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Mon « pays connaît son boom minier», dit le ministre Oumarou Idani

  • Publiéavril 16, 2018

Depuis quelques années, le secteur minier est devenu l’un des principaux leviers de développement économique. Oumarou Idani, le ministre des Mines et des carrières, se réjouit des perspectives du secteur…

Que représente le secteur minier dans l’économie ?

Il contribue à hauteur de 8,3 % au PIB et représente 15,9 % des recettes de l’État.

Propos recueillis par Marie-France Réveillard

Les mines industrielles emploient directement 8 700 personnes et indirec­tement 26 100 personnes. De son côté, le secteur de l’exploitation artisanale permet à plus d’un million de personnes de gagner leur vie. Grâce aux investissements réalisés et à la consommation des biens et services locaux, le secteur impulse une dynamique au dévelop­pement des collectivités locales.

À ce jour, il n’existe pas encore de cadre réglemen­taire légal formel sur la RSE dans le secteur extractif. Le fonds minier de développement local que nous travaillons à opérationnaliser représente néanmoins une solution qui renforcera la RSE.

Le secteur financier tire aussi profit des transac­tions effectuées par les acteurs miniers. En 2013, les banques ont géré des transactions d’un montant de 2 878,5 milliards de F.CFA (4,39 milliards d’euros). Le « boom minier » a également favorisé le renforcement des secteurs comme le BTP, l’énergie, l’eau et l’assainis­sement, l’environnement, l’agriculture et l’élevage…

Quels sont les objectifs du PNDES concernant le secteur minier ?

Conformément à l’axe 3 du PNDES, la part des industries extractives dans le PIB devrait progresser, de 7,9 % en 2015 à 10,2 % en 2020. Le secteur devrait permettre d’augmenter le nombre d’emplois directs, de 10 000 en 2015 à 20 000 en 2020 ; l’investissement dans le développement local, dans le même temps, devrait passer de 2 à 5 milliards de F.CFA.

Quel est le bilan 2017 ?

Il est positif, grâce aux réformes engagées, qui se sont traduites par l’adoption d’une première loi sur l’organisation de la commercialisation de l’or et autre minerai, et par une seconde sur la fixation du régime de substances explosives à usage civil.

Nous avons créé l’Agence nationale d’encadrement des exploi­tations minières artisanales et semi-mécanisées, qui permet d’encadrer les exploitations artisanales et nous avançons sur les textes d’application du Code minier. Ces réformes engagées ont impacté les comportements et devraient nous permettre de recycler dans le circuit officiel, quelque 10 tonnes d’or qui se dissipent actuelle­ment dans la fraude.

Précisément, entre 2005 et 2015, plus de 551 milliards de F.CFA auraient été perdus dans l’exploitation minière, résultat d’une mauvaise gestion des titres miniers et des dommages environnementaux, selon une commission d’enquête du 25 octobre 2016. Quelles ont été les mesures prises depuis ?

Le Secrétariat permanent de la semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SP-Samao) créé en 2017, a organisé la deuxième édition de la Samao afin de renforcer la transparence au niveau de la gestion des titres miniers et des autorisations et le cadastre minier qui sera bientôt numérisé.

Écrit par
African Business french

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