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Transport

Désiré Balaziré : Directeur général de Congo Airways

Désiré Balaziré : Directeur général de Congo Airways
  • Publiéjanvier 19, 2019

Désiré Balaziré a rejoint la jeune compagnie Congo Airways en mai 2016. Le directeur général affiche de fortes ambitions, nouant de solides partenariats. L’année 2019 confirmera ses objectifs. 

Quel est le « plan de vol » de Congo Airways à moyen terme ? 

Congo Airways est opérationnelle depuis octobre 2015. J’ai été nommé, le 23 avril 2016 par l’État congolais et j’ai pris mes fonctions le 2 mai suivant. C’est la compagnie de référence nationale. Air Congo Airways est devenue fiable en développant une philosophie d’entreprise basée sur la sécurité, la qualité, la sûreté et la formation du personnel. 

De plus, j’ai la volonté de pénétrer le marché régional pour valider les acquis et aller plus loin en développant l’international. Je distingue trois phases de croissance.

La première est de desservir les 14 aéroports du Congo qui répondent aux normes de l’aviation. La deuxième est d’aller sur d’autres marchés africains. Nous avons lancé depuis mai 2018 les liaisons : Kinshasa – Lumbumbashi – Johannesbourg et Kinshasa – Douala – Cotonou. Nous voulons développer les liaisons aériennes jusqu’à Abidjan, Bangui, Nairobi et Bujumbura, en 2019. Enfin, notre troisième phase sera de se lancer dans les liaisons intercontinentales (Europe, Asie et Amérique). 

La demande de mobilité aérienne est très forte en RDC. Comment comptez-vous desservir un pays aussi vaste que le Congo et ses 80 millions d’habitants ? 

Ma stratégie est de répondre aux demandes des Congolais et de tous les voyageurs potentiels. Toute l’équipe de Congo Airways et moi-même souhaitons transporter avec confort et sécurité tous nos passagers. 

Les 14 destinations desservies semblent insuffisantes pour désenclaver le pays. Comment allez-vous améliorer la situation ? 

Les demandes se sont accrues depuis le lancement des nouvelles provinces. La desserte sera fonction de la mise aux normes des aéroports régionaux. C’est une priorité absolue. 

Quid du transport des marchandises ? 

Nous allons développer une activité Cargo en 2019, d’abord sur notre réseau domestique et ensuite sur le réseau international. Pour cela, nous allons signer des contrats de partenariat avec d’autres compagnies aériennes.

Mon objectif est que la compagnie nationale puisse rayonner au niveau de la RDC et du continent et qu’elle devienne une référence en Afrique.

Comment financerez-vous l’acquisition des avions dont vous auriez besoin pour disposer d’une flotte suffisante ? 

Nous avons en effet un programme d’acquisition d’avions neufs et d’occasion. Le financement se fera en partie sur fonds propres par l’apport des actionnaires dont l’État, et en partie en ayant recours à l’emprunt et au leasing. 

Vous êtes comptable de formation. Comment gérez-vous la compagnie nationale ? 

C’est vrai ! Dans mes expériences précédentes, j’étais entre autres auditeur chez KPMG. J’ai également acquis de l’expérience dans le secteur public, en tant que Conseiller principal du Premier ministre Augustin Matata Ponyo. J’ai enfin obtenu le Diploma of Advanced Studies in Aviation Management à l’université de Genève en prenant ma fonction à Congo Airways. 

La compagnie tunisienne privée Nouvelair vous accompagne dans votre développement. Êtes-vous satisfait de cette coopération Sud-Sud? 

Oui, j’en suis très satisfait ! C’est un appui précieux car ce partenariat nous a permis de renforcer la capacité du personnel. Au début de notre accord, Nouvelair a mis à notre disposition son propre personnel pendant la formation du nôtre. Ce partenariat sera réadapté dès le début 2019 en fonction de nos besoins de coopération. 

Quelles sont vos ambitions pour Congo Airways ? 

Nous avons comme objectif de devenir une compagnie solide, rentable et viable. Nous avons l’ambition de transporter au moins 8 millions de voyageurs dans les cinq prochaines années. En 2018, nous aurons transporté environ 400 000 passagers. 

Nous sommes affiliés à l’ANEP et à la FEC en RDC, à l’AFRAA en Afrique (African Airlines Association où j’exerce actuellement les fonctions de premier vice-président), à l’IATA et à l’ATAF à l’international.

Écrit par
African Business

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