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Politique

L’Afrique détient la clé de la décarbonisation de l’économie mondiale

L’Afrique détient la clé de la décarbonisation de l’économie mondiale
  • Publiéseptembre 5, 2023

Dans son discours d’ouverture du Sommet africain sur le climat, le président kényan William Ruto a évoqué la perspective d’une économie de véhicules électriques de 7 000 milliards de dollars, soulignant les opportunités que le changement climatique offre à l’Afrique.

 

À l’ouverture du Sommet de Nairobi pour le climat, le président du Kenya, William Ruto, a mis l’accent sur les énormes possibilités offertes à l’Afrique par le changement climatique.

 titre d’exemple, il a détaillé le potentiel qu’offre à l’Afrique la valorisation des ressources minérales nécessaires à la transition vers des énergies plus propres, qu’elle exporte actuellement en grande partie sous forme de matières premières non raffinées.

« Mon appel à toutes les personnes présentes à ce sommet historique est de travailler ensemble et de faire converger nos efforts sur les priorités africaines… Imaginons une voie pour les différentes structures financières qui peuvent permettre d’atteindre les objectifs de l’Afrique. »

« D’ici à 2025, l’exploitation des minéraux critiques pour les batteries – nickel, lithium, cobalt –, devrait générer une valeur de quelque 11 milliards de dollars. Toutefois, si nous passons à l’étape suivante et que nous nous engageons dans des activités à valeur ajoutée telles que le raffinage de ces minéraux en métaux de qualité industrielle, cette valeur pourrait quadrupler pour atteindre 50 milliards $. Et si nous considérons la chaîne de valeur de bout en bout des véhicules électriques, y compris le bloc-batterie et tous les autres composants, le marché monte en flèche pour atteindre la somme stupéfiante de 7 000 milliards ! », a-t-il déclaré aux délégués.

Une vingtaine de chefs d’État africains et 20 000 délégués du monde entier sont présents à ce Sommet. L’accent est mis sur la nécessité de plus en plus urgente de lutter contre le changement climatique, tant au niveau mondial qu’en Afrique. Les organisateurs s’attendent à ce que des centaines de millions de dollars d’accords soient conclues au cours de ces trois jours, et à ce que des engagements, des promesses et des résultats soient inclus dans la déclaration finale de Nairobi.

Dans son discours de bienvenue, le président Ruto a souligné les « opportunités inégalées » que le changement climatique offre aux économies africaines, déclarant que l’« Afrique détient la clé de la décarbonisation de l’économie mondiale ».

Il est temps d’envisager le changement climatique sous l’angle des opportunités pour l’Afrique, a-t-il expliqué.

 

Une destination idéale pour les investissements verts

Il a souligné la capacité de l’Afrique à accroître la production alimentaire grâce à sa possession des deux tiers des terres arables inutilisées dans le monde, en utilisant l’« agriculture réparatrice » et le savoir-faire local, ainsi que la possibilité de monétiser ses puits de carbone massifs pour compenser les émissions de C02 dans d’autres régions.

« Nous disposons d’un puits de carbone qui rend service au monde entier, assainit notre environnement et sert à piéger le carbone produit par d’autres, mais nous ne recevons rien en échange. Le jour où nous inscrirons l’ensemble de nos actifs dans notre bilan, vous saurez que nous sommes un continent très riche. »

Il a également affirmé que les ressources éoliennes et solaires de l’Afrique pourraient alimenter son développement industriel et en faire « un centre industriel vert qui aiderait d’autres régions ».

Le Kenya, a expliqué son Président, pourrait servir de bon exemple : « Notre réseau national fonctionne actuellement à 3 GW, dont 93 % d’énergie renouvelable. Notre ambition est audacieuse mais réalisable : 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, et un réseau de 100 GW entièrement renouvelable d’ici 2040. »

Le président a affirmé que bâtir la prospérité de l’Afrique sur les énergies renouvelables n’était pas une « proposition abstraite » mais une possibilité pratique. Il a déclaré que les exemples qu’il avait utilisés étaient des « voies pragmatiques » » permettant à l’Afrique de croître et d’exceller dans l’économie mondiale.

S’il a admis que « beaucoup de choses doivent se passer » avant que les vœux ne deviennent réalité, il a réfuté les arguments qui opposent le Nord et le Sud dans le débat sur le climat, considérant que l’Afrique pourrait être une destination idéale pour les « billions de dollars qui recherchent des opportunités vertes ».

« Au cours des prochains jours », a-t-il conclu, « je ne doute pas que les dirigeants africains assis ici et nos amis d’ailleurs seront ouverts, honnêtes et directs sur ce que nous pouvons engager, ce que nous pouvons apporter à la table et le type de collaboration dont nous avons besoin de la part de nos partenaires mondiaux ».

@NA

Écrit par
African Business

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