L’industrie automobile au Royaume
Le ministre Moulay Hafid Elalamy*, et Jean-Christophe Quémard* (PSA), ont présenté à Casablanca l’état d’avancement du projet du constructeur automobile français au Maroc, conformément au protocole d’accord signé le 19 juin 2015.
Le chantier de construction de l’usine de Kénitra a démarré début 2017, les premiers recrutements ont été réalisés, et les décisions d’implantations des futurs fournisseurs sont conformes aux attentes du groupe.
Premier moteur à Kénitra pour PSA
Tous les engagements sont tenus et PSA annonce que le premier moteur fabriqué Kénitra a été assemblé en avril 2018, et que la première pré-série sera produite en juillet 2018. La capacité de production en 2019 sera de 100 000 véhicules et 200.000 véhicules par an à terme, ainsi que 200 000 moteurs.
L’industrie automobile constitue le premier poste d’exportation du Maroc avec 70 milliards Dh (6,2 milliards d’euros) en 2017 (44,5% des exportations industrielles) et emploie 130 000 personnes.
A fin 2017, les effectifs de PSA au Maroc étaient d’environ 350 personnes. Ils atteindront les 1000 personnes avant la fin de l’année 2018, et doubleront encore en 2019, pour atteindre les 2200 personnes. Le groupe au Maroc générera à terme plus de 2 000 emplois directs et 20 000 emplois indirects.
PSA prévoit dès 2022 un volume d’achat local dépassant 1 milliard d’euros et un taux d’intégration locale de 60% au démarrage, et 80% à terme. L’écosystème automobile développé et soutenu par l’arrivée du groupe au Maroc s’est consolidé aujourd’hui à 62 sites fournisseurs, dont 27 entièrement nouveaux. Parmi ces sites, 54 vont livrer l’usine du groupe à Kénitra, qui nécessite un investissement évalué à 557 millions d’euros.
« PSA met en place au Maroc un écosystème complet couvrant l’ensemble de la chaîne de valeurs. Ceci n’a pas d’équivalent sur le continent africain », souligne Jean-Christophe Quémard.
De son côté le coréen Hands produira des jantes en aluminium. De fait, l’équipementier coréen Hands a lancé à Tanger les travaux de sa nouvelle usine, spécialisée dans la production de jantes en aluminium. La cérémonie s’est tenue en présence du ministre Moulay Hafid Elalamy, Seung Hyun Chang, président de Hands Corporation, et Fouad Brini, président du conseil de surveillance de TMSA (Agence spéciale Tanger Méditerranée).
« Un acteur majeur de la fabrication de jantes en aluminium lance une activité pionnière au Maroc », a déclaré le ministre, soulignant que « Hands introduit de nouveaux procédés de production à haute valeur ajoutée et opère ainsi une intégration poussée de la chaine de valeur de l’automobile ».
Le groupe coréen dispose de six usines d’une capacité de 13,5 millions d’unités par an et d’un centre de R&D, établis en Corée et en Chine. Il fournit les principaux constructeurs automobiles, dont Hyundai, Renault, Ford et Volkswagen.
La nouvelle unité, implantée à Tanger Automotive City sur une superficie de 23 hectares, produira des jantes en aluminium destinées principalement à l’exportation. Dotée d’une capacité de production de 8 millions d’unités par an, elle représente un investissement de 4,33 milliards Dh (380 millions d’euros) et permettra la création de 1.300 emplois.
Le projet Hands s’inscrit dans les 29 investissements lancés dans le secteur de l’automobile, en décembre 2017, par le roi Mohamed VI, pour un montant global de 13,78 milliards Dh (1,2 milliard d’euros). Ces investissements créent 11 568 nouveaux emplois directs dans le secteur.
L’industrie automobile constitue le premier poste d’exportation du Maroc avec 70 milliards Dh (6,2 milliards d’euros) en 2017 (44,5% des exportations industrielles) et emploie 130 000 personnes.
*Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique
*Jean-Christophe Quémard, membre du directoire de PSA et directeur de la zone Afrique/Moyen-Orient