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Brèves bancaires d’Afrique

  • Publiédécembre 15, 2017

BÉNIN

Lancement de la stratégie de coopération avec la Suisse

La présidente de la Confédération suisse, Doris Leuthard, a rencontré le président Patrice Talon le 13 juillet à Cotonou.

Depuis 1981, le Bénin est un pays prioritaire de la Direction du développement et de la coopération (DDC) helvétique. Lors de la visite, les deux présidents ont lancé la stratégie suisse de coopération en faveur du Bénin pour les années 2017 à 2020.

La stratégie de la DDC pour les années à venir mise en particulier sur le développement des zones rurales, sur l’éducation de base et la formation professionnelle, ainsi que sur la décentralisation et l’efficacité des autorités locales.

Pendant la visite présidentielle, un accord-cadre a en outre été signé portant sur la décentralisation, ainsi qu’une déclaration d’intention destinée à soutenir les nouveaux mécanismes de financement agricole au Bénin.

Les documents ont été signés par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Aurélien Agbénonci, et Markus Dutly, ambassadeur de la Confédération suisse près le Bénin avec résidence à Accra.

Ces signatures entérinent la mise à disposition par la Suisse pour le compte du Bénin sur la période 2017-2020, d’une enveloppe financière de 78 millions de francs suisses, soit environ 46,8 milliards de F.CFA, qui servira à la mise en œuvre et à la réalisation des projets et programmes initiés par la Suisse au profit du Bénin.

BURKINA FASO

La BAD accordera 500 milliards de F.CFA sur cinq ans

Le gouvernement a échangé le 8 septembre avec la Banque africaine de développement (BAD) sur les choix stratégiques qu’elle compte opérer dans le référentiel de coopération entre les deux parties pour les cinq années à venir, traduit par le Document de stratégie pays (DSP) 2017-2021.

Le Premier ministre, Paul Kaba Thieba, a salué la tenue de cette rencontre qui marque, selon lui, le parachèvement du processus de préparation du DSP 2017-2021 ayant aboutit à l’identification de deux piliers d’intervention pour le Burkina Faso, « la promotion de l’accès à l’énergie » et « le développement du secteur de l’agriculture pour une croissance inclusive ».

La BAD injectera 500 milliards de F.CFA dans les deux secteurs prioritaires identifiés.

Le directeur général Afrique de l’Ouest de la BAD, Janvier K. Litse, s’est dit satisfait du rôle croissant du secteur privé dans la réalisation des projets d’énergie solaire, dans la filière cotonnière et des agropôles, en ce sens que le DSP prévoit des opérations qui seront portées par les investisseurs privés.

Il a également salué le rôle des organisations de la société civile dans le processus d’élaboration de ce DSP.

La ministre de l’Économie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly, a pour sa part souligné que la BAD compte accompagner le gouvernement dans la création d’une banque agricole.

L’Allemagne annonce 67 milliards de F.CFA sur trois ans

Un protocole d’accord a été signé le 11 juillet à Ouagadougou, par le directeur général de la Coopération du ministère de l’Économie, des finances et du développement, Ambroise Kafando, et le Pr Christoph Kolmeyer, chef de division région Afrique centrale et Afrique de l’Ouest au ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement.

Le gouvernement allemand met à la disposition du Burkina Faso une enveloppe de 102,2 millions d’euros, soit 67 milliards de F.CFA, pour les trois prochaines années. Cet appui est destiné à financer les secteurs jugés prioritaires, comme « l’agriculture et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle », « l’eau et l’assainissement », « la décentralisation et le développement communal ».

Selon Hadizatou Rosine Coulibaly-Sori, ministre de l’Économie, des finances et du développement, les projets et programmes à mettre en œuvre toucheront aux objectifs stratégiques de la promotion des chaînes de valeurs dans les filières de production, du développement du capital humain et de la gouvernance locale. À cet effet, elle a réaffirmé le souhait du gouvernement d’être accompagné dans la transformation du coton, dans la professionnalisation de la formation des jeunes et des femmes et leur autonomisation.

CÔTE D’IVOIRE

Création de la Banque d’Abidjan

La cérémonie d’inauguration du siège et de démarrage des activités de la Banque d’Abidjan (BDA), filiale de BDK Financial Group, a été présidée le 5 septembre à Abidjan par le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, en présence de l’ancien ministre français, Bernard Kouchner, administrateur indépendant représentant les investisseurs dans le nouvel établissement bancaire.

« Le défi désormais est de pouvoir apporter une réponse adéquate et conséquente au besoin de financement des Petites et moyennes entreprises (PME) qui demeurent sous-financées. En effet le potentiel de développement des PME est un véritable atout à capitaliser, car elles représentent plus de 80 % du tissu économique de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi j’invite le secteur financier à soutenir les efforts du gouvernement dans l’accompagnement et le développement des PME », a déclaré le Premier ministre. « La Côte d’Ivoire doit se doter d’un secteur financier d’avant-garde sur le continent si elle souhaite avoir une économie compétitive et parfaitement intégrée à l’économie mondiale ».

Pour le directeur général de BDK Financial Group, Vasco Duarte-Silva, il était important pour son institution de se tourner vers la plus grande économie de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).

