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Diasporas: savoir-faire, projets et capitaux

  • Publiéavril 29, 2015

Les diasporas se sont imposées comme des acteurs majeurs du développement de l’Afrique, circulant entre leur pays de résidence et le continent africain.

Considérée par l’Union africaine comme « la sixième région » d’Afrique, la diaspora africaine est composée, d’après des chiffres de l’UA datant de 2010, d’envi- ron 112 millions de personnes en Amérique latine, 39 millions en Amérique du Nord, 13 millions aux Caraïbes et 3 millions en Europe… sans compter ses représentants en Asie. Le Fonds international pour le développement agricole estimait, en 2009, que les travailleurs africains envoyaient plus de 40 milliards $ vers leur pays d’origine chaque année, soit en moyenne 5 % des PIB.

Les membres de la diaspora sont devenus des acteurs significatifs. Ils sont engagés dans des activités philanthropiques, souvent à travers des associations de résidents.

La question des transferts de fonds n’est qu’une dimension des échanges et interactions entre les diasporas et l’Afrique. Les membres de la diaspora sont devenus des acteurs significatifs. Ils sont engagés dans des activités philanthropiques, souvent à travers des associations de résidents. Ils font mobilisent des partenaires dans leurs pays d’accueils et rassemblent des ressources destinées à la construction d’infrastructures de base et à la prestation de services publics. Ils sont aussi des relais pour défendre l’image de leur pays d’origine. Les réseaux thématiques de la diaspora africaine, particulièrement dans les secteurs de la santé et de l’éducation, ont noué des relations avec les universités, les centres de recherche, proposant des cours ou organisant des conférences.

Citoyens de leur pays de résidence, les Africains de la diaspora sont des passeurs culturels. Tina Turner, Whitney Houston, James Brown, ont contribué à développer un Black style transcendant les frontières pour s’imposer comme un standard culturel cosmopolite.

Certains membres de la diaspora reviennent en Afrique, animés aussi bien par une volonté d’y faire des aff aires que de contribuer à son développement. 

Pour l’historien américain Patrick Manning, au-delà de la diversité des cultures africaines, il existe une cohérence et un sens à la production culturelle de la diaspora africaine qui a permis de créer une identité transnationale, reposant sur une grande vivacité créatrice, particulièrement depuis la fi n du XXe siècle dans le domaine des arts visuels. Localement, les traditions se perpétuent, à l’image des Sidis en Asie : estimés à un peu plus de 40 000, ces enfants de migrants ont préservé les musiques et danses traditionnelles. Si elles restent pour beaucoup un moyen de subsistance, elles attirent également des jeunes désireux de renouer avec leurs origines.

Certains membres de la diaspora reviennent en Afrique, animés aussi bien par une volonté d’y faire des affaires que de contribuer à son développement en s’appuyant sur les expériences acquises en dehors des frontières africaines. D’autres, consultants, vivent entre leur pays de résidence et l’Afrique, où ils effectuent des missions pour les organisations internationales ou les ONG. Liens démultipliés par les technologies modernes de communication. Cette importance des diasporas n’a pas échappé aux États et aux organisations internationales. En 2007, l’UA a organisé des consultations avec la diaspora afin de proposer un cadre pour son intégration et l’articuler avec les agendas du développement. La même année, la Banque mondiale a lancé le Programme diaspora africaine afin d’élaborer des politiques spécifiques, au travers des réseaux et des organisations de professionnels faisant partie de la diaspora, mais aussi des associations de migrants de même origine.

De plus, les membres de la diaspora considèrent encore trop souvent que le développement seul changera l’Afrique.

Les États s’engagent aussi. Le ministère des Affaires extérieures du Burundi, par exemple, comprend un département spécial chargé de la diaspora au sein de son ministère des Affaires extérieures. Beaucoup reste encore à faire pour dépasser une vision bien souvent trop utilitariste. De plus, les membres de la diaspora considèrent encore trop souvent que le développement seul changera l’Afrique. Reste, toutefois, que cette jeunesse africaine de l’étranger s’est imposée à travers ses réussites et réalisations comme un modèle pour les cadets et constitue, à cet égard, une source considérable de richesse et une immense espérance pour le continent

Écrit par
ade

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