Les sept merveilles de Djibouti

Paradoxe : alors que Djibouti abrite des sites naturels uniques au monde, le pays n’est pas considéré comme une destination touristique. Du moins pas encore. À l’horizon 2035, tout est à construire. Déjà, un projet pharaonique est en chantier.
Par DBM
Beaucoup moins connu que le Kenya, Djibouti recèle pourtant de mille et une merveilles pour le touriste en quête de découverte et d’authenticité. Entre mer et désert, montagnes et terres arides, peuples nomades et cultures héritières des populations africaines, dont les Afars et les Issas dont l’origine remonterait à l’histoire de l’humanité…
Le complexe prévoit la construction d’un hôtel 5 étoiles, avec 180 chambres dont plusieurs suites présidentielles et un immeuble de quatre étages. Au premier, trônera un grand centre commercial riche d’une trentaine de magasins de haut standing, deux grandes salles de cinéma et le plus moderne casino d’Afrique.
La diversité qu’offre Djibouti en fait une pépite touristique. Mais une pépite encore à l’état brut. Dans le secteur, tout reste à faire, en matière d’infrastructures hôtelières, routières, d’aménagement et valorisation des sites touristiques, de formation des acteurs du secteur également. Dans le cadre de ses nouvelles grandes ambitions, inscrites dans la Vision 2035, les autorités entendent valoriser le potentiel touristique du pays, considéré comme un moteur de développement.
La stratégie nationale a pour objectif de développer et promouvoir le tourisme ; elle s’articule autour de quatre axes de développement. La réforme institutionnelle, la création de zones prioritaires d’aménagement touristique, la mobilisation de financements pour les investissements productifs, et une politique d’accompagnement. Cette nouvelle feuille de route vise également à insérer la destination Djibouti dans les catalogues internationaux. Et à permettre au tourisme de contribuer au développement du pays, tandis que le secteur ne représente pour l’heure que 3% du PIB.
On distingue trois segments de marché. Un pôle « capitale » composé de tourisme d’affaires et de plaisance, un pôle « balnéaire » avec des complexes balnéaires et de plongée, implantés sur des sites d’aménagement prioritaires. Puis, un pôle « éco-responsable » s’oriente vers le tourisme de découverte dans les sites archéologiques et préhistoriques.
Première pierre pour « L’œil de l’Afrique »
À cet effet, le gouvernement a déjà mis en œuvre une politique attractive de visas : le prix du visa d’entrée à Djibouti est ainsi passé de 79,2 dollars à 22,6 $ pour les touristes et les voyageurs d’affaires. L’e-visa de transit (1 à 14 jours) coûte désormais 12 $ et un e-visa de court séjour (15 à 90 jours) vaut 23 $.
En attendant la valorisation des sites naturels. Le pays possède en effet plusieurs sites classés sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, dont les lacs Assal et Abbé, le parc national de la forêt du Day, les tumulus d’Awellos et les peintures rupestres d’Abourma, etc.
D’ici là, un projet des plus ambitieux est en chantier. Inauguré en décembre 2018, par le chef de l’État, Djibouti Hôtel-Mall, se présente comme un complexe multifonctionnel, réalisé par la société chinoise Touchroad International Holding (THI). Il est aménagé le long de la route de Venise, à proximité du Bawadi Mall.
Le complexe prévoit la construction d’un hôtel 5 étoiles, avec 180 chambres dont plusieurs suites présidentielles et un immeuble de quatre étages. Au premier, trônera un grand centre commercial riche d’une trentaine de magasins de haut standing, deux grandes salles de cinéma et le plus moderne casino d’Afrique. À lui seul, ce dernier occupera une superficie de 1 200 mètres carrés. Le complexe comprendra neuf salles de conférences d’une capacité d’accueil cumulée de 1 200 personnes…
Une première pierre dans l’édifice de construction, dont la réalisation a été confiée à Halt Group International dirigée par Saïd Del Wais, d’un projet beaucoup plus vaste, « L’œil de l’Afrique ». Il s’agit d’une Smart City composée notamment d’une zone économique spéciale, de quartiers résidentiels et des services, le tout entièrement articulé à partir des nouvelles technologies. De quoi créer une nouvelle attractivité autour de Djibouti, plus uniquement axée sur son activité portuaire, mais également sur ces autres sources d’attractivités. Dont sept merveilles uniques au monde…
Lac Assal
L’endroit le plus bas du continent, le troisième à l’échelle de la planète, située à 153 mètres en dessous du niveau de la mer, et le plus salé du monde après la mer Morte, le Lac Assal, offre un paysage unique. Avec sa banquise, d’une superficie de 52 km2, d’une épaisseur maximale de 60 m, la salinité du Lac Assal est de 35g/litre soit dix fois plus que la mer Rouge.
Le lac Abbe
Autre paysage incontournable de Djibouti, le lac Abbé où bouillonnent des sources chaudes en plein désert. Malgré l’odeur de soufre qui s’en dégage, d’où son nom « abbe » qui signifie « pourri » en langue locale, le site vaut le détour.