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Gwendoline Abunaw – Ecobank Cameroun

  • Publiéaoût 13, 2017

Gwendoline Abunaw est la première femme nommée directrice générale de Ecobank Cameroun. Ses objectifs : accélérer l’appropriation par les clients des services digitaux, et accroître le volume de crédits.

Douala, Beaugas-Orain Djoyum

Gwendoline Abunaw, a eu, le 17 mai 2017 à Douala, un aperçu de la mission qui l’attend à la tête de la quatrième banque camerounaise. Ce jour-là, le tout nouveau conseil d’administration présidé par Akere Tabeng Muna, présente la nouvelle directrice générale aux opérateurs économiques du pays et salue Moustapha Fall, DG sortant, muté à Lomé au siège du groupe où il s’occupera du département audit de Ecobank Transnational.

Célestin Tawamba, nouveau président du Groupement interprofessionnel du Cameroun, a invité la nouvelle directrice à prendre davantage de risque en finançant encore plus les projets des entreprises et PME et en contribuant au développement de l’économie du pays.

Ade Ayeyemi, le CEO du groupe Ecobank, en visite au Cameroun fin 2016, promettait « un engagement continu avec les acteurs écono­miques locaux, les banques, les établissements de microfinance, les PME et les particuliers ». Confirmant ses intentions, il poursuivait : « Au vu des potentialités du Cameroun, nous voulons trouver le moyen de doubler nos affaires dans ce pays et de montrer notre succès aux autres acteurs du secteur. Je parle comme banquier. Je sais qu’il y a de bonnes affaires au Cameroun, parce qu’il y a des clients, il y a des entrepreneurs, il y a des gens qui veulent investir et en tant que banque, nous voulons les accompagner. » Des déclarations qui pour­raient être considérées comme faisant partie des missions de la nouvelle DG.

Le tout digital

Gwendoline Abunaw, titulaire d’un master en Finances et administration des affaires de la London Metropolitan University, sait également qu’à l’heure où le discours des pouvoirs publics sur le développement du numérique bat son plein, la banque doit trouver sa place. Et cela tombe bien ! Car cette vision s’inscrit en droite ligne des objectifs du groupe panafricain qui ambitionne d’utiliser le digital pour servir au total 100 millions de clients d’ici à 2020 contre 11 millions actuellement. À cet effet, le groupe bancaire a lancé, il y a sept mois, une application mobile pour faciliter l’accès de ses différents services bancaires auprès de ses clients afri­cains détenteurs d’un smartphone. Au mois de juin 2017, le groupe enregistrait plus de 650 000 téléchargements de cette application.

Au Cameroun, la banque oeuvre pour l’ap­propriation par ses abonnés de cette nouvelle plateforme numérique disponible depuis février 2017. Et la nouvelle DG affirme qu’elle s’y engagera davantage : non seulement cette plateforme sera bénéfique pour la banque, mais elle facilitera également l’utilisation des services bancaires par les abonnés qui auront désormais accès à leur compte et pourront effectuer des transactions bancaires 24h/24 et 7jours/7. Surtout, précise la DG, cet outil entre dans l’ambition du groupe Ecobank de digitaliser le système bancaire camerounais.

Atteindre la population non-bancarisée

En effet, parmi les premiers communiqués rendus publics par la nouvelle direction géné­rale, figure la vision de Ecobank Cameroun pour accélérer l’inclusion financière via les canaux digitaux. Pour dépasser le taux de bancarisation de 20 % – le Cameroun compte plus de 22 millions d’habitants–, la banque entend capitaliser sur les services numériques comme Ecobank Mobile App, la banque par Internet des particuliers et des entreprises, l’utilisation de codes-barres pour les paiements, et le partenariat bancaire avec des tiers. « La stratégie digitale en question favorise directement un des principaux facteurs de développement de nos économies, à savoir, l’inclusion finan­cière et économique des populations, indique la directrice générale. Ecobank sera ainsi en mesure d’atteindre et de servir un plus grand nombre de clients au Cameroun, y compris ceux qui sont non-bancarisés ».

Déjà, les retombées de la digitalisation commencent à se faire ressentir. En 2016, cette stratégie a permis à la banque d’afficher une hausse de 23 % de son résultat net avant impôts, à 13,84 milliards de F.CFA (21,1 millions d’eu­ros), ainsi qu’une augmentation de ratio de retours sur fonds propres de 50 %.

Formation au Cameroun et à Londres

Au Cameroun, Ecobank occupe la quatrième place des banques juste derrière Afriland First Bank, Bicec et Société Générale, avec un PNB de 39,305 milliards de F.CFA (59,9 millions d’euros). La filiale camerounaise de la banque panafricaine avait également été récompensée en 2016 pour ses performances bancaires par le magazine britannique The Banker.

Préparée à cette fonction de directrice générale par Moustapha Fall auprès de qui elle a travaillé en tandem depuis son arrivée en 2012 au Cameroun, Gwendoline Abunaw connaît bien la maison qu’elle dirige aujourd’hui. Elle y a fait ses premiers pas en mai 2004 comme manager des relations clients. Elle venait de la Standard Chartered Bank où elle avait déjà passé trois ans comme analyste du risque.

Pourtant, son premier séjour à Ecobank Cameroun a été court. Seulement un an et cinq mois. Car en septembre 2015, elle rejoint la CitiBank comme chargée des relations avec la clientèle, durant six ans. Février 2011, retour à Ecobank Cameroun. Mais cette fois-ci en tant que directrice générale adjointe. Également titulaire d’un Bachelor of Science (BSC) en Banques et finances obtenu à l’université de Buea, Gwendoline Abunaw sait qu’elle peut compter sur sa formation, sur son expérience, et surtout sur la dynamique équipe de Ecobank.

Écrit par
Beaugas

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