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L’Angola sur la voie de l’indépendance énergétique

L’Angola sur la voie de l’indépendance énergétique
  • Publiéjuillet 18, 2023

La raffinerie de Cabinda vise à rendre l’Angola indépendant sur le plan énergétique tout en tirant parti des ressources naturelles du pays au profit de ses communautés et de ses équilibres budgétaires. Le tout en réduisant les transports, donc les émissions de carbone.

 

Gemcorp Holdings (GHL), Africa Finance Corporation (AFC) et Afreximbank ont piloté le bouclage financier de la raffinerie de pétrole de Cabinda, en Angola. Le projet d’un coût de 473 millions de dollars est financé par des fonds propres estimés à 138 millions $ déjà mis à disposition par les promoteurs du projet et par un mécanisme de financement de projet d’une valeur de 335 millions $ piloté par AFC, Afreximbank et un consortium d’institutions financières internationales et locales. Le projet est élaboré par GHL en partenariat avec la compagnie pétrolière nationale angolaise Sonangol.

D’autres prêteurs contribuent également au financement du projet, notamment la société Industrial Development Corporation (IDC) d’Afrique du Sud, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et Banco de Fomento Angola (BFA).

Cette raffinerie vise à rendre l’Angola indépendant sur le plan énergétique tout en tirant parti de ses ressources naturelles au profit de la communauté et de l’économie en général.

Cet investissement joue un rôle essentiel dans la sécurité énergétique de l’Angola et crée des opportunités d’emplois au niveau local tout en renforçant les capacités technologiques du pays. Il permettra en outre de réduire la dépendance du pays à l’égard des importations en vue de répondre à ses besoins énergétiques actuels.

La facilité de crédit couvre la première phase du projet et ouvre la voie à la réalisation, qui permettra de raffiner 30 000 barils de pétrole brut par jour. En temps voulu, la deuxième phase permettra de traiter 30 000 barils supplémentaires, ce qui portera la capacité de raffinage de la raffinerie à 60 000 bpj à l’achèvement du projet.

À l’issue de la première phase, la raffinerie devrait répondre à environ 10 % de la demande totale du pays en produits pétroliers raffinés, et à environ 20 % une fois la deuxième phase achevée, tout en créant plus de 1 300 emplois directs et indirects dans le cadre du processus. À ce jour, 300 000 heures de formation ont été dispensées aux employés angolais, et 1 000 000 d’heures de travail ont été effectuées dans le cadre du projet.

 

Un intérêt financier et économique

Atanas Bostandjiev, directeur général de Gemcorp, juge que ce projet « vise à rendre l’Angola indépendant sur le plan énergétique tout en tirant parti de ses ressources naturelles au profit de la communauté et de l’économie en général ». Son entreprise, explique-t-il, a « énormément bénéficié » de l’expertise locale rendue possible grâce à une étroite collaboration avec l’équipe de Sonangol et ses partenaires, AFC et Afreximbank, « qui partagent notre vision de cette infrastructure monumentale qui change la vie des gens ».

En tant que PDG de l’AFC, Samaila Zubairu salue également « ce projet de raffinerie révolutionnaire ». Dont la transformation structurelle est « conforme à notre vision qui consiste à capter et à conserver la valeur dans l’économie angolaise tout en réduisant les émissions de carbone par l’élimination des deux itinéraires inutiles qu’impliquent l’exportation du pétrole brut en tant que matière première et son importation en tant que produit raffiné ».

Selon Samaila Zubairu, la raffinerie de Cabinda créera d’importantes opportunités d’emploi qui déboucheront sur la formation d’une main-d’œuvre qualifiée. « Elle permettra d’économiser de précieuses devises et d’améliorer la balance des paiements de l’Angola. Et elle créera des industries dérivées qui dépendront de la production de la raffinerie, stimulant ainsi l’économie et la croissance économique à long terme. »

Enfin, Benedict Oramah, président d’Afreximbank considère que le tour de table financier « rend le projet possible et garantit qu’il produira des dividendes de développement en Angola et ailleurs en Afrique ».

Cette raffinerie de pétrole modulaire à Cabinda « permettra d’ajouter une valeur cruciale au principal produit de base de l’Angola et à son plus grand produit d’exportation, tout en contribuant à la réduction des gaz à effet de serre en limitant la nécessité de transporter des produits bruts et raffinés vers et depuis l’Afrique ».

Dès lors, « Afreximbank reste déterminée à jouer un rôle essentiel dans la stimulation de la croissance économique sur le continent », conclut Benedict Oramah.

@AB

Écrit par
Paule Fax

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