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La RD Congo mise sur le solaire

La RD Congo mise sur le solaire
  • Publiéjuin 30, 2021

Afin de rééquilibrer son mix énergétique, la RD Congo déploie des centrales solaires ainsi que des mini-réseaux, dans les zones les plus reculées. L’État vient de signer diverses conventions de long terme, sous le régime du partenariat public-privé.

Par Marie-Anne Lubin

La société de développement de projets Financing Access RDC vient de signer avec la Société nationale d’électricité (SNEL), la compagnie publique d’électricité de la RD Congo, deux contrats d’achat d’électricité concernant deux centrales solaires photovoltaïques. Celles-ci sont implantées dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba.

Le projet est porté en partenariat avec le fonds d’investissement Green Power Capital (GPC) ; il sera piloté par Song Donsheng, ex-président de Sinohydro, la société de Hong Kong. Pour sa part, le groupe OTEC, spécialisé dans la conception de bâtiments à forte valeur ajoutée, apportera un soutien opérationnel et technique.

Les centrales de Likasi et Kolwezi, d’une capacité de 100 MW chacune, contribueront à répondre à la double volonté du gouvernement congolais. Lequel souhaite sécuriser l’offre énergétique dans les grands centres urbains et péri-urbains du pays, tout en accroissant la part des énergies renouvelables dans sa production d’énergie. L’investissement total pour ces deux projets s’élève à un total de 305 millions de dollars, dont 148 millions $ seront investis pour la centrale de Kolwezi et 157 pour celle de Likasi.

Pour Olivier Mwenze Mukaleng, ministre des Ressources hydrauliques et d’électricité, la signature de ces conventions « démontre notre capacité à mobiliser les investissements et l’expertise du secteur privé. En multipliant des projets comme ceux-ci, nous allons massivement accélérer l’émergence de l’industrie verte dans le pays ».

Ces conventions sont conclues pour une durée de trente ans, elles ont été négociées dans le cadre d’un PPP (partenariat public-privé) innovant, pour la livraison des infrastructures. Il permet à la SNEL de proposer des projets fortement créateurs de valeur à un tarif compétitif pour la RD Congo.

Les deux centrales électriques vont fournir au réseau congolais une production annuelle moyenne de 244,9 GWh et 254.3 GWh, soit de quoi alimenter plus de 1,25 million d’habitants.

Sécuriser l’offre énergétique

« La signature de ces deux contrats d’achat d’électricité permet d’augmenter la production énergétique tout en garantissant la compétitivité de notre industrie grâce à un coût du kWh maîtrisé », commente Olivier Mwenze Mukaleng, ministre des Ressources hydrauliques et d’électricité. « Elle démontre aussi notre capacité à mobiliser les investissements et l’expertise du secteur privé. En multipliant des projets comme ceux-ci, nous allons massivement accélérer l’émergence de l’industrie verte dans le pays. »

Le ministre fait allusion à deux autres conventions de concessions signées récemment, dans les mini-réseaux solaires, cette fois. Aux côtés des sociétés Gridworks Partners et AEE Power Ventures, le groupe industriel panafricain Eranove assurera, durant 22 ans la conception, le développement, le financement, la construction, la production, l’exploitation, l’entretien, la commercialisation, la distribution et la maintenance de trois mini-réseaux solaires dans diverses localités du nord du pays.

Ce projet, baptisé « Essor », approvisionnera 460 000 habitants dans des localités choisies pour l’absence de solutions alternatives opérationnelles fiables et peu coûteuses. La société Moyi Power (« la puissance du soleil » en lingala), a été créée pour mener à bien ce projet. À terme, le projet Essor, mené en partenariat avec le Royaume-Uni, desservira 1,4 million d’habitants.  

Revenant sur l’accord signé avec Financial Access, Jean-Bosco Kayombo Kayan, directeur général de la SNEL, précise que sa société « contribuera à sécuriser l’offre énergétique dans les grands centres urbains et péri-urbains, actuellement estimée à 9% de sa capacité totale. » De même, sa société sera en mesure de fournir de l’électricité auprès des industriels de la zone, notamment les sociétés minières qui représentent le poumon économique du Haut-Katanga et de Lulaba, « ceci grâce à une énergie propre et durable ».  

SNEL exploite 16 centrales hydroélectriques (puissance installée 2.592 MW), plusieurs réseaux de transport ainsi que les plus grands réseaux de distribution du pays.

Enfin, Financing Acces, par la voix de son PDG César Kouka, observe que « ces deux centrales représentent une avancée considérable pour le pays en matière de PPP dans l’énergie solaire ». Elles « illustrent parfaitement » la mission de son groupe, à savoir accompagner les États africains dans leur marche vers l’émergence en leur permettant d’atteindre l’autonomie énergétique.

Malu

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Par Marie-Anne Lubin

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