Cameroun : Jean Blaise Gwet, pourquoi je suis candidat
Le président du Mouvement patriotique pour le changement du Cameroun (MPCC), Jean Blaise Gwet a expliqué le mercredi 6 juin à l’hôtel étoile Saint-Honoré à Paris, pourquoi il est candidat à la présidentielle camerounaise du mois d’octobre 2018.
Verbatim de Jean Blaise Gwet
« Réunis ici ce jour, vous m’offrez une occasion solennelle de m’adresser en priorité, à la Diaspora africaine, à la France et surtout au peuple camerounais, ce peuple bien-aimé qui m’a donné le jour, un peuple que j’aime de tout mon cœur, un peuple courageux, entreprenant, travailleur, ingénieux et ambitieux, ce peuple qui n’a cessé d’endurer des peines, des haines, des tempêtes de la discrimination ethnique et l’irresponsabilité de la politique du ventre.
Le droit à la justice sociale, à l’égalité des chances pour tous, signifie donner la chance à chaque Camerounais, de réussir, de prospérer, pour lui-même, pour ses enfants et pour le bien de toute la nation.
Un peuple jadis uni, dans un pays qui fut longtemps une terre bénie, une terre d’accueil, un havre de paix. Aujourd’hui, un pays en guerre, un pays encerclé à l’extrême-Nord, par Boko haram, au Sud-Ouest et au Nord-Ouest par la crise anglophone, à la frontière de l’Est par une situation d’instabilité grandissante.
Situation qui laisse croire, que si rien n’est fait dans les meilleurs délais, non seulement il risque de s’ouvrir d’autres poches de tension dans plusieurs autres villes frontalières du Cameroun, mais en plus, il risque d’y avoir contamination dans tous les pays de la sous-région : Le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, la Guinée Equatoriale, le Congo Brazzaville. Mais en plus, si rien n’est fait immédiatement, nous courrons tout droit vers une guerre civile.
Si guerre civile, il y a un jour au Cameroun, notre pays étant la locomotive de la sous-région, avec forte conviction, celle-ci aura certainement des conséquences inévitables et inattendues sur chaque pays de la région. Doit-on être en train de reconstruire en permanence, les pays de notre continent ?
Pour le cas du Cameroun, de mon point de vue, la question d’aujourd’hui n’est plus de savoir si oui, ou non, le président Paul Biya sera candidat ou sera reconduit à la tête de la nation. Mais plutôt, de voir la vérité en face et d’avoir le courage de se retourner face à ce peuple composé de 25 millions de Camerounais, qu’on est obligé de de laisser demain d’une manière ou d’une autre.
Dans quel état veut-on laisser son peuple ? Quel héritage va-t-on lui laisser ? Dans quel Etat veut-on laisser la sous-région ?
Notre pays ne redoute plus le changement, mais, il l’attend depuis des années et c’est chacun de nous, qui allons l’incarner, dans une nouvelle vision de la politique, ensemble. Oui, disons plus clairement une nouvelle manière de gérer autrement le Cameroun, ses fils et filles, son pétrole, ses diamants, ses richesses multiformes, mais surtout l’ensemble de ses richesses humaines, culturelles, politiques économiques et sociales.
L’espoir doit renaître. Nous devons redonner espoir à chaque camerounais. La peur du changement doit impérativement disparaître, car elle bloque toute avancée significative de notre cher et beau pays.
Je suis un homme de paix et de dialogue. L’emblème de mon parti politique le MPCC, est la colombe signe de paix. Si le peuple camerounais me choisit en 2018 pour diriger son destin :
A la France, je voudrais dire que nous avons une histoire commune, que nul ne peut renier, encore moins remettre unilatéralement en cause, cependant, 60 ans après nos indépendances, afin d’éviter à nos enfants d’aller mourir en Méditerranée, il est temps de revoir nos accords de coopérations afin de donner à chaque Camerounais, à chaque Africain, la chance et le droit de réussir…
Je m’engage à préserver la paix et la cohésion sociale. La paix et la stabilité sociale de notre pays sont indispensables pour assurer un développement économique, social, culturel et politique durable. Elles ne sont pas seulement absence de conflit, mais aussi l’existence de conditions de vie permettant à chaque citoyen camerounais de s’épanouir et de vivre en harmonie. Je ne ferai aucune chasse aux sorcières :
Je suis pour, un statut spécial de tous les anciens chefs d’Etat camerounais et leurs familles. Ceux-ci doivent continuer à bénéficier de tous les honneurs que mérite tout homme d’État de la nation. Les anciennes premières dames auront tout le soutien de l’Etat pour continuer à œuvrer en faveur des plus démunis à travers les Fondations qu’elles ont créées. Il en sera de même, pour tous les autres anciens grands commis d’État et leurs familles.