Afrique : Connaissez-vous la monazite ?
Cette objection de l’AIE ne tient donc pas pour freiner l’essor prévisible de l’uranium 233, sinon que ce dernier ouvre le nucléaire civil à tous les pays ou presque. Y compris à beaucoup de pays africains qui souffrent d’insuffisance énergétique.
Parfois même quand ils produisent beaucoup de pétrole ! Les prix de lancement sont en effet abordables : si les Américains prévoient 1,7 milliard $ pour une centrale de 500 MW, les Chinois se sont lancés, eux, sur des centrales bien plus petites à quelques centaines de millions $ l’unité, et en envisagent de plus petites encore jusqu’à pouvoir être installées sur des bateaux ravitaillant alors en électricité les bourgades côtières !
Les séries aidant, on peut imaginer des prix de plus en plus abordables, au-delà même des puissances étatiques. Et c’est cet argument qui devrait finalement lancer l’uranium 233 et relancer l’intérêt pour le nucléaire. Sachant que, dans les faits, on produit aujourd’hui plus de MW nucléaires qu’il y a dix ans, malgré le renoncement allemand.
ENCADRE
La miniaturisation a déjà commencé
Gen4 Energy, ex-Hyperion Power Generation, basé à Santa Fe au Nouveau Mexique, propose déjà à la vente une microcentrale (1,50 mètre de diamètre !) de 25 MW au prix de 25 millions de dollars. Un peu comme on vend des appartements sur plan : le système n’est pas encore disponible. Selon ses promoteurs, de telles microcentrales pourraient fonctionner dix ans sans ajout de carburant. De son côté, la NASA a conçu un microréacteur nucléaire (uranium 235) pour la colonisation éventuelle de Mars.