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Société

Un ambitieux plan de réinsertion sociale en Centrafrique

Un ambitieux plan de réinsertion sociale en Centrafrique
  • Publiéseptembre 7, 2023

La Banque africaine de développement accorde un don de 12,62 millions d’euros à la République centrafricaine. L’objectif est d’aider le pays à renforcer la réinsertion socioprofessionnelle des populations affectées par la crise politique et militaire.

 

Appuyé en partie par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), le programme d’appui à la réinsertion professionnelle en République centrafricaine permettra de renforcer les acquis des opérations déjà menées dans les zones couvertes durant une première phase et de les étendre à l’intérieur du pays.

Pour en faciliter l’exécution, la BAD (Banque africaine de développement) accorde au pays un don 12,62 millions d’euros. Initiative de nature à faciliter la réinsertion et d’accroître l’accès aux services sociaux et économiques de base des populations affectées par la crise politico-militaire dans le pays. Le programme permettra aussi de promouvoir la création d’emplois et de développer l’entreprenariat à travers des activités agropastorales à impact rapide (aviculture, pisciculture, apiculture, production laitière, etc.), l’artisanat minier et de renforcer le processus de réinsertion communautaire.

Au total, calcule la BAD, quelque 1,6 million de personnes profiteront du programme dont 880 000 habitent les zones du projet, et 51 % de femmes.

Le projet couvre la capitale centrafricaine, Bangui, ses environs, et trois préfectures : Ouaka, Haute-Kotto et Basse-Kotto dont les populations sont durement affectées par la crise politico-militaire et moins couvertes par les interventions des différents partenaires de développement.

Ce projet, selon la BAD, facilitera la réinsertion socio-économique d’au moins 3500 ex-combattants, jeunes « désœuvrés » et femmes vulnérables et le redéploiement des 800 fonctionnaires et agents de l’État dans les services publics.

 

Des résultats concrets attendus 

Il permettra de former environ 5 000 jeunes « désœuvrés » de 15 à 25 ans et d’assurer leur réinsertion socioprofessionnelle durable. Il permettra également de créer 9 500 emplois, d’équiper et de former une centaine de groupements de producteurs, d’éleveurs, de pêcheurs, d’apiculteurs, de productrices de lait de vache, d’artisans miniers. Il touchera aussi 200 femmes impliquées dans les activités productives et de commercialisation des produits vivriers. Ces femmes et jeunes seront appuyés en moyens de production et de transport pour améliorer leurs revenus. Grâce aux activités génératrices de revenus qui pourront être lancées par les bénéficiaires, depuis la phase d’exécution et post-projet, des emplois salariés seront créés pour les jeunes désœuvrés et les femmes de la zone du projet.

Ce programme est conçu en collaboration avec le PNUD pour faire suite aux actions de démobilisation et de désarmement en vue de stabiliser les populations, d’améliorer les revenus et les conditions de vie des populations affectées par la crise politico-militaire, à travers la restauration de la cohésion sociale et le vivre ensemble. Il permettra de lutter contre l’enrôlement des jeunes dans les bandes armées, de ralentir l’exode rural et de promouvoir l’insertion socio-économique des jeunes et des femmes à travers l’entreprenariat dans le secteur agricole.

La construction d’infrastructures socio-économiques permettra de désenclaver davantage les zones rurales bénéficiaires du projet, d’accroître l’accès des populations aux services socio-économiques de base tels que l’éducation, la santé, et l’assainissement. Le renforcement des capacités des bénéficiaires, devrait renforcer la cohésion sociale, les capacités entrepreneuriales, ainsi que les capacités des institutions à délivrer des services sociaux de base de qualité aux populations.

En effet, l’encadrement technique par la Chambre d’agriculture et du tourisme, de coopératives agricoles, de l’élevage, de la pisciculture et de la pêche, de l’apiculture, de la production laitière et des artisans miniers permettra d’améliorer les conditions d’exploitation de plusieurs ménages et la relance des économies familiales affectées par la crise.

Au total, calcule la BAD, quelque 1,6 million de personnes profiteront du programme dont 880 000 habitent les zones du projet (51 % de femmes). Les bénéficiaires indirects sont les habitants des préfectures avoisinantes, les prestataires locaux et nationaux, les intermédiaires financiers.

@NA

 

Écrit par
Paule Fax

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