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Economie

Afrique : Brèves économiques et financières

  • Publiémars 28, 2018

Brèves africaines et internationales sur l’économie, la finance, la coopération et le développement…

Par Gérard Choisnet

A l’occasion de la Conférence internationale de haut niveau sur le Sahel, les membres fondateurs de l’Alliance Sahel – France, Allemagne, UE, Banque mondiale, Banque africaine de développement (BAD) et PNUD –, rejoints par l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni…

Cinq cents projets de l’Alliance Sahel entre 2018 et 2022

…ont officiellement lancé le 23 février à Bruxelles cette plateforme de coopération internationale pour le Sahel, en annonçant  la mise en œuvre de plus de 500 projets sur la période 2018-2022.

Une enveloppe de 6 milliards d’euros d’investissements en faveur du Sahel : tel est le montant global à verser par les membres de l’Alliance Sahel en faveur des pays membres du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) pour mettre en œuvre ces projets à même de transformer la région d’ici 2022, selon l’Agence française de développement (AFD).

 « Ensemble nous allons nous engager sur des objectifs précis et innover dans nos méthodes pour garantir des impacts tangibles et durables. Le développement est un levier indispensable et complémentaire aux leviers de la diplomatie et de la défense. C’est notre action en 3D – diplomatie, défense, développement – qui va réunir les conditions de la stabilité du Sahel dans les années à venir », a déclaré Rémy Rioux, directeur général de l’AFD.

L’ensemble de ces projets, dont 12 particulièrement illustratifs des principes de l’Alliance, ont été présentés aux chefs d’Etat sahéliens lors du Sommet du G5 Sahel le 6 février 2018 à Niamey. Ils seront déployés rapidement, en particulier dans les zones les plus vulnérables, l’objectif de l’Alliance Sahel étant d’avoir un impact immédiat sur les populations, en accord avec les priorités établies par les pays du G5 Sahel. A cette fin, l’Alliance Sahel interviendra dans six secteurs prioritaires : emploi des jeunes, développement rural et sécurité alimentaire, énergie et climat, gouvernance, décentralisation et accès aux services de base, et sécurité.

La Conférence internationale de Bruxelles a permis de mobiliser un montant de 414 millions d’euros en soutien à la Force conjointe du G5 Sahel, dont 100 millions d’euros de l’UE qui double ainsi son appui.

AFRIQUE DE L’OUEST

REGIONAL

Accord de code-share entre Aigle Azur et Corsair

Frantz Yvelin, président d’Aigle Azur, et Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair International, ont signé le 13 février leur accord de code-share, validant ainsi le partenariat opérationnel et commercial initié en novembre dernier.

Entre Paris et Bamako,  depuis le 30 janvier, les deux compagnies françaises partagent leur code sur les 3 vols hebdomadaires opérés par Aigle Azur et sur le vol opéré par Corsair. Cette dernière opèrera une deuxième fréquence le dimanche à partir du mois de mars, portant ainsi à 5 le nombre de vols opérés par les deux partenaires sur cet axe. Ce déploiement permettra aux clients des deux compagnies de bénéficier d’un choix élargi en matière de flexibilité et de combinaisons tarifaires au départ de Paris-Orly vers le Mali. Cette offre permettra également de séduire de nouveaux clients et répondre à la demande d’une clientèle affinitaire très présente entre Paris et Bamako d’une part, et offrir à la clientèle affaires une offre plus flexible avec encore plus de vols directs d’autre part.

Aigle Azur et Corsair vont également mutualiser leur gestion des escales de Bamako et Dakar, ainsi que la commercialisation des vols au Mali et au Sénégal. L’agence d’Aigle Azur située place de la République à Paris doit également accueillir très prochainement un corner Corsair afin d’assurer la vente des vols de la compagnie. Enfin, dans le cadre de cette coopération, les clients business d’Aigle Azur auront très prochainement accès au nouveau salon business Corsair à Orly.

BENIN

Trois pré-qualifiés pour le contournement de Cotonou

Le ministre des Infrastructures et des transports, Cyr Koty, a soumis le 14 février au gouvernement le compte-rendu de la procédure de pré-qualification d’un concessionnaire pour le financement, la réalisation, l’exploitation et l’entretien du Contournement nord-est de Cotonou.

Ce projet de 41,5 km comprend : un nouvel axe autoroutier de contournement nord de 37 km qui reliera les communes d’Abomey-Calavi, Cotonou et Sèmè-Podji, et désengorgera la ville de Cotonou du trafic de transit ; et une bretelle de 4,5 km reliant le contournement nord au port autonome de Cotonou, en passant par la berge est de la lagune. Un nouveau pont sur le lac Nokoué sera construit.

