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La stratégie kényane pour l’hydrogène vert

La stratégie kényane pour l’hydrogène vert
  • Publiéseptembre 6, 2023

L’engagement du Kenya pour l’hydrogène vert favorise de nouveaux procédés industriels, qui permettent d’atténuer les risques d’approvisionnement et de réduire les incertitudes de marché. Une source d’inspirations pour d’autres pays, considère le partenaire européen.

 

La stratégie et la feuille de route du Kenya en matière d’hydrogène vert ont été lancées lors du sommet africain sur le climat, le 5 septembre 2023, avec la signature d’un accord qui verra l’UE (Union européenne) investir 12 millions d’euros dans l’économie verte du pays.

La feuille de route, élaborée avec des experts européens et faisant partie de la stratégie d’investissement Global Gateway de l’UE, présente les ambitions du Kenya pour développer son industrie de l’hydrogène vert d’ici à 2032 et au-delà. Elle met l’accent sur le développement et la croissance du marché intérieur et sur les exportations, et comprend des objectifs spécifiques liés à la réduction des émissions, à la création d’emplois et aux investissements directs.

« L’économie de l’hydrogène vert renforcera la sécurité alimentaire, notamment par l’expansion de la production verte de thé, de café, d’horticulture, de floriculture et de céréales au Kenya. Elle facilitera également la décarbonisation de nos industries. »

Dans le cadre de sa contribution déterminée au niveau national (CDN) actualisée – la feuille de route vers les Objectifs de développement durable –, le Kenya a pour ambition de réduire d’un tiers ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Le pays a été l’un des premiers à s’engager dans la transition vers l’énergie verte et a réalisé des progrès significatifs, avec plus de 90 % de son électricité produite à partir de ressources renouvelables.

Le partenariat entre l’UE et le Kenya vise à accélérer les investissements dans les infrastructures d’énergie propre afin de concrétiser l’engagement du Kenya à mettre en place un système d’électricité 100 % renouvelable d’ici 2030.

« La Banque européenne d’investissement se félicite de l’adoption par le Kenya d’une feuille de route visionnaire sur l’hydrogène vert, qui renforcera le rôle du pays en tant que leader mondial des énergies propres. Il s’agit d’une étape importante pour le développement des énergies renouvelables en Afrique et l’amélioration de l’accès à une énergie abordable, essentielle à la croissance industrielle, au développement économique et au progrès social », a déclaré Thomas Östros, vice-président de la Banque européenne d’investissement et l’un des signataires de l’accord.

 

Une source d’inspiration pour d’autres pays

En remplaçant les importations de produits de base à base d’hydrogène, tels que les engrais ou le méthanol, par des alternatives vertes produites localement, le Kenya sera en mesure de favoriser l’émergence de nouveaux processus industriels, d’atténuer les risques d’approvisionnement et de réduire les incertitudes liées à la volatilité des prix du marché.

« Le fait que la stratégie et la feuille de route du Kenya pour l’hydrogène vert, créées grâce à un financement de l’UE, ne poursuivent pas le rêve d’expédier de l’hydrogène sur un autre continent constitue une surprise rafraîchissante », a commenté le journaliste Nikolaus J. Kurmayer, spécialisé dans les questions d’Énergie et de climat, sur Euractiv.

« Au contraire, la stratégie se concentre sur ce que les Kényans peuvent créer eux-mêmes, en transformant leur hydrogène abondant en engrais vert pour faire des exploitations agricoles du pays l’une des plus respectueuses du climat au monde. »

L’hydrogène vert constitue une voie prometteuse pour débloquer des possibilités de fabrication durable et stimuler l’industrialisation, tout en contribuant à une plus grande sécurité alimentaire dans le pays et la région.

L’« économie de l’hydrogène vert renforcera la sécurité alimentaire, notamment par l’expansion de la production verte de thé, de café, d’horticulture, de floriculture et de céréales au Kenya. Elle facilitera également la décarbonisation de nos industries et, en fait, de l’économie », considère le président kényan William Ruto.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré à ce propos : « Le Kenya est un allié essentiel dans la lutte contre le changement climatique, comme en témoigne l’initiative d’accueillir le sommet africain pour le climat sur la voie de la COP28. L’objectif ambitieux du Kenya de parvenir à 100 % d’énergie propre d’ici à 2030 est une source d’inspiration pour d’autres pays. La feuille de route pour l’hydrogène vert aidera le Kenya à atteindre cet objectif. Elle contribuera à réduire les émissions, à soutenir une industrie stratégique pour l’avenir du pays et à renforcer sa capacité d’exportation à l’égard de partenaires tels que l’UE. Elle est déjà une réussite. »

@AB

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