Afrique : Brèves, économie, commerce…
AFRIQUE CENTRALE
CAMEROUN
Phase II du Projet d’appui aux transports
Le ministre de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Louis Paul Motaze, et le représentant résident de la BAD, Racine Kane, ont signé le 7 juin à Yaoundé deux accords de prêt d’un montant total de l’ordre de 286,2 millions d’euros, dont :
- un prêt BAD de 270 155 000 euros, soit environ 177,2 milliards de F.CFA, pour le financement partiel du Projet d’appui au secteur des transports-Phase II : réhabilitation de la route Yaoundé-Bafoussam-Babadjou ; aménagement des routes Grand Zambi-Kribi et Maroua-Bogos-Pouss, section Bogo-Pouss.
- et un prêt FAD de 12 820 000 UC / 16,09 millions d’euros, soit environ 10,6 milliards de F.CFA, pour le financement partiel du même projet.
Approuvée par la BAD fin novembre 2016, la deuxième phase du Programme d’appui au secteur des transports s’articulera autour de quatre composantes : travaux routiers (réhabilitation de 241 km de routes existantes, et construction de nouvelles routes longues de 146 km et de 50 km de voiries urbaines) ; aménagements connexes (250 km de pistes de désenclavement des zones de production agricole ; 20 forages d’eau, 14 marchés, réhabilitation de plus de 18 écoles, 10 centres multifonction au profit des femmes et des jeunes) ; étude et appui institutionnel au secteur routier (étude sur la réforme du secteur routier, étude sur le financement de l’entretien routier) ; et gestion du projet.
La mise en œuvre du programme va s’étaler sur quatre années avec un coût total estimé à 454,21 millions d’euros.
GABON
Le FMI approuve un accord élargi de 642 millions $
Le FMI a approuvé un accord triennal élargi au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur du Gabon pour un montant de 464,4 millions de DTS (soit environ 642 millions $ et 215 % de la quote-part du pays) à l’appui du programme de relance à moyen terme défini par les autorités.
Le programme appuyé par le MEDC aidera le Gabon à assurer la stabilité macroéconomique et à jeter les bases d’une croissance durable et équitable. Il vise à atteindre la viabilité de la dette au niveau national et à contribuer à rétablir et préserver la stabilité extérieure pour la Cemac.
La décision adoptée par le FMI ouvre la voie au décaissement immédiat de 71,43 millions de DTS, soit environ 98,8 millions $. Le montant restant sera étalé sur la durée du programme et son décaissement sera subordonné à des revues semestrielles.
Selon Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI, « le Gabon se heurte à de redoutables défis macroéconomiques en raison de la chute marquée des cours du pétrole. La croissance a ralenti, les marges de manœuvre budgétaire et extérieure se sont rétrécies et les niveaux d’endettement public se sont accrus. Le programme économique des autorités appuyé par le FMI se centre à juste titre sur la correction de ces grands déséquilibres budgétaires et extérieurs, ainsi que sur les réformes structurelles propres à accroître l’efficience et la transparence des dépenses publiques, et les politiques visant à renforcer la stabilité du secteur financier et la diversification économique ».
L’accord triennal au titre du MEDC « aidera à ancrer des politiques budgétaires prudentes et une situation de balance des paiements viable. À court terme les risques baissiers sont certes considérables, mais les autorités ont présenté un ensemble adéquat de mesures pour gérer les risques. À moyen terme, les perspectives économiques demeurent positives, pour autant que les politiques envisagées dans le cadre du programme appuyé par le FMI soient rigoureusement mises en œuvre».
CONGO
Nouveau centre de conférences à Kintélé
Le président Denis Sassou N’Guesso a inauguré le 20 juin le Centre international de conférences de Kintélé, à 30 km au Nord de Brazzaville, dans le département du Pool. Le complexe comprend :
- Une salle des congrès de 1 500 places assises dont huit pour handicapés et 279 pour VIP ;
- Une salle des présidents de 375 places pour 75 présidents et 300 collaborateurs, trois salons VIP et un foyer de 805 m2.
- Une salle de banquets de 1 000 places, modulable en trois foyers ;
- Une salle de presse de 26 places assises, 148 places au hall, des bureaux ;
- Un musée comportant deux galeries de 180 m2 et 301 m2 ;
- Un restaurant public de 98 places ;
- Un hôtel 4 étoiles en R+4, de 200 chambres dont 124 de type standard, 50 de type double, deux de type handicapés, huit de type junior suite, dix de type suite, quatre de type présidentiel, deux de type grand président, trois salles de réunion, quatre salles de massage, un court de tennis ;
- Un héliport.
