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African Business

Soutien aux start-up, les justifications de la BAD

Soutien aux start-up, les justifications de la BAD
  • Publiéfévrier 17, 2023

La Banque africaine de développement injecte 10,5 millions de dollars dans le fonds Tide Africa II d’aide aux jeunes pousses. S’il a vocation à s’élargir, ce fonds préfère commencer ses activités par des pays déjà avancés comme le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Égypte.

 

L’objectif de la BAD (Banque africaine de développement), en apportant 10,5 millions de dollars au fonds Tide Africa II, est d’appuyer la chaîne de valeur du financement par capital-risque. Elle vise principalement les jeunes pousses en phase de pré-amorçage et d’amorçage ; ce segment bénéficiera de 75 % des actifs du fonds. Le reste consistera en financements à long terme sous forme de prise de participations par le biais d’actions privilégiées à des entreprises se trouvant à tous les stades de leur croissance.

Investir dans des fonds de capital-risque tels que Tide Africa II permettra de soutenir davantage d’entreprises qui ont un impact positif sur la vie des populations et favorisent l’optimisation et la croissance au profit des consommateurs, des fournisseurs et des marchés.

Entre autres retombées, cet appui à TIDE devrait favoriser la création de quelque 4 400 emplois dont 1 400 emplois pour les femmes. Le fonds générera 904 millions $ de recettes fiscales au profit des gouvernements africains sur la période de 2023 à 2032, calculent ses promoteurs. Le Fonds devrait également générer des avantages supplémentaires pour les ménages, tels qu’un accès accru aux biens et services, avec des impacts positifs potentiels sur la qualité de vie des consommateurs. Neuf des 23 entreprises déjà sélectionnés par les gestionnaires du Fonds sont dirigées ou sont propriétés de femme, tandis que 17 sont dirigées par des jeunes âgés de moins de 35 ans.

La BAD justifie la priorité accordée aux pays comme le Nigeria ou l’Égypte « par le fait que ces marchés sont les plus avancés en matière de technologie sur le continent, offrant ainsi d’énormes possibilités, depuis la phase d’amorçage jusqu’à la phase de croissance ».

Le bénéficiaire de la prise de participation est le Fonds Tide Africa, géré par la société TLcom Capital LLP, une entreprise constituée au Royaume-Uni.

L’Afrique abrite un « marché des technologies » à croissance rapide, avec de nombreuses start-up opérant en tant qu’entreprises de technologie financière ou proposant des solutions basées sur les technologies à d’autres secteurs « réels », juge la BAD dans une note de présentation du Fonds.

 

Les opportunités augmentent

La présence de plus en plus importante d’incubateurs et d’accélérateurs, les importantes opportunités de marché permettant de générer des gains d’efficacité dans divers secteurs grâce aux technologies, ainsi qu’une forte pénétration des téléphones intelligents (70 %) constituent autant de facteurs qui contribuent à l’émergence d’un écosystème dynamique, donnant naissance chaque année à des milliers de jeunes entreprises.

À mesure que l’écosystème mûrit, les opportunités augmentent et le besoin de financement progresse. Pourtant, l’accès au financement de démarrage est encore insuffisant sur la majeure partie du continent, en particulier pour les tickets de 500 000 à un million $. Le manque d’accès au capital, en particulier au stade d’amorçage, affecte le potentiel de croissance des jeunes entreprises.

En outre, le nombre de gestionnaires africains disposant de capitaux et de capacités de développement d’entreprise requis pour fournir le soutien nécessaire dans un écosystème émergent est encore limité. Dès lors, « il est possible de développer fortement l’écosystème, tout comme il est nécessaire de soutenir les acteurs du capital-risque tels que TLCOM, qui ont fait leurs preuves et démontré leur capacité à toucher les entreprises technologiques situées au bas de l’échelle », juge la BAD.

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En bref

La marocaine Terraa lève 1,5 million $

La jeune entreprise Terraa met en relation les agriculteurs et les détaillants de produits alimentaires, assurant le transport au plus près du consommateur final. La société marocaine vient d’obtenir un financement de pré-amorçage, levant 1,5 million $ auprès de divers investisseurs. L’entreprise peut ainsi renforcer ses équipes, son capital technologique et étendre son modèle dans les principales villes du Maroc.

Terraa considère qu’en Afrique, les chaînes d’approvisionnement sont pénalisées par de nombreux handicaps, du nombre élevé d’intermédiaires aux lourdeurs logistiques et technologiques. Autant d’écueils qui augmentent le prix final et entraînent du gaspillage. À en croire ses dirigeants, les solutions de Terraa dépassent ces obstacles.

@AB

 

Écrit par
Aude Darc

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