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L’ancrage à l’euro réduit les risques inflationnistes

L’ancrage à l’euro réduit les risques inflationnistes
  • Publiénovembre 2, 2020

En Zone franc, la stabilité du taux de change est un gage de stabilité monétaire. De plus, la disponibilité des devises évite les pénuries dues à une rupture dans les importations de biens essentiels. Attention, prévient l’institut monétaire : « La Zone franc n’est pas pour autant à l’abri de tensions sur le prix de certains biens. »

La perte de fluidité dans les échanges internationaux y concourt à travers les difficultés de transport et de logistique, voire d’autolimitations à l’exportation. Des pays asiatiques pratiquent, par exemple, des restrictions à l’exportation de riz aux fins de sécuriser leur demande intérieure.

Alors que les échanges sino-africains avaient contribué à modérer les prix à la consommation, par la tendance à la sous-évaluation du yuan, en particulier par rapport au franc CFA, la raréfaction de ces biens sur les marchés africains conduit les consommateurs soit à différer leurs achats, soit à se rabattre sur des biens ayant une autre origine d’importation avec un niveau de prix plus élevé. « Ce phénomène devrait toutefois prendre fin avec la reprise de la production et des exportations chinoises. »

Les banques à la peine, en Cemac

La raréfaction des biens pourrait être aussi le résultat d’une recherche de rentes de la part de commerçants, rappelle la Banque, qui cite le prix des médicaments. « L’intégration des marchés régionaux dans le cadre des deux unions est sans doute un facteur de limitation des tensions de prix. Mais elle suppose que la fluidité des transports et de la logistique intrarégionale. »

Dans le contexte actuel d’un choc commun (pandémie) et d’incertitudes fortes sur l’avenir, les pays de chacune des deux unions monétaires « devraient pouvoir bénéficier d’une capacité à mener des politiques macroéconomiques coordonnées », détaille une note de la Ferdi, reprise par la Banque de France.

Le cheminement de l’UEM (Union économique et monétaire européenne) est à cet égard un signe encourageant. Au sein de cet espace intégré, les implications économiques de la pandémie de Covid-19 ont été un facteur d’accélération de la solidarité financière.

D’autre part, la Banque de France acte le panorama de la banque en Afrique. Le secteur bancaire, dans son ensemble, a poursuivi sa croissance en 2019, mais l’activité de crédit, entravée par un niveau de risque qui demeure élevé, est en recul en Cemac.

Les bilans bancaires ont, au regard de 2018, accéléré leur croissance (+7,0%), dans le sillage d’une augmentation des dépôts du secteur privé. Cette hausse des dépôts et du total des bilans bancaires a été particulièrement marquée en Uemoa, avec des taux qui se sont respectivement élevés à 10,9 % et 9,6%, contre 5,2 et 4,6% en Cemac.

Les banques de cette sous‑région ont, plus qu’en UEemoa, continué de se tourner vers des activités moins risquées – principalement l’acquisition de titres publics et des opérations génératrices de commissions ; à défaut, elles ont laissé leur excédent de trésorerie à la Banque centrale.

ML

Écrit par
Par Marie-Anne Lubin

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