Financé par la Turquie pour un montant estimé à plus de 134 milliards de F.CFA, l’édifice offre une vue plongeante sur le fleuve Congo.
TCHAD
Inauguration du Radisson Blu
Le président Idriss Deby Itno a inauguré le 28 juin l’hôtel Radisson Blu, au sud de N’Djamena.
L’hôtel offre une capacité de 175 chambres dont 29 suites juniors et neuf suites exécutives. Il dispose aussi d’un centre de conférence pouvant accueillir 90 personnes, deux amphithéâtres de 120 places et un auditorium de 800 places.
L’État tchadien a déboursé plus de 103 milliards de F.CFA (157 millions d’euros) pour la construction de ce complexe.
Selon le chef de l’État, ce cadre « permettra d’augmenter la capacité d’accueil de grandes rencontres dans notre capitale. Il va créer également de l’emploi pour les jeunes Tchadiens. Au moins 300 seront embauchés. De moins de 200 chambres il y a une dizaine d’années à N’Djaména, nous sommes aujourd’hui à plus de 4 000 chambres. Avec l’inauguration de l’hôtel Radisson Blu, le Tchad est désormais en mesure d’accueillir tout sommet ».
L’établissement, qui domine le quartier Moursal dans la commune du 6e arrondissement, fait partie désormais des 36 complexes dont dispose la chaîne hôtelière du groupe américain Carlson Rezidor en Afrique.
AFRIQUE DU NORD
RÉGIONAL
Appui de la BEI aux PME à croissance rapide
La Banque européenne d’investissement (BEI) envisage d’investir 15 millions d’euros dans le Fonds d’industrialisation de l’Afrique – Afrique du Nord de SPE Capital Partners Ltd (ex-Swicorps Private Equity).
Ce fonds ciblera des investissements dans des PME cherchant à développer leurs affaires au-dessus du taux de croissance moyen. La BEI supporterait ainsi la stratégie de régionalisation d’une équipe d’investisseurs privés expérimentés. Le fonds a une taille cible de 150 millions $ (142 millions d’euros).
ALGÉRIE
SOVAC livre ses premiers véhicules Volkswagen
Les premiers modèles du groupe Volkswagen montés en Algérie commenceront à être livrés à partir de début août, confirme Mourad Eulmi, PDG de l’entreprise algérienne Sovac.
« Notre objectif est de faire de l’Algérie une plateforme d’exportation des véhicules de Volkswagen vers les différentes destinations, notamment vers l’Afrique. »
Le patron de Volkswagen accompagné des PDG de Skoda et de Seat s’est rendu en Algérie fin juillet. « Ce déplacement du premier responsable confirme encoure une fois la grande importance accordée par le constructeur au marché national », commente Mourad Eulmi.
Le protocole d’accord entre les groupes SOVAC et Volkswagen, pour la production de véhicules en Algérie, a été signé le 27 novembre 2016. La société mixte portera le nom de SOVAC Production.
Les deux partenaires concrétisent leur projet de production de véhicules, après 13 années de partenariat commercial (vente véhicules et pièces de rechange).
L’usine de Relizane produira 12 000 véhicules la première année et prévoit d’atteindre un volume de 100 000 véhicules au bout de cinq ans.
Le groupe Sovac investit 250 millions d’euros dans ce projet.
Quatre unités de production seront mises en place dans l’usine de Relizane. Chaque unité produira un modèle d’une marque du groupe allemand : la Golf, la Seat Ibiza, la Škoda Octavia et le Caddy, véhicule utilitaire de Volkswagen.
Sovac Production sera génératrice à terme de 1 800 emplois directs et 3 500 emplois indirects.
Sovac précise que la Nouvelle Golf n’est produite dans le monde que dans quatre autres usines (Brésil, Chine, Allemagne et Mexique), et exportée vers 155 pays. « L’Algérie entre désormais dans l’histoire de la Golf en inscrivant ce modèle comme premier modèle produit à Relizane par SOVAC Production».
