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Société

Comment Sawidra aide les prévisionnistes

Comment Sawidra aide les prévisionnistes
  • Publiéaoût 18, 2021

Avec l’appui de la Banque africaine de développement, le système Sawidra fait avancer la connaissance des météorologues. Il aide également à prévenir les invasions de criquets. Une aide précieuse pour les agriculteurs, dont les données participent de la réussite du projet.

Par Kimberly Adams

Le rapport Hydromet Gap met en évidence les faiblesses des systèmes d’observation météorologique et climatique de l’Afrique, souligne la BAD (Banque africaine de développement). Ces faiblesses contribuent à un manque de données climatiques et à des systèmes d’alerte précoce inadéquats.

En faisant progresser le développement de modèles de prévision les mieux adaptés aux systèmes météorologiques africains, le programme a transformé la prestation de services hydrométéorologiques sur le continent, jugent les spécialistes cités par la BAD.

C’est pourquoi le rapport appelle à la création de stations au sol et en altitude pour l’observation de base et la couverture des données satellitaires afin de renforcer les mécanismes de prévision et d’alerte précoce pour les événements météorologiques extrêmes.

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Pourtant, souligne la BAD dans un récapitulatif de ses actions dans ce domaine, certaines avancées ont été réalisées. L’Afrique a désormais un accès direct aux données satellitaires pour produire des prévisions et des modèles de prévision plus réactifs aux catastrophes naturelles et climatiques.

Dans le cadre du programme Satellite and Weather Information for Disaster Resilience in Africa (Sawidra), la Banque a fourni 20 millions d’euros pour l’installation de quatre stations régionales de service avancé de retransmission, au Gabon, au Niger, au Kenya et en Afrique du Sud. Les stations fournissent aux hydrométéorologues des données satellitaires à haute résolution qui peuvent être facilement assimilées dans des modèles informatiques pour permettre des alertes précoces.

« Les stations RARS téléchargent des données d’observation directement à partir de plusieurs satellites météorologiques d’Europe, des États-Unis et de Chine lorsqu’elles orbitent au-dessus de l’Afrique », relate Vincent Gabaglo, facilitateur technique pour Sawidra.

« Notre travail vise à garantir que la communauté météorologique africaine a les capacités d’accéder directement aux données satellitaires et de les traiter afin qu’elles puissent répondre aux besoins de leurs utilisateurs. » Ainsi ont été installés depuis 2016, le Centre africain d’applications météorologiques pour le développement, ainsi quatre centres climatologiques régionaux.

Des décisions éclairées

Autre avantage : l’Afrique subsaharienne est désormais dotée de superordinateurs qui aident à surveiller l’invasion acridienne. Celle-ci peut porter jusqu’à 150 millions de criquets par kilomètre carré et parcourir 100 à 150 kilomètres par jour, consommant des récoltes suffisantes pour nourrir 35 000 personnes.

De plus, la BAD a appuyé les capacités permettant de fournir des prévisions et des conseils aux centres climatologiques et au Service météorologique et hydrologique national (SMHN) pour les agriculteurs et les communautés africaines. « Le programme Sawidra aide les agriculteurs à prendre des décisions éclairées sur les périodes de plantation optimales », explique Andre Kamga, directeur général du Centre africain des applications météorologiques pour le développement.

De son côté, le climatologue Abubakr Babiker, note que la station météo du Kenya collecte des données satellitaires à haute résolution pour améliorer les prévisions météorologiques extrêmes. « Ces prévisions sont de plus en plus utilisées par divers secteurs, notamment l’agriculture, l’eau, la gestion des risques de catastrophe, les conflits et la santé, ainsi que les communautés pour la planification d’urgence et le renforcement de la résilience. »

 

Sawidra est un système d’alerte multirisque interactif, basé sur l’Internet et codé par couleur, qui facilite la prise de décision et l’action précoce qui soutiennent la résilience face aux événements météorologiques et climatiques graves.

En faisant progresser le développement de modèles de prévision les mieux adaptés aux systèmes météorologiques africains, le programme a transformé la prestation de services hydrométéorologiques sur le continent, jugent les spécialistes cités par la BAD.

Sur le plan financier, la Banque a étendu son financement à de tels programmes innovants pour améliorer l’accès à des données climatiques de qualité à travers le Fonds spécial pour le climat pour le développement en Afrique (CDSF). Ce fonds fiduciaire multi-donateurs aide les pays, les institutions et les communautés africains à renforcer leur résilience aux impacts du changement climatique.

KA

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Par Kimberly Adams

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