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Des perspectives prometteuses

  • Publiéjuin 3, 2015

Y compris en Afrique du Sud, marché le plus développé du continent, le potentiel du secteur de l’assurance est énorme. Selon une étude du cabinet Bain, le secteur peut miser sur une progression des revenus de 15 % à 20 % en Afrique subsaharienne.

Les sociétés d’assurance se focalisent traditionnellement sur les 5 % les plus riches, laissant le reste de la population sans couverture. Même en Afrique du Sud, le marché le plus développé du continent, moins de 30 % des adultes des catégories les moins riches ont souscrit des produits d’assurance. C’est une opportunité majeure pour le développement de nouveaux produits. 

Dans son rapport sur les services financiers en Afrique paru en 2013, KPMG liste les facteurs qui ont contribué au développement de l’assurance en Afrique du Sud : un système financier sophistiqué, un niveau de compétition important dans le secteur des assurances, une proportion non négligeable de la population pouvant accéder financièrement aux produits d’assurance, une confiance non négligeable dans les acteurs locaux pour la gestion de l’épargne de long terme ainsi qu’une bonne appréhension du risque. À part en Afrique du Sud, en Namibie et à Maurice, en particulier, les opportunités de développement paraissent considérables pour les assureurs souhaitant prendre des risques et être innovants, sur un continent qui retient quelques spécificités. On le sait, le potentiel de croissance du PIB africain est important, et si la corrélation entre le PIB par habitant et le taux de pénétration de l’assurance est au rendez-vous, le potentiel est important pour les assureurs. 

Plusieurs initiatives ont été mises en oeuvre afin de promouvoir le secteur, y compris la recapitalisation des sociétés d’assurance et la consolidation organique, l’éducation financière des consommateurs, l’application de l’obligation de souscrire une assurance (pas toujours respectée), la création de fonds de protection ou de garantie, l’amélioration des canaux de distribution, le renforcement du reporting et de la régulation (en accord avec les règles de l’Association internationale des superviseurs en assurance), ainsi que la mise en oeuvre des meilleures pratiques expérimentées de par le monde. Des initiatives consistant à retenir sur le territoire une partie minimum du risque ont, en outre, contribué au développement des marchés assurantiels locaux. 

De nouvelles opportunités de croissance s’ouvrent à l’industrie de l’assurance de la zone CIMA, encore à la traîne par rapport aux autres régions du monde. Pour améliorer le faible taux de pénétration, le potentiel est grand pour les compagnies d’assurances auprès de la population opérant aujourd’hui dans le secteur informel et dans le monde rural. 

Le potentiel de croissance du PIB africain est important, et si la corrélation entre le PIB par habitant et le taux de pénétration de l’assurance est au rendez-vous, le potentiel est important pour les assureurs.

Jean-Luc Perron, délégué général de la Fondation Grameen Crédit Agricole, considère qu’« en Afrique, 70 % des pauvres vivent en zone rurale et dépendent très largement de l’agriculture pour leur subsistance… Réduire l’exposition des agriculteurs aux risques, en particulier à travers des dispositifs de micro-assurance récolte, lèverait un des obstacles majeurs au développement du crédit à l’agriculture ». Les agriculteurs peuvent être pris en charge dans le cadre de la micro-assurance. Elle est fournie par les mutuelles de santé (Pamecas au Sénégal), les ONG ou les assureurs commerciaux (le groupe Allianz, à travers sa filiale Allianz Africa). Le réseau de distribution est composé d’établissements financiers (banques, institutions de microfinance), d’associations, d’opérateurs de téléphonie mobile. 

Écrit par
African Business french

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