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Politique

La Cedeao met le Mali sous embargo

La Cedeao met le Mali sous embargo
  • Publiéjanvier 13, 2022

Les chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont mis le Mali sous embargo en décidant de fermer les frontières des pays membres avec Bamako. Seuls les produits de première nécessité pourront continuer à circuler.

Par Paule Fax

Les présidents ouest-africains réunis dimanche 9 janvier 2022 à Accra ont décidé de sanctionner fermement la junte au pouvoir à Bamako. Celle-ci ayant décidé de prolonger la transition. Elle n’envisage plus d’élections le 27 février 2022, comme elle s’y était initialement engagée, mais demande un délai de cinq ans.

La junte malienne tente de mobiliser les Maliens autour d’un discours patriotique en les appelant notamment à manifester vendredi 14 janvier 2022 contre les sanctions infligées par la Cedeao. 

Pour la Cedeao la junte entend ainsi prendre « en otage » le pays en se maintenant au pouvoir sans élection pendant des années.

Les chefs d’Etat ont donc déployé une batterie de sanctions pour contraindre Assimi Goïta le chef de la junte et ses collaborateurs à revenir à des mesures beaucoup plus modestes. Bamako est donc sous embargo. Pendant ce temps, à l’ONU, la France proposait un texte visait à obtenir une position unie du Conseil à l’égard de la junte. Ce texte, en réalité un appui aux sanctions de la Cedeao contre Bamako, a été bloqué par la Russie et la Chine.

Quant à la junte malienne, elle tente de mobiliser les Maliens autour d’un discours patriotique en les appelant notamment à manifester vendredi 14 janvier 2022 contre les sanctions infligées par la Cedeao. Lesquelles se retrouvent ci-dessous dans le communiqué final de la réunion extraordinaire de la Cedeao du dimanche 9 janvier 2022 à Accra.

Assimi Goïta

@PF

Communiqué final

Communiqué final de la Cedeao sur la situation au Mali

ENCADRE

L’UE se mêle et sanctionne le Mali

L’Union européenne (UE) imposera des sanctions au Mali conformément aux mesures déjà prises par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Par Paule Fax

Cette importante déclaration a été faite jeudi par le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell au terme d’une réunion des ministres de la Défense de l’UE dans la ville française de Brest (Ouest). « Le risque que la situation dans ce pays se détériore est évident (…) » affirmant que la décision de l’UE était également une réponse à l’arrivée au Mali des « mercenaires » du groupe russe Wagner, dont les membres sont pour la plupart d’anciens militaires.

Pour sa part, la ministre française des Armées, Florence Parly lors d’une conférence de presse aux côtés de Josep Borrell a soutenu que « le nouveau régime de sanctions a été convenu et ces discussions vont maintenant se poursuivre ».

De son côté, l’Allemagne (avec ses plus de 1 000 soldats au Mali), par la voix de sa ministre de la Défense, Christine Lambrecht, a déclaré : « Quand on nous dit que les élections sont reportées de cinq ans, les choses ne vont clairement pas dans la bonne direction ».

Selon des Français concernés par ce dossier, des consultations sont en cours entre la France et ses partenaires européens sur la manière de réagir et qui sanctionner. Les décisions interviendront vraisemblablement d’ici à la fin janvier.

La Cedeao a convenu dimanche d’une série de restrictions contre le Mali, y compris la suspension des transactions financières, suite à l’échec des autorités intérimaires à organiser des élections démocratiques en février, comme convenu à la suite d’un coup d’État militaire de 2020.

@PF

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Par Paule Fax

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