Sept entreprises internationales ont manifesté leur intérêt pour le projet, et trois d’entre elles remplissent les critères de sélection pour la phase suivante : le groupement Bouygues Travaux publics/Colas Afrique/Colas Projects (toutes sociétés du groupe Bouygues) ; Vinci Highways ; et la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC). Ces trois candidats pré-qualifiés devront soumettre, dans un délai de trois mois, une offre complète chiffrée.

 « Le contournement nord-est devient de jour en jour une réalité », selon le directeur des infrastructures, qui estime « que ce projet ambitieux va révolutionner l’image de la capitale économique. Il y a quelques mois, nous n’avions aucune idée du projet. Mais un consultant international a été recruté pour le redéfinir. Aujourd’hui, on peut être fier d’avoir entre les mains un projet bien étudié. »

Le coût du projet de contournement nord-est de Cotonou est évalué à près de 526 millions d’euros, soit 345 milliards de F.CFA.

Louis Berger conseil pour les infrastructures

La mission d’assistance à la maîtrise d’ouvrage bâtiment à l’Agence du cadre de vie pour le développement du territoire (Agence CV-DT), et comme chargé de mission auprès de l’Agence de construction des infrastructures du secteur de l’éducation (ACISE) et de l’Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme (ANPT), ont été confiés le 14 février par le gouvernement au groupe américain de conseil en ingénierie Louis Berger.

« En vue d’assurer des études techniques de qualité, une réalisation rapide et maîtrisée des travaux de construction de certaines infrastructures relevant des missions desdites agences », le conseil des ministres « a autorisé la sélection de Louis Berger dont la réputation est mondialement reconnue dans ces domaines. »

Le ministre du Cadre de vie et du développement durable, José Didier Tonato, et les autres ministres impliqués dans la mise en œuvre des projets, « ont été instruits d’accomplir diligemment les actions nécessaires en vue de la réalisation effectives des missions prescrites à la société. »

Les principaux projets de l’Agence CV-DT portent sur : l’aménagement des voiries primaires, secondaires et tertiaires, soit 550 km de voiries urbaines à Cotonou, Porto Novo, Parakou, Abomey-Calavi, Sèmè-Podji, Abomey, Bohicon, Natitingou et Lokossa ; la construction de 20 000 logements ;  l’aménagement et l’assainissement des berges de la lagune de Porto Novo ; la restructuration du marché central et la réhabilitation des infrastructures routières de Parakou ; et la gestion des déchets solides ménagers dans l’agglomération de Cotonou avec déploiement progressif sur l’ensemble du Grand Nokoue (Cotonou, Abomey-Calavi, Sémé-Podji, Ouidah, Porto-Novo).

Les principaux projets de l’ANPT comprennent : la recréation des parcs Pendjari / W en parcs de référence de l’Afrique de l’Ouest ; la réinvention de la cité lacustre de Ganvié ; la construction d’un musée thématique « Les rois d’Abomey » ; l’édification d’un musée international des Art, culture et civilisation vaudou à Porto-Novo ; et la reconstitution de la cité historique de Ouidah, recréation à l’identique de la Route de l’esclave.

L’ACISE a été créée par décision du conseil des ministres du 13 septembre 2017.

BURKINA FASO

Le nouvel aéroport de Ouagadougou ouvert en 2021

Le Premier ministre Paul Kaba Thieba a présidé le 9 février le conseil d’orientation de la Maîtrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD), en vue d’examiner l’état d’avancement du projet du nouvel aéroport de Ouagadougou, à 30 km au nord de la capitale.

Compte tenu de diverses difficultés, la date d’inauguration a été repoussée d’un an et se trouve ainsi renvoyée en 2021, a annoncé le 12 février le directeur général de la MOAD, Hadama Ybia. Cependant, le projet progresse : les voies d’accès devraient être achevées fin mars. « L’année 2018 sera consacrée à des appels d’offres de lots importants, et en 2019, les plus gros travaux vont démarrer. »

Une mission de la Banque mondiale s’était rendue au Burkina Faso du 28 novembre au 1er décembre 2017 pour faire le point sur la réalisation des voies d’accès à l’aéroport, financée par la BM à hauteur de 85 millions $ à travers un prêt approuvé le 16 mai 2013. Ce financement porte notamment sur la construction ou réhabilitation de routes revêtues par l’entreprise portugaise MSF, et la réhabilitation de routes rurales par Gecaumine/Gerbatp.

Des études de faisabilité pour l’aéroport lui-même ont été réalisées il y a plusieurs années par les consultants Mott Mac Donald et Lufthansa Consulting.

Écrit par
Gerard Choisnet

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