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L’IFC appuie le développement du Cameroun

L’IFC appuie le développement du Cameroun
  • Publiéjuillet 6, 2022

Deux initiatives qui pourraient faire école, en Afrique subsaharienne. La Société financière internationale encourage l’essor du crédit-bail, au Cameroun, où la filiale de la Banque mondiale finance également la diffusion du GPL.

 

Par Aude Darc

La Société financière internationale (IFC, en anglais) fait feu de tout bois au Cameroun. Lors de sa visite dans le pays, au printemps, son directeur général Makhtar Diop avait exprimé l’intention de la société de financement du secteur privé d’investir davantage dans le logement social. Intention qui prend corps avec le soutien accordé à une structure financière, la Société camerounaise d’équipement, afin qu’elle développe le crédit-bail, une formule encore peu répandue en Afrique de l’Est.

Au Cameroun, considère l’IFC, « seulement un quart des PME ont accès à un prêt ou à une ligne de crédit, la grande majorité d’entre elles ne disposant pas de garanties et des antécédents de crédit exigés par les banques  ».

D’autre part, l’IFC a noué un partenariat avec Bocom Petroleum SA, l’un des principaux importateurs et distributeurs camerounais de produits pétroliers. L’objectif est de favoriser l’accès à des combustibles de cuisson plus propres et plus fiables au Cameroun, en particulier pour les ménages ruraux mal desservis.

Dans le cadre de ce partenariat, la SFI aidera Bocom à accroître l’accès au GPL (gaz de pétrole liquéfié) à travers le pays, permettant ainsi de réduire l’utilisation de combustibles plus polluants – tels que le kérosène, le charbon de bois, le bois de chauffage et la sciure – qui contribuent à la déforestation et nuisent à la qualité de l’air.

IFC fournira à Bocom un financement de 50 millions d’euros. Celui-ci comprend un prêt de la filiale de la Banque mondiale pour son propre compte, d’un montant maximum de 25 millions d’euros, un prêt concessionnel de 15 millions, et un prêt parallèle d’un montant maximum de 10 millions d’euros qui devrait être mobilisé « auprès d’une institution de financement du développement de premier plan ».

Ce financement aidera la société à développer ses activités sur l’ensemble du territoire camerounais, et notamment à accroître la capacité de son principal centre de stockage et de remplissage de GPL, à mettre en place de nouveaux centres de distribution régionaux et à acheter des camions pour transporter les bouteilles de GPL. L’appui de l’IFC contribuera à créer 160 emplois formels directs.

La grande majorité des ménages ruraux camerounais n’ont pas accès au GPL, une solution pourtant de plus en plus populaire en Afrique en raison de sa fiabilité et de son efficacité. Le GPL constitue l’option la plus propre à laquelle peuvent avoir accès les ménages, et son utilisation permet de réduire considérablement les émanations de fumée et les émissions de dioxyde de carbone.

 

L’intérêt du crédit-bail

Ce financement « nous permettra d’accélérer notre expansion et de nous développer de manière durable sur plusieurs générations », commente Dieudonné Bougne, président exécutif de Bocom Petroleum. 

De son côté, Sylvain Kakou, représentant de l’IFC au Cameroun, considère que ce partenariat « contribuera aussi à promouvoir l’inclusion économique dans les régions du pays qui manquent d’investissements privés, notamment en aidant à créer des emplois et à renforcer l’économie ».

IFC fournira également des services-conseils pour aider Bocom à mieux atteindre les marchés mal desservis et à élaborer une stratégie durable et inclusive en matière de genre au sein de son organisation.

D’autre part donc, la filiale de la Banque mondiale a accordé un prêt de 3,2 millions de dollars à la Société camerounaise d’équipement (SCE), signale le magazine en ligne Investir au Cameroun. Les fonds mis à la disposition de cet établissement financier permettront de doper le financement des PME camerounaises au moyen du crédit-bail.

Le prêt accordé à la SCE est assorti de services de conseils, destinés à améliorer la gouvernance de l’entreprise. Dans quatre pays de l’espace OHADA (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon et Cameroun), l’IFC s’est engagée dans un programme triennal de promotion du crédit-bail. Il permet, selon un mécanisme plus souple que le prêt classique, d’augmenter considérablement l’accès au financement des PME.

Au Cameroun, considère l’IFC, « seulement un quart des PME ont accès à un prêt ou à une ligne de crédit, la grande majorité d’entre elles ne disposant pas de garanties et des antécédents de crédit exigés par les banques ». Tandis que le crédit-bail « permet aux entreprises d’acquérir les équipements ou les véhicules dont elles ont besoin pour se développer à des conditions abordables, sans avoir à les acheter directement ».   

@AB

 

Écrit par
Aude Darc

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