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Politique

Les dirigeants africains se félicitent de l’adhésion au G20

Les dirigeants africains se félicitent de l’adhésion au G20
  • Publiéseptembre 15, 2023

L’Union africaine a rejoint le G20, mais des questions subsistent quant à la pertinence de ce bloc dans un paysage géopolitique en pleine mutation.

 

L’Union africaine (UA) a officiellement rejoint le G20 lors de sa réunion annuelle en Inde, le 9 septembre, dernier signe en date du poids croissant de l’Afrique dans les forums internationaux.

L’UA a été admise au sein de l’organisation, qui comprend 19 des principales économies mondiales et l’Union européenne. « Nous accueillons l’Union africaine en tant que membre permanent du G20 et sommes fermement convaincus que l’inclusion de l’Union africaine dans le G20 contribuera de manière significative à relever les défis mondiaux de notre époque », précise la déclaration finale du sommet.

Désormais, « les pays africains doivent tirer parti de cette position pour accélérer le développement de leurs économies et de leurs jeunes populations », écrit le président de la Zambie, Hakainde Hichilema.

Le premier ministre indien, Narendra Modi, qui soutient depuis un certain temps l’adhésion de l’UA à l’organisation, a embrassé le président en exercice de l’UA, Azali Assoumani, président des Comores, après avoir annoncé l’admission de l’UA.

« C’est un honneur d’accueillir l’Union africaine en tant que membre permanent de la famille du G20. Cela renforcera le G20 et la voix du Sud », a tweeté Narendra Modi.

« L’inclusion de l’UA dans le G20 souligne son rôle central dans le progrès mondial. Nous sommes prêts à collaborer davantage et à stimuler nos aspirations communes. Nous continuerons à travailler en étroite collaboration pour le bien-être mondial. »

La diversité des membres du G20 – qui comprend les superpuissances mondiales que sont les États-Unis, la Chine et l’Union européenne – représentait, avant son élargissement, environ 85 % du PIB mondial, plus de 75 % du commerce mondial et environ deux tiers de la population mondiale. Pourtant, la pertinence de ce bloc a été remise en question par la montée en puissance de nouvelles institutions multilatérales qui prétendent être plus représentatives des nations précédemment marginalisées.

La réunion du G20 s’est déroulé deux semaines seulement après que le bloc des BRICS a annoncé son propre élargissement à Johannesbourg, en Afrique du Sud. Six nouveaux membres – l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis – ont été admis au sein des BRICS, qui se présentent comme une alternative aux institutions multilatérales dirigées par l’Occident.

 

L’Afrique est un acteur clef

Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a déclaré que l’adhésion au G20 contribuerait à amplifier la voix du continent dans les affaires mondiales.

« Cette adhésion, pour laquelle nous plaidons depuis longtemps, offrira un cadre propice à l’amplification du plaidoyer en faveur du Continent et de sa contribution effective à relever les défis mondiaux. »

L’adhésion a également été saluée par les dirigeants africains. Le président du Kenya, William Ruto, a déclaré que l’adhésion « renforcerait la voix de l’Afrique, sa visibilité et son influence sur la scène mondiale et fournirait une plateforme pour promouvoir l’intérêt commun de nos peuples ». De son côté, le président de la Zambie, Hakainde Hichilema, a déclaré que l’invitation « signifie que l’Afrique a été reconnue comme un acteur clé dans le paysage économique mondial ». Désormais, « les pays africains doivent tirer parti de cette position pour accélérer le développement de leurs économies et de leurs jeunes populations », a-t-il ajouté.

Qui pour représenter l’Afrique au G20 ?

Dans un article d’opinion publié dans African Business, Ivory Kairo, analyste politique au sein de la société de conseil Development Reimagined, affirme que l’Union africaine, soutenue par les gouvernements et les institutions multilatérales, peut faire plusieurs choses pour garantir un engagement significatif au sein du G20.

Parmi les questions pressantes, il convient de déterminer qui représentera l’UA lors des réunions des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20. Une autre question est la nomination de fonctionnaires en tant que sherpas pour s’engager dans la diplomatie stratégique, affirme Ivory Kairo.

« L’UA, comme l’UE, dispose de l’appareil et de prouesses diplomatiques et financières extrêmement crédibles à déployer pour s’engager stratégiquement avec le G20 », écrit-il. « Il s’agit simplement d’un moyen de décider qui fait quoi. La Commission de l’Union africaine et le président de l’UA peuvent commencer à prendre ces décisions dès maintenant. »

@NA

Écrit par
David Thomas

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