Afrique : Brèves économiques et financières
RD CONGO
Alphamin développe un gisement d’étain de classe mondiale
Alphamin Resources Corp. (AFM) a mis en place en décembre le financement du projet d’exploitation du gisement d’étain de Bisié dans la province du Nord Kivu, à l’est de la RDC, porté par la société Alphamin Bisie Mining SA (ABM).
La Nouvelle Gabon Mining (NGM), détenue par des investisseurs internationaux, notamment indiens (Coalsale Company), et l’Etat gabonais, a commencé à produire du manganèse en janvier 2017 au plateau de Biniomi, et va entreprendre l’exploitation du gisement d’Okondja…
Norton Rose Fulbright, cabinet d’avocats d’affaires international, a conseillé AFM pour cette opération, qui porte sur une facilité de crédit d’un montant maximum de 80 millions de dollars américains mise à la disposition d’ABM, en qualité d’emprunteur, avec AFM, Alphamin Holdings (BVI) Ltd. et Alphamin Resources (BVI) en qualité de garants. Le prêt est garanti par des sûretés sur les actifs et les actions à l’île Maurice, aux îles Vierges britanniques (BVI) et en RDC.
Le produit du prêt sera affecté au développement de la mine d’étain de Bisié. ABM est partenaire à 80,75 % du développement du projet aux côtés du gouvernement de RDC, qui détient un intérêt porté de 5%, et de l’Industrial Development Corporation of South Africa (IDC), qui détient une participation de 14,25%.
Déjà listé à la Toronto Venture Exchange canadienne, AFM a obtenu le 15 décembre une seconde inscription au JSE AltX Board sud-africain. Boris Kamstra, CEO de AFM, soulignait à cette occasion que le développement de la mine de Bisié, « le gisement d’étain à la plus haute teneur connue au monde », marque « le début de l’ouverture de ce que nous nous attendons à voir devenir la première zone mondiale productrice d’étain. »
La production de Bisié serait de 9 000 tonnes par an d’étain sur 12 à 20 ans, pour un investissement de 151 millions $.
GABON
Le Gabon numéro 1 mondial du manganèse en 2019
« Au titre du bilan 2017, nous pouvons affirmer que l’activité minière se porte bien, au regard du nombre d’opérateurs en croissance dans la recherche minière et du niveau de production enregistré », estime le ministre des Mines, Christian Magnagna. « Pour illustration, on compte 34 opérateurs dans le domaine de la recherche, pour un investissement appréciable en 2017. Parlant de la production, on note 5 millions de tonnes environ de manganèse, soit une progression de 34% par rapport à 2016, et 250 kg d’or environ, malgré l’arrêt de Managem, une régression par rapport à 2016. »
Le principal producteur de manganèse au Gabon est la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet installée à Moanda dans la province du Haut-Ogooué. « Pour la première fois depuis le début de son aventure industrielle en 1962, Comilog aura produit, transporté et embarqué 4 millions de tonnes de minerai de manganèse en 2017 », indique l’entreprise gabonaise. « Ce record historique vient couronner les efforts fournis, depuis près d’une décennie, par l’ensemble des salariés de la première industrie minière du Gabon. Avec ce record de production, Comilog renforce sa position de leader mondial dans l’industrie du manganèse et permet d’engranger des résultats financiers positifs au moment où les cours du minerai sont relativement importants. »
La Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ), détenue par le groupe chinois CITIC Dameng Mining Industries, exploite depuis 2012 le gisement de manganèse de Mbembélé près de Ndjolé, dans la province du Moyen-Ogooué. La production 2017 est de l’ordre de 400 000 t.
La Nouvelle Gabon Mining (NGM), détenue par des investisseurs internationaux, notamment indiens (Coalsale Company), et l’Etat gabonais, a commencé à produire du manganèse en janvier 2017 au plateau de Biniomi, et va entreprendre l’exploitation du gisement d’Okondja, deux sites dans le Haut-Ogooué. Sa production devrait s’élever à 250 000 t pendant les deux premières années, pour atteindre 1 million t la 3ème année.
« Pour l’année 2018, nous envisageons d’atteindre 6 millions t de production de manganèse, en vue de faire du Gabon le premier producteur mondial à l’horizon 2019 ; d’accroître la production de l’or, via la mise en exploitation de 10 mines à petite échelle, la valorisation des coopératives artisanales, avec pour corollaire la constitution d’un stock d’or de l’Etat ; de lancer de nouveaux projets tels que l’or d’Etéké, le fer de Baniaka à Boumango, ou le fer de Milingui à Tchibanga », annonce le ministre des Mines.
AFRIQUE DU NORD
ALGERIE
Inauguration du projet gazier Reggane Nord
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a inauguré le 16 décembre le projet gazier Reggane Nord, à quelque 1 500 km au sud-ouest d’Alger dans le désert du Sahara, en compagnie de Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG de Sonatrach, et de Josu Jon Imaz, CEO du groupe espagnol Repsol. « Avec une moyenne de production de près de 3 milliards de m3/an, ce complexe est un important acquis pour l’économie nationale par les ressources en devises fortes qu’il régénérera», a déclaré le chef du gouvernement.
Le Groupement Reggane Nord (RGN) est une association de type partage de production détenue par Sonatrach à hauteur de 40%, Repsol 29,25%, DEA Deutsche Erdoel AG (Allemagne) 19,5 % et Edison (Italie) 11,25%.
Repsol et ses partenaires ont construit une unité de traitement centrale et une importante infrastructure (209 km de systèmes de collecte de gaz, plus de 160 km de routes, un gazoduc de 74 km pour relier le projet aux infrastructures d’exportation de gaz de l’Algérie) pour traiter le gaz provenant des puits implantés sur les six champs Azrafil sud-est, Kahlouche, Kahlouche sud, Tiouliline, Sali et Reggane. Les travaux, lancés en 2014, ont été confiés au britannique Petrofac. Les investissements réalisés représentent un montant total de 2,86 milliards $.
Le projet Reggane Nord devrait atteindre sa pleine capacité de 8 millions m3 de gaz par jour à partir de janvier 2018, la production étant prévue jusqu’en 2041 au moins.