Régulation de la circulation à Alger
Le projet de régulation de la circulation routière et de l’éclairage public à Alger est confié à une société algéro-espagnole, Mobilité éclairage d’Alger (Mobeal), créée par signature d’un pacte d’actionnaires en juillet 2016 entre l’Établissement de gestion de la circulation et du transport urbain (EGCTU) et l’Établissement de réalisation et de maintenance de l’éclairage public d’Alger (ERMA), relevant de la wilaya d’Alger (51 %), et les deux sociétés espagnoles INDRA et SICE, spécialisées dans les systèmes de régulation de la circulation (49 %).
Cette société mixte, dont le marché a été adjugé sous forme de gré à gré simple, a présenté, en mai, son contrat-programme à la Commission sectorielle d’attribution des marchés publics.
Ce contrat-programme définit les trois phases du projet, qui sera financé par le budget de l’État et la wilaya d’Alger, selon le directeur des Transports de la wilaya d’Alger, Rachid Ouazène ; la partie espagnole ne participera pas au financement, mais assurera uniquement la réalisation et la gestion du projet. Les trois tranches seront réalisées en 55 mois, mais l’entrée en service interviendra après le onzième mois du lancement de la première phase du projet.
La première tranche sera réalisée en 28 mois par un investissement de 6,9 milliards DA (55,2 millions d’euros), qui servira essentiellement à l’instauration d’un centre de régulation de la circulation routière et à la mise en place de 200 carrefours avec feux tricolores. La deuxième tranche, dont la réalisation commencera avant l’achèvement de la première, sera réalisée en 25 mois et portera sur l’installation de 304 autres carrefours à feux tricolores.
La troisième tranche sera réalisée en 18 mois, et également lancée avant la fin de réalisation de la tranche précédente. Elle portera notamment sur la gestion des parkings, des trémies, des tunnels, et la détection des véhicules par le moyen de caméras et de puces magnétiques.
La société mixte exploitera et entretiendra le système de régulation pour une durée de cinq années renouvelables. Les travaux de construction du centre de régulation de Kouba ont déjà été lancés et il sera mis en service 11 mois après le lancement de la première phase. Le coût total du projet est évalué à 15 milliards DA (environ 120 millions d’euros). Il est prévu que des projets similaires soient réalisés dans d’autres grandes villes du pays.
Des projets avec les industries russes
« Le potentiel de partenariat entre la Russie et l’Algérie est prometteur pour la création de projets mixtes dans les secteurs de l’industrie mécanique et des énergies renouvelables », selon le vice-ministre russe de l’Industrie et du commerce, Alexandre Morozov, dont le pays était l’invité d’honneur de la Foire internationale d’Alger, en mai dernier.
« Nous devons penser à des projets industriels concrets et de haute technologie allant dans le sens de la promotion du partenariat bilatéral dans le domaine de l’investissement ». Dans l’industrie ferroviaire, trois sociétés russes : Ouralvagonzavod, PAO NPK OVK et ZAO Transmachholding, « sont intéressées par réaliser des projets avec des partenaires algériens à travers des usines mixtes d’assemblage de matériel roulant et la création de centres de services dans le secteur ferroviaire ».
La société PAO Kamaz, le principal fabricant de poids lourds en Russie, se déclare « prête à faire des propositions en matière de partenariat dans le domaine de l’industrie des véhicules ».
Un projet de partenariat avec la société Rostselmach pour la production de moissonneuses-batteuses en Algérie est « en phase d’examen ». Selon Alexandre Morozov, des entreprises russes sont également intéressées par des domaines comme l’énergie renouvelable (l’Algérie vise une capacité de 4 500 MW à l’horizon 2030), le traitement des déchets industriels et ménagers, et la gestion des ressources en eau.
MAROC
Une stratégie de développement pour le financement routier
Selon la Caisse pour le financement routier (CFR), « compte tenu de l’expérience acquise par la CFR dans la mobilisation des fonds auprès des bailleurs de fonds internationaux et le savoir-faire qu’elle a capitalisé dans les domaines de la passation et gestion des marchés et la gestion de la dette, le ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau (METLE) compte lui confier la réalisation de deux programmes d’envergure ».
Le programme de mise à niveau et d’entretien du réseau routier structurant (actuel réseau routier national) est estimé à 50 milliards Dh (4,5 milliards d’euros) et le programme de sauvegarde des routes rurales classées de proximité à environ 8 milliards Dh, soit un coût total de 58 milliards Dh (5,3 milliards d’euros).
À long terme, « il est essentiel de bien définir la stratégie de développement de la CFR et les modalités d’interaction avec les autres entités institutionnelles intervenant dans le secteur routier. Il est nécessaire également de redessiner son organisation actuelle pour lui permettre de mettre en œuvre, de manière efficace, les programmes d’investissements futurs et d’évoluer vers une entité chargée de la gestion et l’exploitation du réseau routier structurant ».
Un appel d’offres vient d’être lancé par la CFR pour « la réalisation d’une étude pour l’élaboration de la stratégie de développement de la Caisse pour le financement routier et l’accompagnement à son opérationnalisation».
Total intéressé par Gas to Power
D’ici à 2020, le groupe français Total envisage de produire 15 à 20 millions de tonnes par an de gaz naturel liquéfié (GNL). Parmi ses nouveaux débouchés figure le Maroc. Le Royaume a lancé le projet « Gas to Power », d’une valeur de 4,6 milliards de dollars, portant sur l’importation de plus de 7 milliards m3 de gaz d’ici à 2025, la construction d’une jetée, d’un terminal, de pipelines et de centrales électriques au gaz dotées d’une puissance de 2 400 MW. L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) est conseillé financièrement par HSBC.
« Une centrale électrique à cycle combiné de 400 MW nécessite environ 300 millions $ d’investissement », précise Laurent Vivier, directeur Gaz de Total. « Pour les projets marocains, nous ne cachons pas notre ambition d’y contribuer, dans la mesure où nous pourrions placer notre propre production dans le cadre de projets intégrés ».
L’ONEE avait reçu 93 offres à l’issue de l’appel à manifestation d’intérêt lancé en décembre 2015 pour le développement et l’exploitation de Gas To Power. Du fait d’un certain retard, l’appel d’offres pour le développement (conception, construction, financement, exploitation et maintenance) de ce projet n’aura lieu qu’en 2018, révèle le ministère de l’Énergie.
Cinq consortiums en lice pour Noor Midelt
En novembre 2016, sept entreprises avaient soumis leur candidature pour développer la phase I du programme Noor Midelt. Suite à l’évaluation de chacune de ces offres, les cinq consortiums suivants ont été pré-qualifiés par Masen (Moroccan Agency for Sustainable Energy) :
- ACWA Power Consortium (ACWA Power-International Company for Water and Power Projects / Arabie saoudite, General Electric Company / États-Unis) ;
- EDF Énergies Nouvelles Consortium (EDF Énergies Nouvelles / France, Abu Dhabi Future Energy Co. PJSC – Masdar, Green of Africa / Maroc, Sener Ingeneria y Sistemas / Espagne) ;
- ENGIE Consortium (International Power (Engie) / France, Nareva Holding / Maroc, SolarReserve / États-Unis, Solaire Direct / France) ;
- Innogy SE Consortium (Innogy SE / Allemagne, Belectric / Allemagne, Ferrostaal Industrial Projects / Allemagne) ;
- JGC Consortium (JGC Corporation / Japon, Abener Energia / Espagne).
Les consortiums ci-dessus pourront soumissionner à l’appel d’offres final, dont le lancement par Masen est prévu dans les mois qui suivent.
Les projets pilotés par Masen dans le cadre du plan solaire multi-sites et multi-technologies Noor, visent à produire une capacité minimale de 2 000 MW d’ici à 2020, dont 680 MW ont d’ores et déjà été lancés avec succès à Ouarzazate, Laayoune et Boujdour.
Le 18 juillet 2016, Masen a lancé le processus pour sélectionner les potentiels développeurs de la phase I du programme Noor Midelt. Ce programme doit être développé dans le cadre d’un schéma IPP (Independent Power Producer) comprenant la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance des centrales.
Cette phase I du programme Noor Midelt est composée de deux centrales hybrides avec stockage, combinant photovoltaïque et thermique (CSP) avec une capacité entre 150 MW et 190 MW chacune.
La Banque mondiale envisage d’accorder un prêt de 400 millions $ pour le projet de construction de la centrale solaire Noor Midelt. D’une puissance de 800 MW à son achèvement, elle sera la plus grande centrale solaire du pays. Ce financement en faveur de Masen devrait être approuvé avant fin 2017. Le coût global de Noor Midelt phase I, évalué à 2,2 milliards $, serait également financé par la KFW allemande pour 750 millions $, la BAD 200 millions $ et la BEI 200 millions $. Un prêt de 25 millions $ a été accordé le 3 juillet par le Fonds pour les technologies propres.
Conservation des eaux de la plaine du Saïss
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a signé un accord de prêt de 120 millions d’euros pour le financement du projet de conservation des eaux de la plaine du Saïss. Le financement de la BERD servira à la construction d’infrastructures d’irrigation. Il bénéficie d’une subvention, dans le cadre d’un cofinancement, de 32 millions d’euros provenant du Fonds vert pour le climat.
L’investissement de la BERD soutiendra la construction d’un adducteur primaire pour le transport de l’eau, qui acheminera chaque année plus de 100 millions m3 d’eau pour irriguer la plaine du Saïss. Il permettra de cesser la surexploitation des eaux souterraines en faveur d’une utilisation durable des ressources en eaux de surface, tout en favorisant l’accès à des techniques d’irrigation efficaces conformes aux meilleures pratiques.
TUNISIE
La Banque mondiale appuie le climat des affaires
La Banque mondiale a approuvé un prêt de 500 millions $ pour accompagner les efforts du gouvernement pour promouvoir une croissance plus soutenue et solidaire et la création d’emplois dans le secteur privé, en particulier pour les jeunes et les femmes et dans les régions à la traîne sur le plan économique. Ce prêt appuie des réformes essentielles pour améliorer le cadre de l’activité économique et renforcer la confiance des investisseurs tout en stimulant l’esprit d’entreprise et en élargissant l’accès aux financements.
Ce Financement à l’appui de politiques de développement axées sur l’environnement des affaires et l’entrepreneuriat entend soutenir les cinq piliers du plan de développement quinquennal 2016-2020 du gouvernement tunisien, qui vise à faire du secteur privé le moteur principal de la croissance et de la création d’emplois, instaurer un système équitable de concurrence et faciliter l’accès des jeunes et des entrepreneurs aux financements.
« En plus de soutenir la mise en œuvre des nouvelles lois sur la concurrence et l’investissement, ce prêt à l’appui des politiques de développement aidera le gouvernement à améliorer l’efficacité des investissements publics et à mobiliser le secteur privé à travers, notamment, des partenariats public-privé, explique Abdoulaye Sy, économiste senior pour la Tunisie et chef d’équipe du programme à la Banque mondiale. Cette opération permettra également au gouvernement de stimuler les financements d’amorçage et par capitaux propres pour les jeunes entreprises et les entrepreneurs, grâce à la simplification du cadre réglementaire en vigueur, et d’améliorer l’accès au crédit et aux prêts hypothécaires avec l’adoption d’une loi instituant une centrale des risques privée et la révision des critères d’éligibilité au Foprolos, le fonds de promotion du logement pour les salariés».
Soutien du FMI
Le FMI (Fonds monétaire international) a achevé le 12 juin la première revue du programme économique de la Tunisie appuyé par un accord au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC). L’achèvement de la revue permet aux autorités de tirer l’équivalent de 227,2917 millions de DTS (soit environ 314,4 millions $), ce qui portera le total des décaissements au titre de l’accord à l’équivalent de 454,5837 millions de DTS (soit environ 628,8 millions $).
Les réformes engagées visent à réduire le déficit budgétaire pour stabiliser la dette publique en dessous de 70 % du PIB à l’horizon 2020 tout en augmentant les dépenses d’investissement et les dépenses sociales, et à assouplir davantage le taux de change tout en maintenant l’inflation en dessous de 4 %. Ce programme vise également à assurer la viabilité des retraites et à mieux protéger les ménages vulnérables, tout en accélérant les réformes destinées à améliorer la gouvernance et à promouvoir une croissance génératrice d’emplois tirée par le secteur privé.
Le resserrement de la politique monétaire et un assouplissement accru du taux de change contribueront à contenir l’inflation, améliorer la compétitivité et préserver les réserves internationales.
Pour parvenir à un rééquilibrage budgétaire propice à la croissance et soucieux de la dimension sociale, il sera essentiel de mettre en œuvre les mesures fiscales prévues pour 2018 et la nouvelle Direction des grandes entreprises, deux initiatives qui auront pour effet de renforcer l’équité fiscale.