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Société

Ebrima Sall, l’Afrique de demain

Ebrima Sall, l’Afrique de demain
  • Publiéjuillet 21, 2015

Quel est le cheminement type d’une démarche du Codesria, tout commence par une étude ?

La recherche c’est l’ADN du Codesria. Des programmes organisent et soutiennent la recherche sur tous les sujets et nous publions des publications. Le point de départ est la définition de l’agenda de recherche. Ensuite, nous formulons des programmes, des activités de recherche. Puis, ces dernières sont diffusées par des canaux ordinaires (publications, revues, livres). Par la suite, nous faisons un effort de traduction et de vulgarisation afin de toucher le plus grand nombre d’Africains. Enfin, nos séminaires, colloques… permettent de réunir des décideurs, des acteurs du privé et du public, d’autres universitaires, pour partager les résultats.

Quel est le portait robot de l’Africain type de demain et celui de l’Afrique de demain ?

Pour le moment probablement, il y a beaucoup d’Afriques idéales-types ! Chacun de nous porte une forme d’Afrique idéale dans sa tête. C’est dans le dialogue que nous parviendrons à en déterminer les contours. Aujourd’hui, nous assistons à une compétition des projets panafricanistes, : autour de l’entreprise, de la Finance internationale et africaine, des chefs d’État, des mouvements sociaux (« Y’en a marre » au Sénégal, « Balai citoyen » au Burkina Faso…), donc à chaque niveau, un bout de cette Afrique à construire se manifeste, d’une manière ou d’une autre. Il est possible de connecter ces projets, pour cela il faudrait beaucoup plus de recherches approfondies, de dialogues, d’inter-réactions à plusieurs niveaux, pour mieux les mutualiser et parvenir à des projets qui vont se cristalliser dans des ensembles sous-régionaux. La pluralité est importante et il faut la préserver.

Notre recherche, c’est aussi veiller en sorte qu’une politique menée ne le soit pas au détriment d’un groupe social. Ainsi, nous ne pouvons pas accepter que le monde rural pâtisse d’une politique, sous le prétexte qu’on a installé des mécanismes selon lesquels l’agriculture africaine concurrence l’agriculture européenne subventionnée. Nous émettons les mêmes réflexions par rapport aux activités minières, à la culture, etc. C’est à une recherche de longue durée portant sur plusieurs thématiques qui nous permettra d’arriver à la construction de cette Afrique du présent et de l’avenir. L’Afrique de demain est une Afrique à construire, mais ses éléments se trouvent déjà dans la vie d’aujourd’hui ! Par exemple, pourquoi ne pas déjà envisager que l’Afrique de demain, ce seront aussi la Monnaie unique, et aussi les États-Unis d’Afrique ? Leur réalisation prendra le temps qu’il prendra, mais je trace là un idéal vers lequel nous devrions aller…

Écrit par
ade

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