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Le Burkina Faso attire

  • Publiéseptembre 15, 2015

Le Burkina Faso met les bouchées doubles pour attirer les investisseurs étrangers.

A l’issue de sa formation en France, Bintou Diallo entame sa carrière professionnelle au sein d’ONG et d’organismes internationaux. À son retour au pays, elle travaille pour le PAM (Programme alimentaire mondial), avant de se retrouver, en 1999, directrice des ressources humaines de la SN Citec, à Bobo-Dioulasso. Elle ne met pas beaucoup de temps à convaincre et est vite nommée patronne de la principale huilerie du pays.

Première femme à assumer de telles responsabilités au sein de la société, elle n’a pas peur du défi. De fait, sous sa houlette, durant 12 ans, la SN Citec regagne la confiance des partenaires, et porte son chiffre d’affaires annuel à 20 milliards de F.CFA. « Rigoureuse, travailleuse et à l’écoute» ; ainsi la décrivent ses anciens collaborateurs, qui ne cachent pas des conflits avec les syndi-cats et une industrie entachée par des soupçons de fraude.

Dans ce contexte difficile, Bintou Dialllo a su donner une image valo-risante de la SN-Citec, aujourd’hui forte de 400 employés permanents et d’environ 1 700 salariés temporaires. En janvier 2011, elle est nommée repré- sentante Afrique de l’Ouest de GéoCoton, le géant français de l’agroalimentaire, étendant ses compétences à cinq pays (Bénin, Burkina Faso, Mali, Togo, Sénégal).

Quand l’Agence de promotion des investissements du Burkina Faso (API-BF) est créée, en 2013, sous la tutelle technique du Conseil présidentiel pour l’investissement, les bailleurs de fonds exigent un manager de talent. Retenue à l’issue de tests très sélectifs, Bintou Diallo incarne, « un modèle de réussite et d’entregent chez les femmes burkinabè », selon un expert international qui a suivi le processus.

Les challenges de l’API-BF 

Fortement recommandée par la Banque mondiale et les experts internationaux, « la création de la structure répond à l’impératif de mettre en place une institution nationale dont les missions sont, entre autres, de faire la promotion du Burkina Faso comme une destination privilégiée, de mettre en oeuvre une stratégie proactive d’attraction des investissements étrangers et de la diaspora, et de faciliter les formalités relatives à la réalisation des projets d’investissement, y compris ceux relevant du partenariat public-privé», explique Bintou Diallo.  

L’API-BF va porter une attention particulière à « la mise en oeuvre des projets d’agro-pôles du Sourou et de Samandéni, au renforcement des bonnes pratiques en matière de PPP, à l’adoption des textes d’application du nouveau Code minier, à la création de zones industrielles, à l’amélioration de la compétitivité des entreprises et au développement des exportations».

Lancée officiellement fin juin 2015, l’API-BF constitue l’unique point d’entrée de tous les IDE (Investissements directs étrangers) au Burkina Faso. Le pays veut faire jouer à cette structure, à terme, le rôle clé d’un investissement, quel que soit le secteur économique concerné.  Alors que le Burkina Faso s’apprête à élaborer le second cycle (2016-2020) de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (Scadd), les objectifs de l’Agence sont clairs : à moyen terme, atteindre des taux d’investissement privé de 25 %, et d’IDE de 10 % du PIB, contre respectivement 11 % et 2% aujourd’hui. 

Pour la directrice générale, le primat sera accordé aux secteurs prioritaires et à forte potentialité d’investissement que sont « l’agriculture et l’élevage, les mines et l’énergie, le tourisme et l’hôtellerie, les infrastructures, la santé et l’éducation, l’immobilier et les technologies de l’information et de la communication ». Aussi, l’Agence compte s’engager dans la promotion des projets de partenariat entre les investisseurs nationaux et étrangers, cibler et attirer des investisseurs potentiels pour la réalisation de projets de PPP, mettre en permanence, à la disposition des investisseurs, les informations économiques, commerciales et technologiques tant à l’intérieur du Burkina Faso qu’à l’étranger. 

Pour doper les investissements, l’Agence mise sur différents atouts du pays, dont une fiscalité avantageuse, des exonérations des droits de douane pendant la période d’installation des investisseurs, l’exonération fiscale sur les principaux matériaux de construction, la mise à disposition par l’État de réserves foncières viabilisées, la qualité du cadre juridique et du système de règlement des litiges commerciaux, et la – relative – stabilité sociopolitique. 

L’API-BF va porter une attention particulière à « la mise en oeuvre des projets d’agro-pôles du Sourou et de Samandéni, au renforcement des bonnes pratiques en matière de PPP, à l’adoption des textes d’application du nouveau Code minier, à la création de zones industrielles, à l’amélioration de la compétitivité des entreprises et au développement des exportations».

Écrit par
African Business french

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