Une convention de partenariat lie la BDA et la Poste de Côte d’Ivoire (Poste-CI) qui détient 20 % du capital de 25 milliards de F.CFA. La BDA ambitionne, d’ici à 2017, l’ouverture de 32 bureaux à travers le pays, en s’appuyant sur le vaste réseau de la Poste-CI.

Agréée le 20 avril 2015 au Sénégal, la Banque de Dakar (BDK) est détenue à 78 % par le Groupe BDK sénégalais (dont le principal actionnaire est le milliardaire espagnol Alberto Cortina), ainsi que par Coris Holding (Burkina Faso) et le Groupe Prestige (Sénégal).

Le Groupe BDK vise à s’implanter dans l’ensemble de la zone Uemoa, avec pour prochaines étapes le Mali, le Bénin et le Togo.

Subvention de 88 milliards de F.CFA à l’enseignement privé

Le ministre de l’Économie et des finances, Adama Koné, a annoncé le 15 septembre à Abidjan « qu’il a été procédé au décaissement d’un montant total de 88,3 milliards de F.CFA » relatif à l’apurement des passifs des frais d’écolage au profit des établissements d’enseignement privé pour les périodes 2015-2016 et 2016-2017.

« Le 15 janvier 2017, le montant de 30,3 milliards de F.CFA a été entièrement apuré au titre du reliquat de la gestion 2016 correspondant à l’année scolaire 2015-2016 ».

« 31,5 milliards de F.CFA ont été décaissés le 14 juillet et 26,5 milliards de F.CFA, le 11 septembre » se rapportant à la gestion 2017 et correspondant à l’année scolaire 2016-2017.

Concernant la répartition des subventions par ordre d’enseignement au titre de l’exercice 2017, Adama Koné a indiqué qu’au niveau de l’Éducation nationale, la somme de 59,2 milliards de F.CFA a été décaissée.

Pour l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique, les paiements s’élèvent à un montant total de 25 milliards de F.CFA, et l’Enseignement technique et la formation professionnelle ont bénéficié de 4,1 milliards de F.CFA.

La BAD soutient la gouvernance économique et la croissance

La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le 18 juillet un prêt du Fonds africain de développement (FAD) de 36,232 millions d’UC, soit 28,9 milliards de F.CFA afin de financer le Programme d’appui à la gouvernance économique et à la croissance (PAGEC).

Les deux composantes opérationnelles du programme sont : l’appui à l’efficacité et à la transparence de la gestion des finances publiques ; et l’appui à la diversification des sources de croissance.

Parmi les principaux résultats attendus du Programme, figurent : la mise en place d’un système électronique de passation des marchés publics dans quatre ministères-pilotes ; la mise en œuvre d’un plan d’apurement des arriérés dus par l’administration centrale à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CEI) ; la mise en place de la démarche Qualité au sein de la Direction des marchés publics (DMP) ; la réduction des délais pour la création d’entreprises de quatre jours actuellement à trois jours en 2018 ; la baisse des pertes techniques et commerciales dans la distribution de l’électricité de 22 % en 2016 à moins de 20 % en 2019 ; le renforcement du cadre réglementaire du foncier rural qui se traduira par une augmentation de plus de 50 % de la délivrance des certificats fonciers ; et l’amélioration de la gouvernance du secteur cacao afin de garantir un revenu stable aux producteurs.

Le gouvernement a adopté le 6 septembre l’accord de prêt en faveur du PAGEC, ainsi qu’un prêt BAD de 9,61 millions UC / 7,6 milliards de F.CFA et un prêt du FAD de 6,55 millions UC / 5,2 milliards de F.CFA en faveur du Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF). Le PAGEF apportera un appui au renforcement des capacités des régies financières, au développement des marchés de capitaux, à la gestion des dépenses publiques, au suivi-évaluation du PND 2016-2020 ainsi qu’aux structures de contrôle.

GUINÉE

Le projet Tè Power soutenu par Denham Capital

Les responsables du ministère de l’Économie et des finances ont reçu le 12 juillet une délégation de Denham Capital Management (UK) LLP, société de private equity (fonds de capital-investissement) conduite par l’un de ses vice-présidents, Juergen Heeg. Cette visite de travail s’inscrivait dans le cadre des points d’étapes pour le lancement, via Tè Power, du projet de construction d’une centrale thermique au fuel lourd de 50 MW en Guinée.

Le groupe américain Endeavor Energy détient 96 % du projet Tè Power, pour lequel il a conclu avec le gouvernement guinéen une convention d’investissement et un accord d’achat d’électricité. L’approbation du gouvernement guinéen a été reçue en janvier 2017.

Selon Juergen Heeg, le fonds de capital-investissement gère un encours de plus de 10 milliards $, opérant dans les secteurs de l’énergie, du pétrole et des mines. Il a ensuite exposé les avancées du projet de construction de la centrale et les termes financiers, notamment le « cash collateral agreement » et le cadre règlementaire dans lequel sa société opérera.

En réponse, le secrétaire général Joachim Lama et le chef de cabinet Bakary Sylla ont demandé à la mission d’adresser une correspondance expliquant les éventuels points de blocage afin d’accélérer la mise en œuvre du projet.

Le coût global de ce projet s’élève à environ 100 millions $, et les travaux dureraient 12 mois après leur lancement.

Écrit par
African Banker

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