UA : L’Afrique veut retrouver ses biens volés

Les pays membres de l’Union africaine adoptent une position commune sur le recouvrement des biens et capitaux illicites situés hors d’Afrique, se dotant d’un nouveau cadre juridique et technique.
Par Laurent Soucaille
L’Union africaine se dote d’un nouvel instrument destiné au recouvrement des biens illicites. Les États africains pourront mieux négocier le retour des biens volés à l’Afrique, ainsi que des capitaux illicites, acquis illégalement et hébergés dans des pays étrangers.
Le secrétariat du Groupe de haut niveau de l’UA sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique, la Coalition pour le dialogue sur l’Afrique (CoDA), avait constitué le groupe de travail qui a apporté un soutien technique à l’élaboration de ces lignes directrices.
Le CAPAR (en anglais), soit la Position africaine commune sur le recouvrement des avoirs, a été adopté à l’unanimité par les membres de l’UA lors de la 33e assemblée de l’Union, qui vient de s’achever à Addis-Abeba. L’instrument devient le fondement de l’instrument juridique et du cadre technique du rapatriement des biens et capitaux mal acquis.
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, ainsi que son gouvernement, ont particulièrement œuvré en faveur de cet instrument politique, rejoints par la Commission de l’Union africaine et le Conseil consultatif de l’Union africaine sur la corruption avec le soutien des membres du Consortium pour endiguer les flux financiers illicites en provenance d’Afrique.
Le secrétariat du Groupe de haut niveau de l’UA sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique, la Coalition pour le dialogue sur l’Afrique (CoDA), avait constitué le groupe de travail qui a apporté un soutien technique à l’élaboration de ces lignes directrices. Charge à ce groupe de guider les actions nécessaires à la vulgarisation et à la mise en œuvre effective du Capar.

Pour un an, l’Union africaine est désormais dirigée par l’Afrique du Sud de Cyril Ramaphosa. Parmi les priorités du président sud-africain, la résolution des conflits et la mise en œuvre de la ZLEC (Zone de libre-échange continentale africaine), qui feront l’objet de deux sommets distincts, en mai 2020, à Pretoria. Le Sud-Africain Wamkele Mene a été élu secrétaire général de la ZLEC.