Le président Emmanuel Macron : « Nous sommes en guerre »

Face à l’aggravation de la situation sanitaire en France, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est adressé solennellement aux Français pour la deuxième fois en quatre jours, lundi 16 mars à 20 heures.
Par la rédaction avec LS
« L’épidémie est une réalité immédiate. Nous avons décidé de fermer les écoles, les lieux publics non indispensables… Jamais la France n’avait dû prendre de telles décisions en temps de paix. Elles n’ont qu’un seul objectif, nous protéger. » Ainsi commence l’allocution d’Emmanuel Macron, le 16 mars au soir.
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Le Président regrettant que trop de Français aient bravé, la veille, les consignes de s’isoler, d’éviter les rassemblements, annonce le report du deuxième tour des élections municipales. Le Premier ministre, dans la journée, avait évoqué la date du 21 juin.
« Dans le Grand Est, en île de France, dans les Hauts de France, la pression sur les hôpitaux s’accentue et il faut concentrer les forces sur le ralentissement du virus ». Il nous faut « respecter les gestes barrières ». Chacun d’entre nous doit limiter le nombre de gens qu’il rencontre chaque jour. « J’ai décidé de renforcer les mesures pour réduire les contacts. »
Pour quinze jours aux moins, nos déplacements seront très réduits ; les regroupements amicaux ou familiaux ne seront plus permis, partout sur le territoire, y compris l’Outre-mer. Seuls doivent être maintenus les trajets nécessaires. Toutes les entreprises doivent s’organiser pour favoriser le travail à distance, a demandé le chef de l’État français.
« Toute infraction à ces règles sera sanctionnée », martèle le Président qui laisse au gouvernement le soin de prendre les mesures concrètes. Il demande aux Français de retrouver « le sens de l’essentiel » en restant chez soi.
Les frontières de l’espace Schengen seront fermées. Tous les voyages avec les pays non européens seront interdits, à partir de mardi midi. Ce, en accord avec les dirigeants européens.
Toutefois, il n’annonce pas un confinement total, comme cela a été décidé en Italie. « Nous sommes en guerre sanitaire, l’ennemi est là, invisible, qui progresse. » Toute l’action du gouvernement doit être tourné vers la crise sanitaire. « Toutes les réformes en cours seront suspendues, y compris la réforme des retraites » ; le gouvernement pourra légiférer par ordonnances (cad sans loi votée au Parlement), sur les seules motivations de combattre l’épidémie. Les masques seront réservés, en priorité, aux hôpitaux et aux soignants. Lesquels seront aidés dans leurs démarches familiales (gardes d’enfants, déplacements…).
De plus, le chef de l’État annonce un plan d’aide aux entreprises, des remises de taxes, etc. et des allègements de charges aux particuliers (facture d’eau, d’électricité, etc.).