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African Business

L’Afrique s’empare de l’Intelligence artificielle

L’Afrique s’empare de l’Intelligence artificielle
  • Publiéavril 7, 2023

Les initiatives, ainsi que les débats, se multiplient, au sujet de l’Intelligence artificielle. Au Sénégal, par exemple, des entreprises innovantes conçoivent de nouvelles applications dans les domaines de la médecine, des tâches routinières et administratives.

 

Alors que les systèmes d’IA (Intelligence artificielle) tels que ChatGPT commencent à toucher notre vie quotidienne, la course mondiale à l’innovation s’accélère. Si les plus grandes avancées ont lieu aux États-Unis, en Chine et en Europe, l’Afrique se prépare à prendre sa place et à embrasser la quatrième révolution industrielle. Au Sénégal, par exemple, un nombre croissant d’initiatives développent de nouvelles applications. Illustration à Dakar avec Baamtu, une entreprise spécialisée dans le génie logiciel, le Big data et l’IA.

Le projet était annoncé depuis de nombreux mois : le gouvernement du Congo a approuvé un projet de loi portant sur la création du Centre africain en intelligence artificielle.

 « Les langues africaines sont peu représentées sur le Web. Avec les chatbots, nous proposons des systèmes conversationnels personnalisés dans n’importe quelle langue. Nous améliorons ainsi les moyens de traduction et facilitons l’accès à l’information pour tous », explique Mayoro Diagne, directeur des opérations chez Baamtu à Dakar. Son entreprise s’attaque à d’autres problèmes spécifiques à l’Afrique, en utilisant l’IA.

« Dans le domaine de la télémédecine, les Chatbots permettent de guider les personnes dans leurs soins. À la demande du ministère de la Santé, nous avons développé une technologie d’autodiagnostic de l’hémophilie, accessible sur smartphone », confirme Derguene Mbaye, ingénieur de recherche à Baamtu.

La société basée à Dakar utilise également l’intelligence artificielle pour faciliter les tâches administratives banales : « Grâce à la reconnaissance optique de caractères ou d’images, l’intelligence artificielle peut facilement compiler des données et automatiser des tâches. C’est une excellente alternative au papier, alors que de nombreux citoyens ont des difficultés à trouver leur état civil », explique Derguene Mbaye.

Agriculture, éducation, sécurité, santé, commerce : l’intelligence artificielle pénètre progressivement toutes les sphères de la vie quotidienne.

 

Privilégier l’impact humain positif

« De nouveaux métiers apparaissent. Nous voyons de nouvelles institutions de formation émerger au Sénégal, tandis que de plus en plus d’entreprises locales s’intéressent à la science des données et veulent tirer profit de l’intelligence artificielle », poursuit Mayoro Diagne. « L’Afrique est en train de faire un bond en avant et de construire un modèle adéquat pour répondre à ses propres défis, en adéquation avec les attentes de ses populations. »

Cet enthousiasme suscite beaucoup d’intérêt et soulève beaucoup de questions, qui doivent être débattues par un large éventail de personnes. Avec le projet NTF V au Centre du commerce international (CCI), Baamtu a organisé, en février 2023, une conférence au Salon international des professionnels de l’économie numérique à Dakar.

C’était l’occasion de montrer son expertise en intelligence artificielle et de présenter son chatbot. Depuis cette présentation, Baamtu a été approchée par de nouveaux partenaires et continue de se développer à travers ses filiales, notamment au Nigeria.

L’ingénieur Derguene Mbaye conclut : « L’objectif de Baamtu est d’embrasser les opportunités de l’intelligence artificielle pour s’assurer qu’elle a un impact humain positif. À l’instar de la start-up tunisienne InstaDeep qui a été rachetée par le laboratoire allemand BioNtech, nous sommes convaincus que l’expertise africaine en IA a de solides atouts à faire valoir à l’international. »

PF, d’après un compte rendu du Centre du commerce international (ITC).

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En bref

Le Congo va créer un Centre africain en intelligence artificielle

 

Le projet était annoncé depuis de nombreux mois : le gouvernement du Congo a approuvé un projet de loi portant sur la création du Centre africain en intelligence artificielle (Caria).

Ce projet mis en œuvre par le gouvernement, est mené en partenariat avec la CEA (Commission économique des Nations unies pour l’Afrique).

Le Caria permettra aux chercheurs congolais et africains de mener et de diffuser des travaux de recherche de pointe en intelligence artificielle, pour la transformation sociale et économique du continent. Cette nouvelle structure va apporter un concours à la formation et à la recherche des étudiants, dans le cadre d’un contenu élaboré de master-doctorat, en partenariat avec les universités locales et régionales, pour développer des projets de recherche appliquée en intelligence africaine et autres technologies émergentes. Approuvée en Conseil des ministres, la création de Caria doit passer l’étape du Parlement, au Congo.

@AB

 

 

Écrit par
Paule Fax

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