L’UE dénonce les tentatives pour empêcher les Ivoiriens de voter

L’Union européenne a jeté un regard circonstancié sur la vie politique en Côte d’Ivoire notamment la présidentielle du samedi 31 octobre 2020.
Par Aude Darc, envoyée spéciale à Abidjan
A travers une déclaration, Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne, a en des termes diplomatiques, dénoncé la crispation politique en Côte d’Ivoire à sept jours du scrutin devant élire le président de la République.
L’UE « incite les différentes formations politiques et militantes à rejeter explicitement tout recours à la violence et à la menace » et « s’inquiète des tentatives d’empêcher les citoyens de pouvoir exercer leurs droit de vote ».
Selon lui, « à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, l’Union européenne déplore les graves violences de ces derniers jours ».
Le décor ainsi planté l’UE aux dires du diplomate « exprime son inquiétude devant le manque de consensus entourant le processus électoral ».
Il faut dire que quatre candidats sont officiellement en lice pour la présidentielle : Alassane Ouattara, le président sortant (RHDP, au pouvoir), Bertin Konan Kouadio KKB, (Indépendant), Henri Konan Bédié (PDCI, opposition) et Pascal Affi N’Guessan (FPI, opposition).
Les deux derniers candidats cités ceux du PDCI, l’ancien chef d’Etat et du FPI, l’ex-Premier ministre, ont appelé à un boycott actif du scrutin et à une désobéissance civile pour plusieurs raisons notamment le retrait de la candidature de Ouattara. Ce qui a occasionné des morts, des blessés lors d’affrontements entre partisans des différents candidats et surtout entre les différentes communautés.
Pour le Haut représentant de l’UE Josep Borrell : « Dans l’esprit de sa Déclaration du 18 septembre dernier, l’Union européenne appelle une nouvelle fois les acteurs politiques à accélérer le dialogue sur les points de désaccord, et incite les différentes formations politiques et militantes à rejeter explicitement tout recours à la violence et à la menace ».
Avant d’être plus incisif : « L’Union européenne s’inquiète notamment des tentatives d’empêcher les citoyens de pouvoir exercer leurs droit de vote ».
Validant la date du 31 octobre 2020, date constitutionnelle pour la tenue de la présidentielle ivoirienne, « l’Union européenne appelle enfin les institutions chargées des élections à tout mettre en œuvre pour la tenue d’un scrutin transparent et crédible, dont les résultats seront le reflet du vote des Ivoiriens ».
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