Focus : Plaidoyer pour un capitalisme positif

L’ex-SNI marocaine, Al Mada, est un fonds d’investissement panafricain à capitaux privés. Son PDG, Hassan Ouriagli, revient sur le bien-fondé de l’appellation « Positive Impact » que le fonds accole à son nom. Selon lui, l’entreprise africaine ne peut plus ignorer sa responsabilité sociale et environnementale.
Hassan Ouriagli, PDG de Al Mada
Le Positive Impact est un thème particulièrement important dans le cadre de la problématique de l’intégration régionale. Il illustre l’ADN d’Al Mada, fonds d’investissement privé panafricain. Positive Impact est en quelque sorte notre « raison d’être » et traduit le sens de notre responsabilité sociétale, la portée bénéfique de nos actions dans le long terme. Le nom d’Al Mada lui-même est porteur de cet engagement…
La vision du Positive Impact d’Al Mada concerne les territoires et les populations auprès desquelles nous intervenons, et s’inscrit plus largement dans le cadre de notre vision panafricaine. Il existe un lien fort entre une entreprise, un fonds d’investissement, plus généralement tout acteur économique, et les territoires, populations auprès desquels il exerce son action. Pourtant, par le passé, ce lien et cette empreinte ont pu être niés, subis ou vécus a minima.
Ainsi l’entreprise agissait-elle avec une philosophie économique simple : la rentabilité économique, garante de sa pérennité, justifiait la focalisation de la mission des entreprises sur le seul profit.
L’impact positif de l’entreprise n’était qu’une victoire annexe, une sorte d’effet positif collatéral, nice to have et son action sociale assimilée à une forme de paternalisme ou d’action de charité.
Nos amis d’obédience anglo-saxonne se souviendront de la formule « Are you running a business or a charity ? » qui opposait vocation financière de l’entreprise et préoccupation sociale. On s’engageait pour son entreprise ou pour une oeuvre philanthropique – l’un et l’autre ne pouvaient aller de pair.