x
Close
Energie

Le solaire comme solution au déficit énergétique

  • Publiéavril 12, 2018

Dépendant sur le plan énergétique en grande partie de son voisin ivoirien, le Burkina Faso veut se tourner vers l’énergie solaire.

A Zagtouli, banlieue ouest de Ouaga­dougou, le soleil brille de mille feux. Fin novembre 2017, a été inaugurée dans cette périphérie de la capitale burkinabè, en présence du président français Emmanuel Macron, la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest.

Réalisé en moins d’un an, le projet de Zagtouli a coûté l’équi­valent de 47 millions d’euros (31 milliards de F.CFA). « Grâce à ses interconnexions vers les villes voisines, ce sont des milliers de familles qui voient leur quotidien révolutionné », se réjouit-on à l’AFD, principal pourvoyeur de fonds du projet avec l’Union européenne.

Le pays est fortement dépendant de la Côte d’Ivoire qui lui fournit 30 % de ses besoins de consomma­tion nationale.

Une transition énergétique

Dotés d’une capacité de 33 MW, les 130 000 panneaux solaires de cette ferme photovoltaïque, qui s’étalent sur une super­ficie d’environ 60 hectares, ont une durée de vie d’un quart de siècle. D’après la Société nationale burkinabè d’électricité (Sonabel), elle représente environ 5 % de la consom­mation nationale, actuellement estimée à 270 MW.

La concrétisation de ce grand projet marque un pas décisif dans l’accélération de la transition énergétique au Burkina Faso. Selon les autorités burkinabè, il est prévu une extension de 17 MW de plus courant 2018 pour porter la capacité de la centrale à 50 MW.

Alors que la demande en électri­cité progresse nettement de 13 % par an, le Burkina Faso a décidé de miser sur la diversi­fication des sources d’énergie.

Pour répondre au déficit énergétique du pays qui est d’environ 100 MW, la société nationale d’électricité ne voit pas d’autre solution que d’investir dans le solaire.

L’énergie de l’avenir

De par sa position dans l’hinterland, le Burkina Faso doit importer du pétrole pour alimenter ses centrales thermiques. Selon la Sonabel, cette obligation contribue à gonfler le coût de production – 22 centimes d’euros le kWh –, alors que la production solaire ferait économiser au moins 15 centimes sur le kWh.

Le niveau d’irradiation solaire du pays est important avec 5,5 kWh par jour au mètre carré. Le gouvernement burkinabè entend donc développer deux autres projets d’éner­gie solaire. Le plus avancé : Koudougou, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Ouagadougou, devrait être doté d’une capa­cité de 20 MW. 

Écrit par
Gerard Choisnet

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *