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CDC Group renouvelle son niveau d’investissements

CDC Group renouvelle son niveau d’investissements
  • Publiéjanvier 22, 2021

L’institution britannique de financement du développement prévoit de nouveaux investissements en Afrique, afin de soutenir une économie éprouvée. Priorité sera donnée à la technologie, au climat et à la santé.

Par Paule Fax 

CDC Group révèle son intention d’investir plus d’un milliard de dollars en Afrique en 2021. L’institution britannique de développement maintient ainsi son rythme soutenu d’investissements. Elle entend fournir « le financement anticyclique » indispensable aux entreprises et aux communautés africaines, tandis que les investissements étrangers continuent de baisser.

Le CDC a dévoilé ses plans, le 20 janvier, lors de la Conférence d’investissement Royaume-Uni-Afrique. L’organisme se présente comme « un investisseur d’impact et une Institution de financement du développement engagée, soutenant la croissance durable et à long terme des entreprises en Asie du Sud et en Afrique ».

« Tandis que les IDE continuent de baisser, nous maintenons notre engagement inébranlable envers les entreprises africaines qui jouent un rôle de premier plan dans l’accélération du développement économique et humain de l’Afrique. »

Cet engagement permettra à CDC d’investir dans de nombreuses entreprises et PME africaines prometteuses. Son objectif est de stimuler une croissance inclusive et la création d’emplois à travers le continent, où plus de la moitié du portefeuille de l’institution est désormais engagée. Les fonds seront investis dans les institutions financières, les infrastructures et le climat, les services, la fabrication, l’agriculture, l’immobilier et la technologie.

En 2020, CDC a déjà engagé plus d’un milliard $ en Afrique, l’accent étant mis sur la reprise économique post-Covid. Le CDC a injecté des liquidités systémiques sur les marchés financiers, fourni des capitaux aux entreprises qui fournissent des biens et services essentiels, pris de nouveaux engagements envers les fonds africains et protégé les entreprises existantes pour les aider à maintenir l’emploi. L’institution rappelle que les IDE (Investissements directs étrangers) vers l’Afrique ont diminué de 30% en 2020.

Soutien aux infrastructures

L’organisme prévoit de nouveaux investissements dans des marchés clés tels que l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, le Nigeria ainsi que dans « les marchés frontières les plus difficiles à atteindre du continent où des gains de développement significatifs peuvent être réalisés ».

En tant que plus grand investisseur bilatéral de développement en Afrique au monde, CDC a investi plus de 2,7 milliards de livres sterling dans des entreprises africaines au cours des trois dernières années. En 2019, les investissements de CDC ont soutenu plus de 320 000 emplois directs en Afrique, contribuant à près de 1,5 milliard de dollars de taxes aux économies locales.

« Les deux domaines sur lesquels nous nous concentrerons particulièrement cette année sont l’accélération de nos investissements liés au climat et à la technologie », a déclaré le président du CDC, Nick O’Donohoe. « En plus de cela, nous sommes un gros investisseur dans les infrastructures et continuerons de l’être. »

Après l’expérience de la gestion de la pandémie de Covid-19, « une plus grande attention sera accordée à l’investissement dans la santé et les gouvernements devront évidemment faire une partie de cela », a précisé Nick O’Donohoe. Qui estime que « le secteur privé aura un rôle plus important à jouer ».  Les principaux accords annoncés en 2020 comprennent :

– Un investissement de 100 millions $ dans Helios Investors IV pour développer les entreprises leaders du marché à travers le continent.

– La création d’une plateforme biopharmaceutique de 750 millions $ pour élargir l’accès aux médicaments génériques de spécialité en Afrique.

– Le lancement du BlueOrchard Covid-19 Emerging and Frontier Markets MPME Support Fund, adossé au CDC, et qui vise à soutenir plus de 200 millions d’emplois dans les marchés frontaliers et émergents

– Un investissement supplémentaire de 40 millions $ dans Liquid Telecom pour stimuler la croissance des écosystèmes numériques

– Une garantie de 50 millions $ par MedAccess, une filiale du CDC, à l’Unicef pour améliorer l’accès et l’accessibilité des fournitures médicales Covid-19 pour les pays à revenu faible et intermédiaire.

« L’année 2020 a été difficile pour les économies et les entreprises africaines, qui ont été fortement affectées par la Covid-19 », a commenté Nick O’Donoho. En tant qu’investisseur d’impact et financeur du développement, CDC s’engage à fournir des investissements à long terme, en particulier dans les périodes difficiles. « Tandis que les IDE continuent de baisser, nous maintenons notre engagement inébranlable envers les entreprises africaines qui jouent un rôle de premier plan dans l’accélération du développement économique et humain de l’Afrique. »

PF

EN BREF

L’Éthiopie au centre des attentions

CDC Group a conclu un partenariat avec Vodafone Group et Sumitomo Group pour soumissionner une licence de téléphonie mobile en Éthiopie, dans le cadre de la privatisation partielle de l’économie du pays.

Le processus a été retardé mais semble maintenant aller de l’avant, a confié le PDG de CDC à l’agence Bloomberg. La nation de la Corne de l’Afrique prévoit de vendre deux nouvelles licences et une participation minoritaire dans le monopole public Ethio Telecom, bien que le processus ait été ralenti par des complexités réglementaires et des troubles politiques, notamment le conflit dans la région du nord du Tigré.

Le pays est depuis longtemps convoité par les compagnies de téléphone pour sa population de plus de 100 millions d’habitants, la deuxième d’Afrique.

Le sud-africain MTN et le français Orange ont également exprimé leur intérêt. L’engagement de CDC fait également suite aux commentaires de l’Association du capital-risque et du capital-investissement de l’Afrique australe, selon lesquels les investisseurs régionaux commencent à ouvrir les robinets dans le pays, pour environ 2 milliards $ de fonds non alloués.

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Par Paule Fax

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