Brèves économiques et financières d’Afrique
BÉNIN
Nouveau siège pour Bolloré
Bolloré Transport & Logistics Bénin a modernisé ses infrastructures à Cotonou avec l’inauguration mi-mai de son nouveau siège boulevard de la Marina. Ce bâtiment de six étages est situé à proximité de l’entrée secondaire du Port de Cotonou, entre le siège de l’Agence française de développement (AFD) et celui de la Haute autorité de l’Audiovisuel et de la communication (HAAC). Le bâtiment a été conçu par le cabinet français High-Graph.
Les travaux ont duré 20 mois pour un coût estimé à plus de 14 millions d’euros, soit près de 9,5 milliards de F.CFA. Le chantier géré par SOGEA-SATOM (Vinci) a généré directement 177 emplois permanents, 39 emplois occasionnels et 200 emplois chez les sous-traitants. Plusieurs entreprises locales ont été mobilisées pour la construction de ce nouveau siège.
La construction de ce siège « répond à l’ambition du Groupe Bolloré de regrouper toutes les Business Units de Cotonou au sein d’un même bâtiment administratif pour faciliter les synergies entre les différentes entités. Ce nouveau siège abrite les bureaux de Bolloré Transports & Logistics, Bénin Terminal, Socopao, Afritramp, SMTC, ainsi que Canal Olympia et Havas Africa Bénin ».
BURKINA FASO
La centrale solaire de Zagtouli opérationnelle en septembre
Le Premier ministre, Paul Kaba Thieba, s’est rendu sur le site de la centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli, en construction à la périphérie ouest de Ouagadougou, en compagnie d’une délégation des partenaires techniques et financiers conduite par le directeur général de l’Agence française de développement (AFD), Rémy Rioux.
La pose de 129 600 panneaux est en cours sur une superficie de 55 hectares. À ce jour, les travaux réalisés par Cegelec (Vinci) sont estimés à 48 %, et la centrale devrait être opérationnelle en septembre 2017.
« Dès que la centrale sera fonctionnelle, nous disposerons d’une capacité de production à base d’énergie solaire de 33 MW, ce qui représentera un apport substantiel à notre capacité de production nationale de l’ordre de 5 % des besoins actuels, c’est considérable. Surtout cela va apporter de l’énergie propre, de l’énergie bon marché. L’énergie produite à partir de l’énergie fossile a un coût moyen qui tourne autour de 121 F.CFA le kWh. Ici on va produire de l’énergie propre à moins de 40 F.CFA le kWh », a souligné Paul Kaba Thieba.
D’un coût de 47,5 millions d’euros, la centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli bénéficie du soutien de l’Union européenne sous forme de don de 25 millions d’euros. L’AFD a accordé un prêt de 22,5 millions d’euros. « Nous sommes venus faire du Burkina Faso un champion de l’énergie solaire en Afrique et cela commence ici à Zagtouli, avec la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest qui sort de terre, et ce n’est qu’un premier exemple, on va changer d’échelle et la dupliquer », a déclaré Rémy Rioux.
GUINÉE
Développement rural avec le Fonds de l’OPEP
Un accord de prêt de 20 millions $ a été signé fin avril à Washington avec le Fonds de l’OPEP pour le développement international en faveur d’un projet de développement rural intégré. L’objectif est d’alléger la pauvreté et de renforcer la sécurité alimentaire dans les régions à l’est et au sud du pays : Kindia, Mamou, Faranah et Kankan.
Les travaux à réaliser comprennent l’amélioration de routes, l’irrigation et les systèmes de fourniture d’eau, ainsi que des infrastructures relatives à la production agricole et au stockage. Quelque 800 000 personnes au total devraient bénéficier de ce projet.
MALI
Eau potable et assainissement pour Bamako
En marge des Journées européennes du développement, Boubou Cissé, ministre de l’Économie et des finances, et Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), ont signé le 8 juin un accord de financement de 50 millions d’euros en faveur de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (Somapep) pour développer le réseau d’alimentation en eau potable et d’assainissement de la ville de Bamako. Ce financement s’inscrit dans le cadre du Programme sectoriel eau et assainissement (Prosea) mis en œuvre par les autorités maliennes.
Ce projet constitue la phase 2 du projet d’alimentation en eau potable de Bamako à partir de l’usine de Kabala et la première tranche des travaux d’assainissement.
Le volet eau potable consiste en un doublement de la capacité de la nouvelle usine de 140 000 à 280 000 m3/jour, des ouvrages de transfert et du réseau de distribution. Il est prévu de construire 25 000 m³ de nouveaux réservoirs, 30 km de conduites d’adduction, 545 km de réseau de distribution, comprenant 34 000 branchements et 600 bornes fontaines, avec mise en service d’ici à 2021.
Le volet assainissement consiste en la construction de stations de traitement des boues de vidange.
En tout, 2,5 millions de personnes bénéficieront à terme de ce nouveau réseau d’assainissement ; 560 000 d’entre elles auront d’ores et déjà accès à l’eau potable dans un très proche avenir.
Le coût total du projet est évalué à 182 millions d’euros, également financé par l’Agence française de développement (AFD), la Banque islamique de développement (BID), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la Banque africaine de développement (BAD).
