Burkina Faso : Comment vaincre le terrorisme

L’un des modes du financement du terrorisme au Burkina Faso, victime ces dernières années d’attaques des djihadistes, est connu. C’est le président, Roch Marc Christian Kaboré, qui le dit lui-même.
Par Serges David
Le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré a indiqué avoir reçu une étude exhaustive sous la forme d’un rapport des mains de Moïse Napon, président du Conseil économique et social (CES) du Burkina Faso.
Bien que structurellement institutionnel, ce rapport touche toutefois un sujet très sensible qui impacte la vie des Burkinabè. Le président Kaboré explique : « Le président du Conseil économique et social (CES) Moïse Napon, m’a remis ce 23 février 2021, le rapport public de l’année 2020 de l’institution. Ce rapport est consacré au blanchiment de capitaux, comme source de financement du terrorisme ».
Le mot est lâché ! Le terrorisme ou plus exactement son financement. Depuis bientôt 10 ans, Ouagadougou et l’arrière-pays sont victimes d’attaques terroristes de groupes djihadistes tantôt ayant fait allégeance à Al Qaïda, tantôt à Boko Haram, ou se constituant eux-mêmes leur propre identité.
Ce document est donc arrivé au bon moment, ce qui a poussé le président Kaboré à dire qu’il « félicite le président du CES et l’ensemble du collège des conseillers, pour ce travail qui porte sur un enjeu majeur de la lutte contre le terrorisme et la criminalité dans notre pays ».

Le CES ne s’est pas contenté de discours ampoulés, il a aussi dégagé des voies en guise de solutions ce que reconnaît la présidence burkinabé : « A l’issue de l’analyse, le Conseil économique et social a formulé des recommandations à l’attention du président Roch Marc Christian Kaboré pour venir à bout de la pratique » du financement du terrorisme.
De son côté, Moïse Napon (CES) a souligné que ce « ce rapport parle du blanchiment des capitaux utilisé pour financer souvent le terrorisme et l’idée est de voir comment arriver à tarir les sources de financement du terrorisme ».
De manière moins prosaïque, il s’agit d’utiliser des méthodes susceptibles de réduire l’utilisation des billets de banque, des espèces et d’initier une concertation de tous les acteurs dans la recherche de solutions ; car c’est un fait, depuis 2015, le Burkina Faso doit non seulement faire face aux attaques terroristes, il doit aussi gérer les conséquences qui en découlent notamment les nombreuses victimes et les milliers de déplacés sur l’ensemble de son territoire national.
A LIRE AUSSI
Al-Qaïda menace la Côte d’Ivoire et le Bénin
SD