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La finance islamique s’installe

La finance islamique s’installe
  • Publiémars 27, 2015

À la faveur de nouvelles structures de promotion, qui montent en puissance, la finance islamique s’installe progressivement au Burkina Faso. D’autres initiatives et de nouveaux produits sont attendus en 2015.

Bilan flatteur pour la Caisse Baïtoul Maal (CBM). La première institution du Burkina Faso se réclamant de la finance islamique est née au début des années 2000, sous forme de mutuelle d’épargne et de crédit ; son objectif est d’offrir à ses membres des produits islamiques pour leur bien-être. « La Caisse a gagné en acquis, elle compte plus de 8 000 membres avec des représentations dans trois villes de l’intérieur. Le montant collecté en termes d’épargne s’élève à plus de 10 milliards de F.CFA, pour un volume de crédit octroyé de plus de 2 milliards de F.CFA », explique Lassané Sawadogo, le directeur général de la CBM.

Une étude récente de la CBM, qui a bénéficié de l’appui de la Banque islamique de développement (BID), pointe les produits « classiques » à lancer au cours de l’année 2015.

Le dynamisme de la CBM a suscité des vocations et entraîné la création, en 2011, de la Caisse Ligdi Baooré Trésor public » en langue mooré) et en 2014 de l’Association pour le développement de la finance islamique au Burkina Faso (Adefi).

En 2014, la BID s’est lancée dans l’appui aux institutions de microfinance, afin de soutenir des activités agropastorales dans trois provinces : Oubritenga, Ganzourgou et Kourwéogo. Cet appui entre dans le cadre du Projet de développement rural intégré du plateau central (PDRI-PC), d’une durée de cinq ans financé par la BID à hauteur de 10,5 milliards de F.CFA. Le ministère en charge de l’Agriculture a sélectionné des institutions de microfinance, qui accordent les crédits, selon les modalités de la BID. Une partie du financement a également permis de doter le PDRI-PC d’un expert en finance islamique, pour l’appui à la mise en œuvre de la composante microfinance du projet.

Bientôt le premier guichet

Entre autres tâches, cet expert devrait concevoir des produits et services financiers et non financiers adaptés aux besoins des populations cibles et à la méthodologie islamique de microfinancement ; assurer la formation des institutions de microfinance participantes sur la méthodologie et les produits et services de la microfinance islamique ; assurer la formation de l’agence d’exécution et des partenaires techniques sur des formations techniques et spécifiques à la microfinance islamique.

La Coris Bank International (CBI) envisage l’ouverture, dès ce 1er semestre 2015, d’un guichet dédié à la finance islamique au Burkina Faso, grâce à l’appui de la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD), une filiale de la BID. La banque a été confortée dans son choix par la visite, en septembre 2014, de deux responsables de l’ICD, Mohamed Maher Mannai, directeur des programmes ICD, et Abdessattar Khouildi, secrétaire général du Centre international islamique de réconciliation et d’arbitrage de Dubaï. « Ce guichet va faciliter l’accès au financement pour les porteurs de projets, l’objectif étant de soutenir l’économie nationale à travers la pratique de la finance islamique », selon le patron de CBI, Idrissa Nassa.

Si l’ambition se réalisait, CBI serait alors la première banque burkinabè à se lancer dans la finance islamique. Cela consistera pour CBI à mettre en place, de façon parallèle, « des institutions chargées d’offrir des produits financiers à sa clientèle sur la base de la réglementation islamique. C’est donc un autre volet intégré à la banque existante et qui finance sur la base de règles d’éthique ».

Écrit par
African Banker

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