La BEI a également financé le schéma directeur d’eau potable de Bamako.
« C’est un projet d’envergure qui aura un impact fort sur l’amélioration de la vie quotidienne des habitants de Bamako et de ses environs », a souligné Ambroise Fayolle. « Grâce à ce financement européen, la ville de Bamako et ses environs seront dotés d’un service de distribution en eau potable et d’assainissement de qualité ».
Deux nouveaux appuis de l’UE
L’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Alain Holleville, et le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, ont signé deux nouvelles conventions de financement portant sur plus de 36,7 milliards de F.CFA (soit 56 millions d’euros). Ces deux accords de financement concernent :
- le Contrat de réforme sectorielle pour la Sécurité alimentaire et nutritionnelle et pour l’agriculture durable (CRS-SANAD), d’un montant de 32,8 milliards de F.CFA (50 millions d’euros), qui appuiera la gouvernance du secteur agricole et le développement de la chaîne de valeur du riz au Mali. Ce financement servira à : soutenir le budget de l’État à hauteur de 13,8 milliards de F.CFA, sous la forme d’un appui budgétaire ; renforcer les capacités de la Cellule de planification et de statistique du secteur Développement rural ainsi que celles de l’Interprofession riz du Mali ; soutenir l’Office du Niger pour l’aménagement de 2 500 hectares supplémentaires, la gestion de l’eau ainsi que le renforcement de la gouvernance du secteur ; et appuyer les acteurs de la zone de l’Office du Niger dans leurs activités de production, de transformation et de commercialisation.
- et la mise en œuvre de la deuxième phase de l’«Alliance globale contre le changement climatique» (AGCC-Mali 2), d’un montant de 3,9 milliards de F.CFA (6 millions d’euros) de l’UE assorti d’un financement du gouvernement malien à hauteur de 400 millions de F.CFA.
L’AGCC 2 s’attellera à : améliorer le flux d’information dans le domaine du changement climatique et de la foresterie ; engager la mise en place d’un système de suivi de la couverture forestière ; et améliorer la couverture forestière dans une série de communes vulnérables au changement climatique.
MAURITANIE
Réhabilitation de l’usine de fer des Guelbs
Le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES) a annoncé le 9 mai la signature d’un accord de prêt et d’un accord de garantie de 32 millions de dinars koweïtiens, soit environ 107 millions $, pour la réhabilitation de l’usine des Guelbs de la Société nationale industrielle et minière (SNIM), qui exploite le minerai de fer.
Le projet, qui devrait être achevé au 2e trimestre 2020, vise à prolonger la durée de vie de l’usine et améliorer la capacité de la SNIM sur les marchés internationaux, grâce au remplacement de l’équipement ancien utilisé pour le concassage et le broyage du minerai de fer par des équipements plus récents, plus efficaces et moins polluants.
SÉNÉGAL
Ouverture du cinéma CanalOlympia Teranga
Vivendi (groupe Bolloré) a inauguré le 11 mai sa nouvelle salle de cinéma et de spectacles CanalOlympia Teranga, à côté du Grand Théâtre de Dakar, en présence du président Macky Sall, de Corinne Bach, PDG de CanalOlympia et vice-présidente de Vivendi Village, et de Jean-Christophe Thiery, président du directoire du Groupe CANAL+.
Cette salle de 300 places est dotée d’équipements de projection et de sonorisation numériques les plus modernes. La salle dispose d’un écran Scope et de ce qui se fait de mieux en matière de son (Dolby 7.1 ).
Les travaux de CanalOlympia Teranga ont été réalisés par une entreprise sénégalaise, Amadou Services et Ingénierie, qui s’est appuyée sur le modèle de construction de salles déjà opérationnel dans plusieurs pays africains et qui sera dupliqué dans les mois et années à venir dans de nombreux autres pays.
L’alimentation électrique de l’ensemble du bâtiment est assurée par 432 panneaux solaires pour subvenir aux besoins en énergie de la salle en journée et recharger des batteries BlueSolutions qui permettent notamment de restituer à la nuit tombée l’énergie solaire stockée pendant la journée.
CanalOlympia Teranga s’inscrit dans un réseau de plusieurs dizaines de salles qui seront déployées progressivement en Afrique centrale et de l’Ouest par le groupe Vivendi. Cinq salles CanalOlympia ont été ouvertes depuis le début de cette année au Cameroun, en Guinée, au Niger, au Burkina Faso et, aujourd’hui, au Sénégal. Plusieurs salles supplémentaires verront le jour dans d’autres pays africains au cours de 2017.
Rénovation de la route Tambacounda-Goudiry
L’État sénégalais a signé avec le Fonds saoudien de développement (FSD) une convention de prêt de 34,5 milliards de F.CFA destiné à la réhabilitation de la route Tambacounda-Goudiry.
Le Sénégal apportera une contribution de 16,5 milliards de F.CFA au budget prévu pour la rénovation de cette route.
Le financement saoudien permettra, outre la rénovation de cette route de 80 km, de réaliser des aménagements connexes, comprenant la construction de pistes de désenclavement sur 25 km, la clôture d’écoles primaires situées dans la zone, l’aménagement de trois forages et la construction de deux cases de santé.