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Khaled Igue, Président de Club 2030 : Incarner la nouvelle Afrique

  • Publiéjuin 15, 2017

Le fondateur du laboratoire d’idées Club 2030 Afrique porte une vision d’avenir pour le continent africain, nourrie d’un parcours personnel multidisciplinaire et d’une expérience professionnelle ouverte sur le monde.

Par Guillaume Weill-Raynal

Mes parents sont des gens méritants, des intellectuels venus d’un milieu modeste », confie-t-il dans un mélange de modestie et de fierté. Une façon aussi, peut-être, de souligner combien le chemin parcouru par sa famille épouse celui de l’Afrique. « Mon grand-père ne savait ni lire ni écrire, il a travaillé de tous ses bras, et mon père est parti étudier à Moscou, à Paris, à Stuttgart… ».

Khaled Igue, Président de Club 2030 : Incarner la nouvelle Afrique

Khaled Igué naît au Bénin en 1983. Son père est agronome, sa mère infirmière. Le bac en poche, il part au Ghana perfectionner son anglais ; en France, il obtient un diplôme d’ingénieur en Génie civil, avant de se rendre aux États-Unis, suivre un double cursus auprès de l’Illinois Institute of Chicago.

Le groupe Areva le repère et l’em­bauche comme chef de projet, d’abord à Paris pendant trois ans – où il poursuit sa forma­tion en décrochant successivement un MBA en Management et un Master en politique de développement – puis une année en Finlande dans le cadre d’un projet de centrale nucléaire.

Il poursuit son riche parcours quelques mois au Japon et trois ans au Niger, pour y partici­per à la renégociation des cours du minerai dans le cadre du plus grand projet minier d’uranium en Afrique.

De ce premier parcours professionnel, il a tiré plusieurs enseignements, notamment que le développement des pays africains doit s’ap­puyer avant tout sur de solides partenariats public-privé, seuls à même de drainer et de mobiliser les investissements nécessaires.

Une vision multipolaire et multidisciplinaire qui a précisément inspiré son propre itinéraire : « J’ai fait le choix du multi-diplômes, parce que je pense que pour bâtir l’Afrique, il faut maîtriser aussi bien l’expertise technique que la dimension économique et politique. C’est pour cela que j’ai obtenu un diplôme d’ingénierie civile, pour construire des aéroports, des ponts, des routes. J’ai suivi un MBA en Économie et en finances pour comprendre la question des investissements, le cadre macroéconomique. Et j’ai fait Sciences Po en affaires publiques, pour comprendre la question publique».

Une boulimie de diplômes qui n’est pas seulement celle d’un touche-à-tout, mais qui lui a permis de construire progressivement sa vision du continent africain pour les années et les décennies à venir.

« J’ai une différence avec beaucoup de Français qui ont le même parcours que moi, c’est que je suis né et que j’ai grandi en Afrique. Quand je parle de l’Afrique, ce n’est pas celle qu’on lit dans les magazines et dans les livres, mais d’une Afrique que je connais et où je sais quels modèles peuvent marcher».

Écrit par
African Business french

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