Burkina Faso : Plus de 3000 écoles fermées à cause des djihadistes

Le savoir livresque est menacé au Burkina Faso. A cause de l’activisme sanglant des djihadistes, le nombre d’établissements scolaires fermés au Burkina Faso a atteint mercredi le chiffre de 3 683, selon le ministère de l’Education nationale.
Par Véronique Clara-Véronne
Depuis plusieurs mois les attaques terroristes n’ont fait que s’intensifier au Burkina Faso : Certes cette situation entraîne des déplacements de populations, préjudiciable à l’équilibre du pays, mais la situation déjà critique, est, aujourd’hui, plus qu’inquiétante, car c’est l’école qui est désormais menacée.
Le ministère de l’Education tire lourdement sur la sonnette d’alarme en indiquant que, depuis peu, plus de 3000 écoles ont baissé pavillon à cause notamment de cette situation d’insécurité. Ces écoles représentent au moins 14,71% des structures éducatives du pays.
Menace donc sur la relève au pays des hommes intègres.
Conséquence : Le ministère de l’Education tire lourdement sur la sonnette d’alarme en indiquant que, depuis peu, plus de 3000 écoles ont baissé pavillon à cause notamment de cette situation d’insécurité.
Ces écoles représentent au moins 14,71% des structures éducatives du pays.
Ces fermetures affectent un demi-million d’élèves plus exactement 590 327 élèves et 17 309 enseignants.
En outre, sur huit régions, six ont été touchées et le nombre de leurs écoles fermées continue de croître : Sont concernés le Nord, la Boucle du Mouhoun, le Centre-Est, le Centre-Nord, l’Est et le Sahel.
Pour le ministère, cette situation « fait suite à des attaques et/ou menaces terroristes avec son corollaire de psychose et de peur engendrées par le phénomène terroriste sur les populations et la scolarité des enfants ».
C’est un secret de Polichinelle. Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes et plus de 1,5 million de déplacés, assurent les autorités.
C’est d’ailleurs cette instabilité qui a entraîné le 24 janvier 2022 la chute du président Roch Kaboré chassé du pouvoir par une junte menée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, junte au pouvoir), qui l’accuse de laxisme face aux djihadistes.
@NAF
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