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Politique

Burkina Faso : La Transition durera trois ans

Burkina Faso : La Transition durera trois ans
  • Publiémars 1, 2022

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, junte au pouvoir) a procédé, dans la nuit du lundi 28 février au mardi 1er mars, à la signature de la Charte de la transition en cours au Burkina Faso.

Par Serges David

Cette signature intervenue au terme de la cérémonie officielle de clôture des Assises nationales sur la refondation témoigne de l’entrée en vigueur de la Charte devant encadrer la Transition.

La durée de la période de transition a également été examinée par les différents participants au cours de ces travaux et « la majorité s’est dégagée pour 36 mois comme durée de la Transition ».

A la suite d’une journée et d’une nuit d’intenses débats, les participants ont apporté des amendements aux propositions de la commission technique installée depuis lors.

Quant au colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, de fait président du Burkina Faso, il a validé les documents en les signant vers 02h50 mn du matin.

Selon l’ancien Premier ministre du Burkina Faso, Tertius Zongo, également président des assises nationales, qui s’adressait au président Sandaogo Damiba : « Les discussions ont été très franches, nous nous sommes dit que rien ne peut prospérer dans la sournoiserie, il faut qu’on se dise la vérité, il faut qu’on se parle. Je crois qu’on s’est parlé, on s’est dit la vérité. C’est vous dire que les conclusions que nous vous offrons sont vraiment le fruit de tout ce que nous pouvions apporter de mieux ».

Différents autres points ont fait également l’objet de vives discussions entre les participants à ces assises, a-t-il aussi précisé. De son propre constat, le premier point est « l’inéligibilité des membres des différents organes de la Transition ».

Cependant pour permettre aux jeunes qui vont apprendre dans ces organes d’être toujours utiles à la Nation, les participants ont suggéré de revoir cette disposition.

Le deuxième point a été la gratuité des mandats. « La gratuité peut ouvrir la porte à beaucoup de choses. Donc il a été convenu que les mandats ne soient pas gratuits, mais les aspects de sobriété devraient être respectés », a plaidé Zongo.

Ensuite : « La proposition avait été faite de limiter à 20 ministres, mais de façon majoritaire, les assises ont plafonné le nombre de ministères à 25 au maximum », a assuré le président des assises.

Idem pour le nombre des membres de l’autorité législative de la transition, au lieu des 51 membres proposés par la commission technique, les assises ont relevé ce nombre à 71 tout en maintenant les 45 jours de session proposés par la commission technique.

La durée de la période de transition a également été examinée par les différents participants au cours de ces travaux et « la majorité s’est dégagée pour 36 mois comme durée de la Transition ».

Outre la Charte et l’Agenda de la Transition, les participants ont également adopté la Charte des valeurs. Celle-ci fait, entre autres, du patriotisme, de l’intégrité, du civisme, de la solidarité, du dialogue et de la justice les fondements du vivre-ensemble burkinabé.

In fine, l’ancien Premier ministre a salué l’ambiance et la qualité des travaux qui ont permis de parvenir à des documents consensuels devant ouvrir des perspectives heureuses à Ouagadougou.

@NAF

 

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Par Serges David

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