Annie Blondel, communicante
Annie Blondel a 40 ans à peine et elle est une des plus jeunes membres de l’équipe qui accompagne le président gabonais dans sa quête de l’émergence. Brillante, déterminée, accessible et candide, elle révèle les trésors cachés du Gabon parmi sa faune, sa flore… et son artisanat.
Petit bout de femme, Annie Blondel n’en est pas moins une femme déterminée. Déterminée à faire évoluer le Gabon. Son pays pour lequel très jeune, elle s’est engagée. Après des études de diplomatie en Europe, elle rentre au Gabon où elle démarre sa carrière professionnelle au sein du ministère des Affaires étrangères. Elle s’envole ensuite pour la France où elle créée une agence de communication et relations publiques.
Quand Ali Bongo Ondimba prend la tête du Gabon, en 2009, elle rentre faire partie de son cercle de combattants de l’émergence. Conseillère spéciale du président en charge du tourisme, elle est ensuite détachée à l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Sa mission : promouvoir le potentiel touristique du Gabon.
«Nous avons trois grands défis : la formation dans les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, le changement de mentalité en matière d’accueil des visiteurs et inculquer la notion de service et de savoir-vivre». Annie Blondel
Mais pas n’importe lequel. L’objectif est de faire du tourisme une nouvelle source de croissance, tout en préservant l’environnement. En révélant les paradis inconnus que garde jalousement la grande forêt gabonaise. Un principe au coeur du Gabon vert, l’un des trois piliers de la feuille de route qui vise à faire du pays une nation émergente à l’horizon 2020.
Et Annie Blondel, de cette génération de jeunes leaders émergents, compte bien mener sa mission jusqu’au bout : «Nous menons une réforme institutionnelle pour la création d’une nouvelle agence pour la promotion du tourisme, l’Agatour. Et le Gabon a reformé le frein majeur au développement du tourisme, le visa. Il est désormais possible de l’obtenir en ligne en moins de 72 heures, se réjouit-elle. Ce qui manque désormais c’est une locomotive, des investissements privés dans des petites structures hôtelières de luxe, avec ce qu’on entend par luxe en terme d’hygiène, de restauration, de santé et de sécurité… dans des lieux magnifiques entre forêt, rivière et fleuve… Ces petites structures permettraient d’organiser des circuits pour les amoureux de la nature qui est l’une de nos plus grandes fiertés».
Et d’ajouter : «Nous avons trois grands défis : la formation dans les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, le changement de mentalité en matière d’accueil des visiteurs et inculquer la notion de service et de savoir-vivre. Bref, le grand challenge est de développer la culture du tourisme». Tout un programme qu’Annie Blondel mène avec passion… et grâce.
Rue du soleil, un concept store
À l’image de la boutique que cette jeune maman a ouverte. «Rue du Soleil», un concept store installé dans le très animé quartier Louis à Libreville. «Amoureuse et fan de Colette, je voulais offrir à ma ville un lieu, où l’on peut dénicher des idées de cadeaux, de déco, des petits objets pour se faire plaisir… Ce qui manquait à Libreville».
Des boutons de manchette, des pochettes du jour ou du soir, des nattes gabonaises, des cahiers, des bijoux, du thé… Un grand choix d’articles, toujours exposé en modèle unique, et acheté avec soin par la maîtresse des lieux au gré de ses voyages à travers le monde… Ainsi que de ses rencontres avec des artisans. «Ces chapeaux, clutchs, peluches et parapluies en wax… ont été conçus par un artiste sud-africain de la marque Babatunde et réalisés par des associations de familles déshéritées… C’est ma modeste manière de contribuer à la réduction de la pauvreté dans mon pays et en Afrique…»
Et de promouvoir par la même occasion les trésors cachés du Gabon, dans sa faune et sa flore, son artisanat également. «C’est un endroit plein d’émotion où sont réunies toutes les beautés du monde à offrir ou à s’offrir…» Une vision du monde du bien-vivre, selon Annie Blondel…