Uemoa, le Golfe s’engage

La Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) et le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf), ont organisé début septembre, une Conférence internationale des investisseurs à Dubaï.
Cette conférence marquait le lancement de l’initiative régionale Investir dans l’Uemoa, qui comporte 17 projets « intégrateurs ». Le coût total des projets est évalué à 10 759 milliards de F.CFA (16,4 milliards d’euros), dont 4 160 milliards de F.CFA pour la réhabilitation et la construction de 4 500 km de lignes ferroviaires et 2 600 milliards de F.CFA pour le prolongement sur 1 000 km jusqu’à Ouagadougou de l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro.
Près de 50 projets privés dont 17 de grande envergure ont également été présentés à cette conférence. Les entreprises des pays du Golfe, princi- palement émiraties, ont annoncé des engage-ments d’un montant total de 19 milliards $ (9 500 milliards de F.CFA) pour 17 projets d’infrastructures (routes, chemins de fer, aéroports, énergie, eau, sécurité alimen-taire…) dans les huit pays de l’Uemoa.
Le principal engagement, s’élevant à 16 milliards $ (8 000 milliards de F.CFA), a été pris par Trojan General Contracting (EAU) et Earth Capital, un groupe indien intervenant dans l’environnement. La fi liale émiratie du groupe indien a promis d’investir 1,98 milliard $ (990 milliards de F.CFA) dans des projets de routes, ponts, aéroports et une centrale thermique au Bénin, en Guinée- Bissau et au Niger. Hasan Juma Backer Trading & Contracting (Oman) s’est engagée à hauteur de 700 millions $ (350 milliards de F.CFA) pour le développement d’un port sec en Côte d’Ivoire.
« En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, figurent parmi ces projets : l ’ a u t o r o u t e Yamoussoukro- frontière Côte d’Ivoire jusqu’à Ouagadougou ; la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Niamey ; mais également le port sec de Ferkessédougou », indiquait le président ivoirien Alassane Ouattara, de retour à Abidjan. « Cette mobilisation excep-tionnelle est donc une très bonne chose et des engagements ont été pris par les investisseurs. Maintenant, il faut mettre tout cela en oeuvre, et que cela se transforme en financement, et en réalisation pour les projets qui ont été retenus.