Algérie : Sonatrach et Eni renforcent leur partenariat
L’Algérie coopère avec de nombreux partenaires pour exploiter ses hydrocarbures. La collaboration avec le premier d’entre eux vient encore d’être consolidée.
Par Gérard Choisnet
La Sonatrach et le groupe pétrolier italien Eni ont signé le 10 juin des accords de partenariat portant sur « la poursuite de l’exploitation conjointe de gisements d’hydrocarbures et la réalisation de travaux additionnels pour augmenter les réserves récupérables », a annoncé la compagnie nationale algérienne.
Ces accords s’inscrivent « dans le cadre de la coopération continue qui caractérise les excellentes relations entre Sonatrach et Eni, et confirment leur volonté de conforter leur partenariat historique ».
Le PDG de Sonatrach, Abdelmoumem Ould Kaddour, avait reçu le 14 mai dernier à Alger Claudio Descalzi, Chief Executive Officer de Eni. Le responsable algérien avait assuré de la disponibilité de son entreprise à conforter le partenariat avec Eni, soulignant que Sonatrach reste ouverte « à toute proposition de collaboration mutuellement bénéfique».
Pour sa part, Claudio Descalzi indiquait qu’Eni avait de grandes ambitions d’intensifier son partenariat avec Sonatrach dans de nouveaux projets, en Algérie et à l’international.
Le 25 novembre 2016, Sonatrach et Eni ont en effet conclu à Rome plusieurs accords de coopération venant consolider les relations de long terme dans l’amont et dans la commercialisation du gaz naturel et du GNL. Ces accords s’étendent à l’exploration d’autres domaines d’activités en Algérie et à l’international, au développement des énergies renouvelables, au raffinage, à la pétrochimie, et à la recherche et développement.
A la suite de cet accord, Versalis, filiale chimie d’Eni, et Sonatrach ont signé le 26 janvier dernier à Alger un protocole d’accord pour effectuer conjointement les études de faisabilité d’un complexe pétrochimique intégré à construire en Algérie.
Ces études « visent à renforcer le secteur hydrocarbures avec des produits pétrochimiques à valeur ajoutée à travers le développement, en Algérie, d’une ou plusieurs unités pétrochimiques industrielles de taille mondiale », indiquait Versalis. « Cet accord représente pour Versalis une opportunité de collaborer avec une entreprise pétrolière intégrée, à qui le producteur chimique italien offrira son expérience industrielle dans la gestion de grandes usines pétrochimiques, et l’accès à ses technologies propriétaire, dans le cadre de projets stratégiques conjoints. »
Dans le domaine des énergies renouvelables, Sonatrach et Eni ont posé le 18 mars 2017 la première pierre de la centrale photovoltaïque du gisement de Bir Rebaa Nord, dans la wilaya de Ouargla, en vue d’assurer une partie des besoins électriques de ce champ pétrolier opéré par les deux groupes.
Cette centrale, d’une puissance installée de 10 MW, disposera de 32 000 panneaux solaires et s’étendra sur une superficie de 20 hectares, à proximité du champ. Elle permettra d’économiser 6 millions m3 de gaz par an, son démarrage étant prévu en décembre prochain.
Ce projet de première centrale photovoltaïque dédiée à un champ pétrolier comprend également l’implantation, à proximité de la future centrale, d’un laboratoire de recherches sur les EnR pour développer et tester de nouvelles technologies dans les conditions réelles, voire extrêmes, du sud algérien. « Nous avons l’objectif de faire en sorte que tous les champs de Sonatrach fonctionnent à l’énergie solaire », soulignait Amine Mazouzi, alors PDG du groupe algérien (remplacé le 20 mars par Abdelmoumem Ould Kaddour).