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Mines

Les mines: potentiel prometteur

  • Publiéavril 1, 2015

Face à la baisse des cours du fer

La potasse attire également d’autres sociétés en phase d’exploration. Parmi elles, la chinoise Luyan des Mines Congo, la Société congolaise des mines et potasses, qui a prévu d’investir plus de 2 milliards de F.CFA dans son permis du lac Tshibenda. Ou encore Afrimines et la Société d’exploitation minière du Congo.

La filière phosphate, dont l’un des débouchés est également l’agriculture, mobilise le canadien Cominco Resources, en phase d’exploration à Hinda dans le Kouilou, non loin de Pointe Noire. L’étude de faisabilité a mis en évidence un potentiel de 432,8 millions de tonnes à 10,6 % d’oxyde de phosphore, qui laisse présager une production sur 25 ans.

Alors que l’optimisme règne dans la filière potasse, la filière fer est à l’heure des interrogations, face à la baisse des cours mondiaux. Pourtant le potentiel en fer du Congo n’est plus à démontrer, comme l’ont mis en évidence les premières recherches développées dans les départements du Niari et de la Lékoumou (Sud-Ouest du pays), et dans ceux de la Cuvette Ouest et de la Sangha, situés dans la partie Nord.

Comment rentabiliser une exploitation qui, au Congo, exige d’importants investissements dans des infrastructures de transport et portuaires, pour acheminer le minerai vers l’extérieur ? La baisse des cours du baril de pétrole n’arrange rien, car il oblige le gouvernement à reporter certains investissements.

Or, la réalisation des infrastructures « conditionne la mise en exploitation des gisements et le niveau des productions », explique Louis-Marie Djama, le directeur général des mines. En dépit des difficultés, les sociétés ne renoncent pas. Mais il leur faut remettre les choses à plat.

Côté transports, le projet du « chemin de fer de l’Ouest », qui relierait sur quelque 1 500 km, le département de la Sangha au Nord du pays, à Pointe Noire, le port maritime situé au Sud, qui avait la faveur des autorités congolaise, est mis entre parenthèses. Il reste à mettre en œuvre les autres options.

Pour les entreprises situées dans le Niari, les choses sont plus simples. Pour évacuer leurs futures productions jusqu’à Pointe Noire, Exxaro Mayoko (ex- DMC Iron Congo), filiale du sud-africain Exxaro Resource (projet Mayoko-Lékoumou) et Congo Mining, filiale de l’australien Equatorial Resources (projet Mayoko- Moussondji), qui ont toutes deux obtenu un permis d’exploitation, utiliseront la voie ferrée de l’ex-Comilog, entre M’Binda et Mont Belo, puis le Chemin de fer Congo Océan (CFCO) entre Mont Belo et Pointe Noire.

À condition d’investir dans la réhabilitation du chemin de fer. Néanmoins, la capacité de transport du CFCO, même réajusté, ne pourra pas dépasser 6 millions de tonnes, alors que les productions des deux projets Mayoko devraient atteindre à terme quelque 20 millions de tonnes.

La production, prévue en vitesse de croisière à 30 millions de tonnes/ an, devrait démarrer en 2019.

En attendant le port minéralier de Pointe Noire

Exxaro Mayoko prévoit de démarrer la production en 2015. Quant à Congo Mining, elle devrait entrer en exploitation en 2016 et atteindre, d’ici à 2010, 2,5 millions de tonnes par an. Pour le projet de fer de Zanaga, situé dans la Lékoumou, à plus de 350 km de Pointe Noire développé par Mining Projects Development Congo (MPD Congo), un partenariat entre le groupe suisse Glencore, le sud-africain Zanaga Iron Ore Corporation (ZIOC) et l’État congolais, qui a obtenu un permis d’exploitation en août 2014, l’option du pipeline est retenue.

Après la réalisation des études d’impact environnemental et social, l’étude de faisabilité de l’infrastructure a été lancée. La production, prévue en vitesse de croisière à 30 millions de tonnes/ an, devrait démarrer en 2019.

Une fois la question du mode de transport résolue, se posent celle des installations portuaires pour le stockage et le chargement du minerai dans les navires. Pour l’heure, en attendant la construction d’un port minéralier à Pointe Noire, dont la première phase de l’étude de faisabilité a été réalisée par la China Road and Bridge Corporation, le Port autonome de Pointe Noire (PAPN) mettra à disposition des miniers un quai qui permettra de traiter 3 Mt de minerai par an.

Au Nord, l’évacuation des minerais passera par le Cameroun, ou le Gabon. C’est du moins ce qu’ont accepté les autorités congolaises. Une bonne nouvelle pour les sociétés minières établies dans ce département et qui interviennent aussi dans les pays voisins.

Ainsi, Congo Iron, filiale de l’australien Sundance Resources, qui développe le projet Nabemba et est également présent au Cameroun dans le projet fer de Mbalam, exportera ses minerais par le Cameroun.

Quant à l’australien Core Mining, principal actionnaire de la société Avima Fer, à côté du russe Severstal (16,5 %) et de l’État congolais (25 %), et qui développe aussi le projet fer de Kango au Gabon, il évacuera ses productions via le chemin de fer gabonais jusqu’au port de Libreville. Avima Fer prévoit une production de 3 millions de tonnes par an sur cinq ans, avant de passer à la deuxième phase, avec 35 millions dans la Cuvette Ouest.

Écrit par
ade

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