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African Business Décideurs

Les acteurs clés

Les acteurs clés
  • Publiéfévrier 11, 2020

Voici un who’s who sélectif élaboré par notre correspondant à Ouagadougou au Burkina Faso, Tiego Tiemtoré, qui donne des informations pour mieux connaître le personnel économique qui compte dans le pays.

Par Tiego Tiemtoré

Mahamadou Bonkoungou

Du Burkina Faso au Bénin, en passant par la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Guinée et bientôt la RD Congo, le patron de l’Entreprise Bonkoungou Mahamadou et Fils (Ebomaf), créée en 1989, monte en puissance au point de devenir l’une des grosses pointures du monde des affaires africain. Les pays voisins ont été convaincus des capacités d’Ebomaf à réaliser brillamment des travaux de BTP.

Il est consul honoraire du Togo auprès du Burkina Faso, et ami de plusieurs chefs d’État ouest-africains. Sa holding est présente dans le génie civil, l’immobilier, le commerce général, le transport, les assurances, la banque, l’hôtellerie.

La Banque de l’habitat du Burkina reprise par Mahamadou Bonkoungou, est devenue International Business Bank (IB Bank), dotée d’un capital de 22, 8 milliards de F.CFA (34,8 millions d’euros), pour un nouveau départ, et veut aller au-delà du Burkina Faso.

L’industriel a été choisi, en 2018, pour exécuter l’un des plus gros contrats du pays, la construction du boulevard périphérique de Ouagadougou (125 km) à 181 milliards de F.CFA (276 millions d’euros).

Seydou Tiendrebeogo

Le patron de la holding CGE est le nouveau golden-boy des affaires. Seydou Tiendrébéogo s’impose comme l’un des hommes d’affaires les plus puissants du pays, malgré son apparente discrétion.

Son projet de « Ville nouvelle de Yennenga », qu’il vient de lancer, concerne quelque 100 000 habitants à la périphérie sud de Ouagadougou et constitue l’un des plus importants chantiers immobiliers du pays.

La nouvelle ville en construction sur une superficie de 678 ha, va accueillir, en plus des logements toutes catégories, des banques et des centres commerciaux.

Ce qui fait de son initiateur un homme courtisé. Actif dans le domaine du BTP au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, en Côte d’Ivoire, au Niger, au Sénégal et au Togo, Saïdou Tiendrébéogo entreprend ainsi dans son pays une opération de diversification de son groupe, avec le projet Yennenga.

Fort de plus de 1 000 employés, CGE qui vise l’entrée en Bourse, travaille actuellement sur un projet immobilier de 3 000 logements à Abidjan et 500 logements à Niamey.

Idrissa Nassa

Chouchouté par la BID qui l’a appuyé pour lancer l e s p r o d u i t s d e finance islamique, la BAD, l’OFID et l’IFC, le banquier burkinabè se lance dans la mésofinance, avec Coris Méso Finance, pour s’imposer comme le leader du financement.

Avec un capital initial de 1 milliard de F.CFA, Coris Méso Finance sera adossé à la maison mère Coris Bank Internatioal (CBI), devenue la première banque du pays : son bénéfice net a atteint 24,5 milliards F.CFA (37,35 millions d’euros), pour l’exercice 2018.

Avec sa filiale de mésofinance, Coris veut combler les besoins de financement des entreprises qui évoluent entre la microfinance et la finance bancaire classique. Coris Bank qui a célébré ses dix ans en 2018 est devenue au fil du temps, une banque panafricaine reconnue pour son rôle dans le financement des PME.

Conseiller spécial du patron de la Chambre de commerce, Idrissa Nassa est un interlocuteur privilégié des chefs d’État de la sous région. Sa réussite est exemplaire et sa modestie, légendaire.

Inoussa Kanazoé

L’industriel entend bien se positionner comme un acteur majeur dans la sous-région dans la cimenterie, la métallurgie et du transport. Après CimFaso à Ouagadougou, Cimasso à Bobo-Dioulasso, Cim Ivoire à Abidjan, il vise à long terme, Accra et Dakar.

Pour l’instant, il consacre ses efforts à lancer Cim Mali, grâce à un investissement de 110 milliards de F.CFA (167,7 millions d’euros).

Inoussa Kanazoé a bénéficié d’une convention d’investissement de 57,9 milliards de F.CFA (88,3 millions d’euros), en vue de l’acquisition et l’exploitation de matériel roulant, composé de camions, de wagons transport routier et ferroviaire, et l’acquisition de matériels techniques d’entretien et de réparation.

Il est entré en partenariat avec Bolloré pour transporter d’Abidjan à Ouagadougou, 500 000 tonnes de clinker, grâce à un investissement de 10 milliards de F.CFA. Cet autodidacte a débuté dans le commerce des produits de grande consommation (riz, sucre, huiles, ciment) et à au fil du temps, diversifie son groupe, Kanis ; avec plus de 6 000 emplois directs et 16 000 emplois indirects, il est le premier investisseur national et le premier employé national.

Simon Tiemtoré

Inconnu de ses concitoyens dans un passé récent, le patron de Lilium Capital (basé aux États-Unis) s’est rapproché du nouveau pouvoir, pour mieux s’implanter dans son pays natal. Originaire du Ganzourgou, comme le chef de l’État, ce cinquantenaire a été convaincu par ce dernier à investir dans son pays.

Avocat de profession, PDG de Lilium Capital et président du conseil d’administration du Groupe Vista Bank, Simon Tiemtoré est présent en Guinée, en Gambie et en Sierra Leone. Après avoir conseillé le groupe turc Ayka Textil (de concert avec la BAD, BOA et Ecobank) sur le projet d’usine textile, Simon Tiemtoré est intéressé par le financement des secteurs tels l’énergie, les infrastructures routières et l’agro-industrie.

Apollinaire Compaoré

Le patron de la holding Planor Afrique surfe sur une vague de succès qui s’est concrétisé ces deux dernières années, avec le démarrage de la quatrième licence de téléphonie au Mali, la montée en puissance de TelecelFaso et le lancement de sa banque, WendKuni Bank (WKB).

Considéré comme l’une des grosses fortunes du pays, Apollinaire Compaoré est présent dans les banques, l’assurance, le transport, les hydrocarbures, la vente de motocycles, l’équipement et l’hôtellerie. Son entregent lui a permis d’obtenir plusieurs financements pour la mise en route de ses nombreux projets tant au Burkina Faso qu’à l’extérieur.

Celui qui se définit comme un adepte de l’« école de la vie » ambitionne de transmettre aux jeunes générations tout son capital d’expérience. Il est à la tête du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB). 

T.T.

Écrit par
Tiego Tiemtoré

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