x
Close
Société

Les boissons, un marché africain en mouvement

Les boissons, un marché africain en mouvement
  • Publiéjuin 29, 2023

L’essor d’une classe moyenne, la généralisation des réseaux sociaux, une logistique des commandes et des transports plus efficients ouvrent les Africains à de nouvelles habitudes de consommation en matière de boissons.

 

Les tendances africaines en matière de boissons sont guidées par l’innovation et la culture. Depuis les rituels traditionnels du thé et du café jusqu’à la popularité émergente des boissons gazeuses et des jus de fruits, le marché africain des boissons évolue rapidement. Le marché africain des boissons évolue rapidement, reflétant l’évolution des préférences des consommateurs et l’impact de divers facteurs sociaux et économiques.

Les boissons traditionnelles telles que le vin de palme nigérian, la bière de sorgho de Zambie et la bière de mil tchapalo de Côte d’Ivoire sont appréciées sur tout le continent depuis des lustres.

C’est ce que constate la plateforme de distribution en ligne Smollan, qui côtoie certaines des marques de produits de grande consommation et de commerce les plus appréciées au monde. Son analyse donne un aperçu du paysage dynamique de la consommation de boissons en Afrique – les forces motrices et la signification culturelle qu’elles revêtent.

De multiples facteurs déterminent l’évolution des habitudes de consommation de boissons en Afrique. La croissance économique a conduit à l’expansion de la classe moyenne avec un pouvoir d’achat accru, permettant aux consommateurs d’explorer un plus large éventail de choix. L’influence des médias sociaux et l’exposition aux tendances mondiales ont également joué un rôle essentiel, les consommateurs étant désormais plus au fait des nouveaux produits et saveurs. En outre, la diversité culturelle de l’Afrique a donné lieu à une mosaïque de préférences, les variations régionales façonnant les tendances en matière de consommation de boissons.

Les thés riches et robustes, du violet kenyan à la menthe nord-africaine en passant par le Rooibos rouge au Sud, s’emparent d’un marché unique aux racines africaines profondes, imprégnées de traditions et de rituels anciens. Selon Mordor Intelligence, ce marché devrait atteindre un taux de croissance annuel moyen de 5,5 % entre 2022 et 2027.

De même, le café occupe une place bien ancrée, depuis l’importance culturelle de la cérémonie éthiopienne du café jusqu’à la naissance de la culture du café dans des pays comme le Kenya, l’un des producteurs les plus prolifiques au monde, et le Maroc, dont le café arabe est la boisson nationale.

 

Une nouvelle dynamique

L’Afrique tient assurément son rang, qu’il s’agisse de la reconnaissance de ses thés de qualité supérieure, de sa production robuste de café ou de l’augmentation de sa consommation. Ces boissons vont au-delà de la simple saveur et agissent comme des lubrifiants sociaux, favorisant les liens communautaires et incarnant l’esprit d’hospitalité.

De même, le marché mondial des jus de fruits étant évalué à 147,5 milliards de dollars en 2022 selon le groupe IMARC, l’Afrique contribue de manière significative à ce secteur en pleine croissance, avec des marques telles que Chivita 100% du Nigeria, un produit « sans sucre ajouté, sans conservateur et sans colorant ou arôme artificiel », qui a récemment reçu le prix de la marque de la décennie lors des West African Brand Awards. Plus au sud, les jus de fruits Ceres sont largement consommés en Afrique et importés dans plus de 80 pays, les États-Unis étant leur principal marché.

Les géants mondiaux des boissons ont observé avec attention l’immense potentiel du continent et ont investi dans l’expansion de leur présence ; ce qui témoigne, par exemple, de l’augmentation de la consommation de boissons gazeuses. Des usines d’embouteillage locales et des réseaux de distribution efficaces rendent ces boissons facilement accessibles à une plus grande population. L’urbanisation, l’amélioration du niveau de vie et l’augmentation des revenus disponibles ont considérablement stimulé la demande croissante des consommateurs africains pour ce type de boissons. De même, la montée en puissance des marques fabriquées localement, qui offrent un goût de qualité à un coût moindre, a créé un environnement concurrentiel pour les marques mondiales.

 

L’apport technologique

Warren Brett, de Smollan Tanzania constate que la fusion des boissons traditionnelles et internationales « reflète la nature dynamique de la consommation africaine, avec un mélange d’héritage très apprécié d’une part et d’innovation d’autre part ». Les professionnels, relate-t-il, observent une croissance à grande échelle sur plusieurs marchés, avec Coca-Cola et Pepsi dans le secteur des boissons gazeuses, et Diageo, Heineken et ABInbev qui tirent la croissance des boissons alcoolisées.

Vente de bière Tchapalo au Burkina Faso
Vente de bière Tchapalo au Burkina Faso.

 

Ces dernières occupent une place importante dans la culture africaine et sont consommées lors des rassemblements sociaux et des célébrations. Les boissons traditionnelles telles que le vin de palme nigérian, la bière de sorgho de Zambie et la bière de mil tchapalo de Côte d’Ivoire sont appréciées sur tout le continent depuis des lustres. Avec la mondialisation et l’urbanisation, les boissons alcoolisées occidentales, y compris la bière et les spiritueux, ont fait leur apparition sur le marché.

La fabrication est généralement effectuée localement, et bien qu’ils aient la force de la marque de leur côté, des plateformes de distribution comme Smollan apportent l’expertise nécessaire à l’exécution par le biais de la technologie activée. « Nous créons une ligne de visibilité pour les décideurs afin qu’ils soient en mesure d’orienter l’entreprise en fonction des volumes soutenus et des faibles marges », explique Warren Brett.

 

AD, d’après une synthèse de Smollan, publiée par APO

@AB

Écrit par
Aude Darc

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *