Quand la tendance green s’invite dans l’univers du luxe

Le 10 mai 2022, Kenzo frappait un grand coup dans son engagement en faveur de l’environnement. Ce jour-là, la maison de parfum dévoilait ses nouvelles égéries, choisies pour leur activisme écologique. Parmi elles, Masami-Charlotte Lavault.
Par Pascaline Sebas
Faire attention à la planète, la préserver, plus qu’un souhait, l’idée est aujourd’hui un enjeu central pour nous tous. Tout comme pour les marques de luxe ! Connue pour son engagement écologique de longue date, la maison Kenzo proposait, voici dix ans, des produits éco-responsables. Aujourd’hui, la marque va plus loin dans sa démarche et décide de prendre comme égéries des activistes qui œuvrent à une planète plus durable. Parmi elles, Masami-Charlotte Lavault.
Masami-Charlotte Lavault vend en circuit court sa production à des fleuristes parisiens ou à des marques qui organisent des événements ou de la conception de décor dans l’univers de la beauté et du luxe.
Nouveau visage de l’iconique parfum Flower de la maison Kenzo, cette franco-japonaise n’est pas une égérie comme les autres. Floriculture engagée, la jeune femme est une figure reconnue du « Slow Flower ». Apparu aux États-Unis au milieu des années 2000, ce concept que l’on peut littéralement traduire par « fleur lente » propose une alternative verte à la production devenue industrielle dans le marché de la fleur. Son activisme, la jeune égérie le défend dans un lieu atypique. Masami-Charlotte Lavault est en effet à la tête de Plein Air, la première ferme florale de Paris intra-muros. Basé derrière le cimetière de Belleville, Plein Air est un lieu atypique : 1200 mètres carrés de nature nichée entre les barres d’immeubles de ce quartier populaire.*
Ici, Masami-Charlotte Lavault sème, coupe, taille, désherbe à la main. Au total, entre 20 000 et 30 0000 plants par an, sont plantés chaque année par la jeune femme. Chez Plein Air, 250 à 300 espèces de fleurs sont cultivées dans le respect de la saisonnalité et sans aucun intrant chimique (ni pesticides, engrais chimique ou autre insecticides). À la place, Masami mise sur un traitement écologique des sols en alliant biodynamie et utilisation de bactéries comme probiotiques pour nourrir sol et plantes.
L’un des visuels de la marque Kenzo
C’est notamment au Japon, pays connu pour sa culture de la fermentation que la floricultrice a puisé l’une de ses nombreuses techniques naturelles. Pour appliquer les principes de cette floriculture innovante, Masami Charlotte Lavault a beaucoup voyagé. Après une première carrière dans le design industriel à Londres, la trentenaire, décide de quitter une industrie qu’elle estime polluante et change de vie « Cela ne me convenait plus en termes d’éthique. Je participais à créer plus d’objets alors que cela n’est pas nécessaire. Je voulais allier le fait de travailler dans la beauté et le respect du vivant », souligne Masami-Charlotte Lavault. La jeune femme décide alors de devenir floricultrice. Direction le Maroc, puis le Japon et enfin le Pays de Galles pour se former à une floriculture en accord avec ses valeurs, responsable et respectueuse de l’environnement.
Depuis, Masami-Charlotte Lavault vend en circuit court sa production à des fleuristes parisiens ou à des marques qui organisent des événements ou de la conception de décor dans l’univers de la beauté et du luxe. Alors que la tendance éco-responsable prend de l’ampleur dans tous les domaines, la jeune femme multiplie les canaux pour diffuser au plus grand nombre sa vision d’une floriculture engagée. Visites, formations à destination des professionnels, initiation à l’Ikebana, un art floral venu du Japon, on vous l’avait dit, Masami Charlotte Lavault n’est pas une égérie comme les autres !
@AFWoman