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Penda Diallo (Soleil Fouta) : « Osez la couleur »

  • Publiéjuin 22, 2018

Votre activité professionnelle tourne autour de l’artisanat de l’Afrique de l’Ouest. En quoi consiste-t-elle ?

Je suis globalement une passionnée de la mode. Mon activité professionnelle consiste donc à mettre en avant les créations artistiques et les créateurs. Avec cette passion, j’essaie d’allier l’utile à l’agréable.

En optant pour la matière première issue de l’Afrique, quel message comptez-vous faire passer ?

Le message que je voudrais faire passer à travers l’usage de la matière première issue de l’Afrique, c’est d’exprimer sans complexe mes deux cultures : je suis née à Paris et je suis d’origine sénégalaise. J’ai un besoin constant d’affirmer mon africanité avec le tissu wax notamment. Je souhaite aussi faire une mode qui me ressemble, à savoir oser la couleur : c’est mon message.

Et quels sont les différents types de matériaux que vous utilisez dans vos créations ?

J’utilise essentiellement le tissu wax de qualité. Je peux parfois rajouter des perles de kauri pour atteindre une décoration originale.

Pourquoi ressentez-vous la nécessité de diversifier vos créations, avec notamment des vêtements, des bijoux et souvent des accessoires de mode ?

Pour valoriser une nouvelle création, un nouveau style, et offrir un service en répondant aux besoins du client. Il s’agit aussi d’enrichir mes connaissances au fil des créations.

Vos créations sont-elles à la portée de tout le monde ou ciblez-vous une clientèle captive ?

C’est à la portée de tout le monde. Il faut juste aimer et oser porter la couleur.

Comment êtes-vous arrivée dans ce milieu, quel a été jusqu’à ce jour votre parcours?

J’ai un parcours atypique. J’ai pu découvrir plusieurs métiers à la fois : la cuisine, le secrétariat, le ménage, l’assistance maternelle, la restauration, l’hôtellerie. Rien ne me plaisait dans tous ces métiers que je viens de citer. Au cours d’un séjour au Sénégal, j’ai découvert l’artisanat africain, les marchés de tissus et des bijoux. J’ai commencé à acheter de la marchandise notamment des tissus, des bijoux que je vendais par la suite. J’ai notamment travaillé dans une boutique de capoeira en vendant des instruments, des pantalons, des t-shirts spécialisés. À partir de là, il y a eu le déclic.

En mars 2011, je m’installe à l’île de la Réunion à l’appel de la plage, du soleil et de la bonne humeur. Et là, il fallait recommencer tout à zéro. J’ai continué à vendre mes tissus et j’ai commencé des créations sur mesure et depuis ça ne s’est plus arrêté avec précisément l’ouverture de ma page « SoleilFouta » sur Facebook. Aujourd’hui, je collabore avec des comités de Miss pour les défilés avec le wax, les photographes pour des locations de mes tenues pour leurs modèles, des artistes qui portent mes tenues. L’aventure continue.

On comprend qu’à partir de la Réunion vous entendez conquérir les autres marchés avec des produits africains. Comment allez-vous, vous y déployez pour atteindre ce but ?

Il faut savoir une chose : à la Réunion, il y a énormément de concours de Miss et le wax est très tendance ici pour les spectacles, les défilés… à partir de là, on pourra se déployer.

Comment comptez-vous faire bénéficier l’Afrique des retombées de ce que vous faites ?

Je fais la promotion de l’artisanat africain à travers les créations des artistes que j’ai rencontrés à l’étranger et à qui j’ai proposé d’exposer leurs magnifiques oeuvres durant l’organisation de mes évènements, expositions et autres.

Quand on vous dit « commerce équitable » est-ce que ce terme vous parle dans votre initiative professionnelle ?

Oui bien sûr cela me parle beaucoup. D’où aussi mon implication dans l’artisanat africain local. Ces hommes et ces femmes qui travaillent sur le continent forcent l’admiration et le respect. Grâce à eux, on peut oser la couleur.

Propos recueillis par J.O

Écrit par
ade

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