Le premier Mokki 5G par l’African Scool of Economics

Les « chalets » d’enseignement reliés aux meilleures universités trouvent un attrait supplémentaire avec l’Internet 5G. Tous les apprentissages, y compris les plus complexes, peuvent se dérouler à distance.
En collaboration avec des universités africaines, l’African School of Economics (ASE) propose son un réseau d’environnements d’apprentissage numérique immersif et de travail à distance connectés. D’inspiration finlandaise, les « Mokki Tech Space » sont un exemple d’utilisation de la technologie de communication mobile de cinquième génération.
Outre les universités du Bénin et de Côte d’Ivoire, ces espaces technologiques modulaires permettront à l’ASE d’être présente dans des zones reculées et aux communautés africaines d’avoir directement accès à l’enseignement des hautes technologies, à la création d’emplois à distance et à l’entrepreneuriat numérique.
Faute d’approches innovantes en matière de formation et de création d’emplois, l’enseignement traditionnel basé sur les diplômes ne parvient pas à créer suffisamment d’opportunités d’emploi.
Selon ses promoteurs, le modèle satellitaire d’espace technologique de l’ASE peut éviter que diverses régions et zones reculées d’Afrique ne prennent du retard, par exemple en matière d’innovation et d’accélération de l’élaboration de produits et services basés sur l’intelligence artificielle.
Les 5G Mokki Tech Spaces sont des unités modulaires de haute technologie où pourront être développées des applications logicielles exigeant des connexions internet ultra-rapides. Chaque 5G Mokki constituera aussi un environnement d’apprentissage immersif, tridimensionnel (3D), de réalité virtuelle et de réalité augmentée. Des services d’innovation et de télétravail depuis et vers n’importe quel endroit dans le monde y seront également fournis.
Le nom « Mokki » s’inspire du mot finlandais « mökki », qui signifie « chalet ».
L’école a noué un partenariat avec l’Université d’Addis-Abeba (Éthiopie), celle de Lusaka (Zambie), ainsi que les universités Aalto et LUT (Finlande). Les 5G Mokki Tech Spaces sont le lieu de nouveaux types d’études transcontinentales alliant technologie et affaires.

Selon les spécialistes de l’éducation, si des institutions renommées comme l’Université de Stanford consacraient 1% de leurs programmes aux études de technologie appliquée en collaboration avec les meilleures universités d’Afrique, cela aurait un impact positif très significatif sur l’entrepreneuriat et la création d’emplois, ainsi que sur la durabilité économique, sociale et écologique.
Des connexions rapides
« 5G Mokki » est une marque de Start North, une association qui sert de réseau d’accélération favorisant l’apprentissage et l’application des nouvelles technologies dans le but de relever les défis du développement durable.
Ce réseau d’accélération est composé d’universités, d’entreprises et d’organisations à but non lucratif de renommée mondiale, notamment Ambitious Africa, une initiative réunissant des jeunes d’Afrique et des pays nordiques qui veulent promouvoir le développement de l’Afrique.
Plus généralement, les promoteurs de ce projet vantent les mérités des réseaux haut débit reliant l’Afrique et les pays occidentaux ; ils représentent de grandes opportunités pour les universités, les entreprises, les particuliers et les ménages.
« La possibilité de fournir des services à distance et de réaliser des opérations via les réseaux numériques permettra aux territoires de se développer économiquement en allouant plus efficacement leurs ressources. En outre, cela réduira les déplacements, ce qui contribuera également à la promotion d’un développement socialement et écologiquement durable », explique Start North.
La technologie de communication sans fil de cinquième génération permettra des connexions d’échange de données cent fois plus rapides sur les appareils mobiles et dix fois plus rapides que les services haut débit fixes les plus rapides disponibles actuellement.
Sachant que le véritable potentiel de la 5G réside surtout dans l’activation de catégories d’applications entièrement nouvelles. Comme le contrôle à distance des drones, des voitures autonomes et des processus industriels complexes, ou encore la chirurgie à distance. Et le télétravail et les réunions en réalité virtuelle ou augmentée. Sans oublier l’apprentissage « à distance ».
Dès lors, la capacité de la 5G à raccourcir les distances est une grande chance pour l’Afrique.
Avec ses ressources naturelles, sa population jeune et ses marchés en croissance, l’Afrique a tout pour devenir une puissance économique dynamique. Grâce à des connexions 5G, les entreprises auront accès, partout dans le monde, à distance et en temps réel, à une main-d’œuvre africaine qualifiée et à des services technologiques africains de qualité.
Pourtant, faute d’approches innovantes en matière de formation et de création d’emplois, l’enseignement traditionnel basé sur les diplômes ne parvient pas à créer suffisamment d’opportunités d’emploi. Environ un demi-million d’étudiants sortent diplômés des universités camerounaises chaque année, mais seulement trois mille environ parmi eux trouvent un emploi. Et le Cameroun n’est pas une exception en Afrique.
@NA