Industrialiser ou décarboner, avons-nous le choix ?

Bienvenue dans l’édition de juillet-août d’IC Intelligence Insights, où nous vous présentons certains des chercheurs les plus convaincants sur les questions centrales auxquelles est confrontée l’économie mondiale aujourd’hui.
Par Desné Masie, cheffe de la Stratégie, IC Intelligence
Dans cette édition d’été de Intelligence Insights, nous abordons un sujet qui suscite un vif débat : est-il judicieux que les pays plus développés, qui émettent beaucoup de carbone, attendent des pays moins développés, qui en émettent peu, qu’ils n’exploitent pas leurs ressources en hydrocarbures – qu’elles proviennent de l’intérieur ou de l’extérieur – pour l’industrialisation indispensable de leurs économies, afin d’atténuer le changement climatique ?
Entretien exclusif : retrouvez en podcast l’entretien avec Pascal Lamy, ex-directeur général de l’OMC. Désormais membre du conseil d’administration de la Fondation Mo Ibrahim. Pascal Lamy plaide la cause de l’Afrique dans le débat mondial sur le climat à l’approche de la COP27 en Égypte. Cliquez ICI.
Nos contributeurs abordent ces thèmes de front : Lord Peter Hain, président d’IC Intelligence ; Angus Chapman, associé de recherche, IC Intelligence ; Richard Halsey, conseiller en politique énergétique, Institut international du développement durable ; et Varun Khanna, ingénieur électricien et consultant à Clean Energy 4 Africa.
Lord Hain partage une réflexion personnelle sur le rôle qu’il a joué, en tant que ministre britannique pour l’Afrique, dans le lancement du Partenariat Afrique-Union européenne pour l’énergie (PAEE). Le PEEE prévoyait l’affectation d’une partie de l’énorme budget européen d’aide et de développement au financement d’un programme massif d’énergies renouvelables en partenariat avec des entreprises privées sur le continent africain, mais, selon Lord Hain, il reste encore du chemin à parcourir pour faire de l’Afrique un leader mondial en matière d’énergies renouvelables, compte tenu des importantes ressources naturelles du continent.
Angus Chapman pose la question de savoir « à qui profite le pétrole et le gaz en Afrique » et adopte une approche fondée sur les données pour trouver des réponses potentielles, en examinant des facteurs tels que la structure de propriété des nouveaux projets pétroliers et gaziers. Il s’interroge également sur les véritables bénéficiaires de la récente accélération de l’exploration des hydrocarbures : les investisseurs internationaux ou les Africains les plus pauvres.
Richard Halsey, à son tour, dénonce une idée répandue : le gaz n’est pas un carburant de transition plus propre, et il aura de mauvais résultats pour les Africains sur le long terme. Enfin, Varun Khanna détaille les aspects techniques du complexe système d’infrastructures énergétiques africaines qui rendraient possible une transition accélérée à grande échelle vers les énergies renouvelables.
Bonne lecture !
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L’autosuffisance énergétique de l’Afrique
Étant donné le coût prohibitif de la mise en place d’un réseau à l’échelle du continent, l’Afrique peut-elle suivre sa propre voie avec des énergies renouvelables autonomes et dépasser la production basée sur le réseau ?
L’autosuffisance énergétique de l’Afrique
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Qui profite du pétrole et du gaz de l’Afrique ?
Si l’impératif environnemental d’abandonner les combustibles fossiles est si fort, et qu’ils sont de moins en moins nécessaires techniquement, quelle est la justification du développement pour une liberté totale des combustibles fossiles ?
Qui profite du pétrole et du gaz de l’Afrique ?
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Il existe de meilleures opportunités que le gaz naturel
Le développement des infrastructures de gaz fossile est-il le bon choix pour l’avenir de l’Afrique ? Pourtant, l’exploitation du gaz n’apporterait pas les avantages escomptés, soulignent diverses études. Les gagnants à court terme seraient plutôt les compagnies internationales de combustibles fossiles et les pays européens qui cherchent des alternatives provisoires au gaz russe.
D’autres opportunités que le gaz naturel
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Orientations futures des systèmes énergétiques africains
Les systèmes de distribution d’électricité en Afrique sont en pleine mutation. Si certains pays d’Afrique du Nord et d’Afrique australe bénéficient de niveaux d’accès à l’énergie relativement élevés, l’Afrique subsaharienne en est encore dépourvue.
Où vont les systèmes énergétiques ?
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