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Flaviana Matata

  • Publiéjuin 18, 2015

Flaviana Matata est devenue célèbre en représentant la Tanzanie à Miss Univers 2007 où elle a accédé à la 6e place lors de la finale. Toujours la personne charmante et sympathique qu’elle était, elle occupe aujourd’hui une place convoitée dans l’univers de la mode. Flaviana travaille actuellement pour la prestigieuse agence de top modèles, Wilhelmina, à New York, où elle passe la plus grande partie de son temps. Flaviana est un modèle pour les jeunes africaines. Elle a créé la Fondation Flaviana Matata qui offre une éducation et propose des projets de microfinancement aux jeunes filles et aux femmes. 

 

 

Comment étiez-vous plus jeune ? Quelles étaient vos aspirations ? 

J’ai grandi dans une famille tanzanienne tout à fait ordinaire, où j’avais le soutien de tous. Dieu merci, mon père est très fort et très croyant. Je pense que son soutien et l’éducation qu’il nous a donnée nous ont permis d’avancer, mes frères et soeurs et moi-même. Quand j’étais plus jeune, je voulais être ingénieur et j’ai étudié pour cela. Tout le monde pensait que je pouvais y arriver. Il se trouve que j’ai choisi une autre voie, mais j’ai toujours la possibilité d’exercer ce métier quand je ne serai plus top modèle.

Des Africaines aspirent à un certain idéal de beauté, très éloigné de leur africanité. Selon vous, existe-t-il une beauté idéale ?

Je ne considère pas qu’il y ait de beauté idéale. On devrait apprendre aux jeunes africaines que la beauté va au-delà de l’apparence physique et des stars que nous voyons constamment dans les médias. En étant mannequin, je vois que mes collègues se heurtent à l’idéal de beauté imposé. Oui, c’est un problème chez les jeunes filles, un problème qui a été créé par les médias. Nous devons réagir en discutant ouvertement de la définition de la beauté. Nous devons enseigner aux jeunes femmes que la beauté, c’est développer des qualités, accéder à l’éducation, trouver sa propre voix, être indépendante. 

Pouvez-vous nous parler de vos projets et de vos généreuses actions humanitaires ? 

J’ai créé la Fondation Flaviana Matata (FMF) pour venir en aide aux plus démunis. Mes parents ont toujours voulu aider les autres. Tout le monde n’a pas la chance de pouvoir étudier. Mes parents se sont efforcés d’aider les membres de notre famille à suivre des études. On ressent une grande satisfaction quand on voit les gens sourire. C’est une bénédiction. J’ai hérité de mes parents ce désir d’aider et cela me passionne. J’aimerais poursuivre dans cette voie. 

Vous êtes passionnée par l’éducation, en particulier celle des filles. Pensez-vous que les gouvernements africains soutiennent suffisamment les initiatives comme la vôtre ? 

Comme l’a dit un jour Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante dont nous disposons pour changer le monde ». Nous savons tous que, dans certaines familles africaines, les garçons ont la priorité en matière d’éducation. On oublie que les filles ont les mêmes droits. Dans ma Fondation, nous donnons de l’autonomie aux filles grâce à l’éducation. Nous pensons que, quand nous formons une fille, nous formons toute la communauté qui l’entoure. L’éducation leur donne confiance en elles. Elles sauront aussi mieux prendre soin de leur santé et de celle de leur famille quand elles auront des enfants. 

Je ne pense pas que les gouvernements assument réellement leurs responsabilités. Mais on ne peut pas se contenter de les accuser sans rien faire. J’estime qu’on doit réagir parfois et prendre des mesures pour résoudre les problèmes. Nous faisons de notre mieux pour créer un avenir meilleur. 

Vous avez reçu le titre de « Miss Univers » et votre parcours est exceptionnel. Qu’est-ce qui vous a amenée dans le monde de la mode ? 

En toute honnêteté, je n’ai jamais pensé que je deviendrais Top-modèle. Je remercie mes amis d’avoir insisté pour que je poursuive dans cette voie. J’aime beaucoup ce métier que j’ai choisi et j’ai pu aider des enfants dans mon pays grâce à ce que je fais. Cette industrie m’a permis de rencontrer des gens formidables. Cela ouvre beaucoup de portes. L’agence pour laquelle je travaille, Wilhelmina, m’a beaucoup soutenue. Je suis très reconnaissante de faire partie de cette famille. 

Bien que le métier de Top-modèle soit passionnant, il comporte aussi des inconvénients. Qu’est-ce que vous aimez et n’aimez pas dans l’industrie de la mode ? 

J’ai appris à prendre les choses comme elles sont. Autrefois, je me préoccupais pour des choses que je ne maîtrisais pas et je me rendais malheureuse : par exemple, quand je pensais avoir décroché un contrat et qu’il m’échappait. Je m’efforce d’être positive et d’accepter que Dieu tienne les rênes en main. Je suis sur terre pour une raison et Dieu ne m’a pas emmenée si loin pour m’abandonner.

Lors d’une interview en 2013, vous aviez dit que les Africains ne savaient pas suffisamment apprécier la mode. Vous espériez que l’industrie de la mode africaine connaisse un essor. Pensez-vous que la situation a évolué depuis ? 

Nous progressons de jour en jour, mais il reste encore beaucoup à faire. Les professionnels de ce secteur doivent prendre leur travail au sérieux pour que nous puissions avoir de l’influence. Nous possédons de nombreux talents. Il faut savoir attirer l’oeil des clients et faire évoluer la mode africaine. 

Écrit par
New African Woman

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